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...tions de travail mais à éviter d'embaucher davantage de surveillants pénitentiaires par choix ou faute de pouvoir le faire. Nos propos s'appuient sur des données objectives, issues d'un rapport d'évaluation de l'expérimentation, laquelle a été très courte puisqu'elle devait durer trois ans et n'a finalement été conduite que pendant huit mois. Il en ressort que, pour 64 500 caméras portées, 2 564 enregistrements seulement ont été déclenchés et 30 exploités – soit 0,04 % si l'on rapporte ce chiffre au nombre de caméras. J'ajoute que 80 % de ces trente enregistrements ont été exploités à des fins de formation pédagogique. Ce dispositif présente donc une efficacité proche du néant, son coût s'élèverait, nous dit-on, à 11 millions d'euros et son seul avantage est de faire croire aux personnels pénitentiair...
J'appuie les propos de notre collègue. Il s'agit d'une fausse expérimentation puisqu'elle n'est pas allée jusqu'à son terme – elle a duré huit mois au lieu de trois ans. Seuls trente enregistrements ont été exploités, dont 80 % dans un but pédagogique. C'est minime. Monsieur le ministre, vous avez jugé que les études internationales n'étaient pas à votre goût et qu'elles étaient partisanes. Monsieur le président de la commission des lois, vous avez appelé de vos vœux des études impartiales. Certes, au moment d'allumer la caméra, l'agent prévient le détenu mais ce dernier a-t-il le choix d...
Il répond à un objectif de pleine efficacité du dispositif qui doit garantir aux personnels de surveillance, dès lors qu'ils se trouvent – ou sont susceptibles de se trouver – dans une situation dangereuse, de recourir à un enregistrement audiovisuel en vue d'assurer une garantie supplémentaire en matière de sécurité au sein des établissements pénitentiaires. Il prévoit donc, à l'alinéa 11, de substituer aux mots : « peuvent être » le mot : « sont ».
À la suite du décret du 23 décembre 2019, une période expérimentale a été fixée pour l'utilisation de caméras dans les centres pénitentiaires. Conformément aux modalités et aux pratiques de cette phase expérimentale, la captation par les caméras est permanente. Celle-ci n'est pas en elle-même un enregistrement mais permet, à partir du moment où l'agent appuie sur le bouton prévu à cet effet sur la caméra, d'enregistrer formellement à partir de dix secondes avant l'instant où l'agent a appuyé sur le bouton. Le rapport présenté au Parlement en août 2021 a dressé un premier bilan positif de l'expérimentation. L'usage des caméras a favorisé un réel apaisement des relations entre les personnes détenues et ...
... – dont Roger Vicot, spécialiste des questions de police, est à l'origine – prévoit plus précisément que la caméra peut être utilisée « dans toutes les situations où les personnels pénitentiaires sont susceptibles d'entrer en contact physique avec les personnes détenues ». Nous avions déposé un amendement similaire en commission des lois. Il nous avait alors été opposé l'argument selon lequel un enregistrement automatique ne pouvait évidemment pas être déclenché pendant une opération de fouille. Cet amendement prévoit donc aussi que de telles opérations soient exclues des situations dans lesquelles un enregistrement est autorisé.
Cet amendement de notre collègue Philippe Gosselin vise à prévoir une information spécifique sur le déclenchement de l'enregistrement à destination des mineurs incarcérés, un public particulièrement vulnérable.
Il s'agit d'un amendement de repli par rapport à celui qui a été présenté il y a quelques minutes par M. Saulignac. Il vise à donner une information spécifique aux mineurs sur le déclenchement de l'enregistrement. Les modalités d'application seraient bien sûr précisées par le décret pris en Conseil d'État après consultation de la Cnil. Nous nous sommes inspirés pour cet amendement d'une recommandation du Conseil national des barreaux (CNB).
Cet amendement vise à renforcer les garanties que nécessite l'emploi de ces caméras individuelles. À cet égard, l'enregistrement de personnes mineures doit impérativement être entouré de garanties particulières. Il s'agit donc de prévoir qu'une information spécifique sera délivrée au mineur concerné avant le premier enregistrement.
Cet amendement vise à préciser les conditions d'accès aux enregistrements. L'alinéa 16 prévoit que « les personnels auxquels les caméras sont confiées ne peuvent avoir un accès direct aux enregistrements auxquels ils procèdent […] », et il est ici proposé de supprimer le mot « direct », dès lors qu'on souhaite que la personne qui filme ne puisse pas avoir du tout accès à l'enregistrement. On ne comprend pas bien ce que ce mot vient faire là et quel serait un accès ind...
Nous proposons de supprimer la seconde phrase de l'alinéa 16 parce que celle-ci prévoit des exceptions à l'interdiction de l'accès direct qui nous paraissent trop nombreuses. De toute façon, les enregistrements doivent être consultables et donc ne pas pouvoir être retravaillés.
Cet amendement défend la même idée que celui de Mme Faucillon. Nous demeurons défavorables à l'utilisation de ces caméras, mais nous proposons ici un amendement de repli : si les agents ont accès aux enregistrements, puisque vous venez de confirmer, monsieur le président Houlié, que les principes subissaient des exceptions sitôt fixés, il faut alors que les détenus et leurs avocats puissent également y avoir accès parce que ces enregistrements peuvent constituer des pièces importantes pour eux. L'amendement soulève une question qui se pose aussi pour l'accès aux enregistrements des caméras-piétons utilisée...
L'alinéa 18 dispose : « Les caméras sont équipées de dispositifs techniques permettant de garantir l'intégrité des enregistrements jusqu'à leur effacement et la traçabilité des consultations lorsqu'il y est procédé dans le cadre de l'intervention. » Nous proposons de supprimer la fin de la phrase, « lorsqu'il y est procédé dans le cadre de l'intervention », car nous ne comprenons pas bien à quoi cela correspond. Du point de vue grammatical, on ne sait si ce sont seulement les enregistrements ou également la traçabilité des...
Il n'y a pas de risque de partialité et votre amendement est satisfait, sous ses deux aspects. L'utilisateur ne peut pas modifier les enregistrements ; cette garantie existe donc déjà. Par ailleurs, les caméras sont couplées à des socles qui assurent la traçabilité de l'ensemble des opérations, de sorte que le deuxième point que vous évoquez est également sans objet. Demande de retrait ; à défaut, avis défavorable.
Le texte prévoit que les enregistrements audiovisuels seront conservés pendant trois mois ; l'amendement n° 1068 vise à allonger cette durée jusqu'à douze mois. L'amendement suivant, le n° 1069, propose une solution de repli à six mois. Plus on conserve les données longtemps, mieux c'est, car les procédures judiciaires sont souvent très longues, par manque de moyens et de personnel. Il faudrait au moins accepter le deuxième amendement,...
Comme on n'a pas réussi à éviter le recours aux caméras, le présent amendement vise à modifier l'alinéa 19 qui précise que les enregistrements seront effacés au bout de trois mois. Nous proposons de les garder jusqu'à six mois car si des personnes – détenus ou surveillants – veulent contester une affaire…
C'est ce que je dis : comme on n'a pas réussi à supprimer le recours aux caméras, cet amendement de repli permettrait de garder les enregistrements jusqu'à six mois, ce qui serait utile si des personnes veulent contester une affaire devant la justice.
Permettez-moi d'évoquer un cas pratique relatif à la durée de conservation des enregistrements. Après le meurtre d'Yvan Colonna commis à la maison centrale d'Arles, une procédure disciplinaire a été engagée contre le surveillant qui était chargé de l'aile où les faits se sont déroulés ; les enregistrements ayant été effacés, il n'a pas pu s'en servir pour sa défense. Voilà pourquoi je souhaite que l'amendement de Jordan Guitton soit adopté : les cas comme celui-ci montrent qu'il est impor...
Madame Taurinya, il est un peu baroque de vouloir protéger les droits des personnes en allongeant la durée de conservation des données enregistrées. Nous sommes en droit de souligner vos incohérences. Monsieur Baubry, l'alinéa 19 dispose : « Les enregistrements audiovisuels, hors le cas où ils sont utilisés dans le cadre d'une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire, sont effacés au bout de trois mois. » Dès lors qu'une procédure est en cours, ce délai est évidemment suspendu. Votre amendement est donc satisfait.