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La justice restaurative est importante pour lutter contre la surpopulation carcérale. Contrairement à ce que propose le Rassemblement national, nous ne pensons pas que les victimes doivent participer au délibéré : elles n'ont pas à décider à la place des juges. En revanche, il nous semble souhaitable qu'elles puissent discuter avec les auteurs d'infraction pour renouer un dialogue. Cette dimension humaine est intéressan...
Cet excellent amendement de M. Éric Pauget traite également de la justice restaurative. Des pays comme le Canada ont su répondre au double problème de la réinsertion sociale des auteurs d'infraction et du manque de confiance envers la justice. Au Canada, pays qui a instauré la justice restaurative, 95 % des contrevenants participant au projet avaient le sentiment que justice avait été rendue, et surtout, 78,8 % des victimes partageaient ce sentiment. Ainsi, cette procédure permet...
Il s'agit d'un amendement de repli qui crée un devoir d'information sur le droit à la justice restaurative.
…sur lequel la Chancellerie et plusieurs parlementaires ont commencé à travailler. La justice restaurative se développe, mais nous ne disposons pas encore de moyens suffisants pour garantir à toute personne qui le souhaiterait l'accès aux dispositifs qui en relèvent. Par conséquent, même si vous n'en serez pas ravis, je demande le retrait de ces amendements ; à défaut, avis défavorable. Nous pourrons ainsi continuer à travailler sur ce sujet, ou plus exactement faire en sorte que se déploient sur le ...
La justice restaurative constitue quelque chose d'assez nouveau : il faut bien dire que dans ce domaine, la France n'est pas à l'avant-garde du progrès.
Les chantiers seront en effet nombreux : il y aura du pain sur la planche au-delà même de la fin du quinquennat, et certains risquent fort de rougir ou de s'impatienter. Reste que, même si la justice restaurative n'est pas l'alpha et l'oméga, nous devons pouvoir la proposer partout où elle est possible – il va de soi que je n'incrimine pas le refus de certaines victimes de se retrouver confrontées à l'individu qui les a harcelées, par exemple. Insistons, allons dans ce sens, accélérons les choses, nous verrons ce qu'il en sera ; le fait que cette position soit largement partagée, notre débat en lui-même, ...
Mon groupe est très attaché à la question de la justice restaurative : nous avons fait adopter en commission un amendement visant à aller plus loin en la matière, persuadés, nous aussi, que cette forme de justice doit prendre toute sa place au sein de notre droit. Elle permet la reconstruction de la victime, la responsabilisation de l'auteur, voire sa réinsertion dans la société ; dans certaines situations, il convient, à un moment donné, de préférer le dialogue a...
Il ressort de la lecture des amendements que l'auteur de l'infraction doit se voir proposer une mesure de justice restaurative, ce qui suppose la certitude que celle-ci soit applicable. Je soutiens avec ferveur les dispositifs visant à régler les différends à l'amiable, car, pour y avoir recouru à titre professionnel, j'ai pu constater leur efficacité. En revanche, M. le garde des sceaux a raison lorsqu'il nous conseille de laisser le temps au temps : regardez le rapport annexé au texte, vous verrez à quel point les mode...
La justice restaurative nécessite au contraire d'aller de l'avant, de définir le rôle du juge qui proposera la mesure, celui des associations – seul un infime pourcentage de celles qui pratiquent la médiation maîtrise la justice restaurative.
Tout le monde adore la justice restaurative, mais lorsqu'il s'agit de l'inscrire dans une future loi, personne n'en veut !
J'espère que ce que je viens de dire n'est pas entièrement vrai ; reste que nous ne pouvons plus longtemps tenir un double langage et aborder en vain la question d'un dispositif législatif pourtant très attendu par les associations, qui sont prêtes à faire le maximum. Nous devons utiliser les véhicules dont nous disposons, d'autant que ce texte est ambitieux, monsieur le ministre. Si la justice restaurative, qui n'a rien à voir avec la médiation, n'existe pas encore dans tous les tribunaux, tant pis : promouvons du moins cette culture, très peu connue des auteurs et des victimes, voire du magistrat qui lui-même, en informant, la prendra en considération. S'il n'est pas possible d'y recourir, il saura bien l'expliquer ! Et ne me dites pas, monsieur le ministre, que des 2 milliards d'euros promis, nou...
j'espère qu'elle ne résistera pas davantage aux nôtres lorsqu'il s'agira de la mise aux voix du texte, au terme de nos débats ! Nous proposons là une formule équilibrée, consistant à tenir compte de la possibilité d'une mesure de justice restaurative, mais aussi à développer l'information à ce sujet – ce qui, au sein de certaines juridictions, pourra susciter des vocations associatives en vue d'aider et d'accompagner. C'est pourquoi ces amendements très sages ont reçu, je le rappelle, un avis favorable de la commission.
Il nous semble que ces amendements sont de repli et que la formulation qu'ils proposent ne changerait pas grand-chose à l'existant. J'aimerais par ailleurs clarifier quelques points. Les propos du ministre pourraient en effet laisser penser que la justice restaurative place la victime face à son agresseur ou face à l'auteur de l'infraction. Or ce n'est pas ainsi que cela se passe.
La justice restaurative n'est pas non plus une médiation entre la personne ayant commis un préjudice et sa victime. C'est une démarche beaucoup plus élaborée, qui est en cours d'expérimentation, dans le but justement d'éviter de provoquer de nouveaux traumas. Si nous demandons de systématiser la délivrance d'informations, ce n'est pas pour informer sur des dispositifs qui n'existent pas mais bien sur ceux qui existent, ...
Il y a selon moi une grande différence entre les amendements précédents, aux termes desquels le justiciable pouvait se voir proposer une mesure de justice restaurative,…
Délivrer une information sur la justice restaurative, ce n'est pas la même chose que proposer une mesure en ce sens. Autre point de détail, qui n'en est pas un : la grande différence entre la justice restaurative et la médiation restaurative tient au fait que, dans le cadre de la seconde, on met en présence la victime d'une infraction et l'auteur de celle-ci.
Dans le cadre de la justice restaurative, on met en présence la victime d'une infraction avec l'auteur d'une autre infraction du même type.
En tout état de cause, le fait de proposer une information sur la justice restaurative, et d'inviter les personnes à se renseigner sur l'existence d'associations proposant ce type de démarche, me semble constituer une avancée intéressante. J'y suis personnellement favorable.
Il vise également à systématiser la délivrance, aux victimes et auteurs d'infractions, d'informations relatives aux mesures de justice restaurative, à chaque fois que la procédure pénale s'y prête et que les faits sont reconnus. L'Institut français pour la justice restaurative déplore en effet l'absence d'information des personnes concernées. De même, lors de travaux sur les victimes du terrorisme, dans le cadre du Conseil de l'Europe, j'ai eu l'occasion de constater que, si elle est en pointe par rapport à d'autres législations européennes ...
Nous pouvons nous réjouir du fait que ces amendements aient fait avancer la cause de la justice restaurative, qu'ils aient permis que tout le monde s'en empare. J'aimerais toutefois soulever un simple point de procédure. On nous a demandé tout à l'heure de retirer les amendements n° 247 et 248 de notre collègue Éric Pauget au profit de celui du rapporteur.