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...n'est aucune politique qui vaille en dehors des réalités, qu'elle est toujours contingente, mais qu'aux heures cruciales, il faut choisir son camp. Il le fit lorsque l'ambassadeur d'URSS le mettait en garde au moment de la crise des missiles de Cuba : « Eh bien, monsieur l'ambassadeur, lui répondit-il, nous allons mourir ensemble ». C'était la meilleure manière d'éviter la guerre, de préserver la paix. L'Europe a également un rôle important à jouer dans la sortie de crise. Il faut saluer l'idée d'une communauté politique européenne, dès lors qu'elle permet de rassembler utilement, sans provoquer d'adhésions prématurées, inopportunes et non souhaitées par les peuples de l'Union.
...son choix. Nous sommes revenus au temps de Gogol : ce ne sont plus les âmes mortes que l'on fait participer au scrutin, mais les âmes enfuies, les familles réfugiées et déplacées, dont on nous explique qu'elles ont voté. Fidèles à notre modèle, nous nous battons au contraire pour l'émancipation, contre l'assignation à résidence. L'Union européenne n'est pas l'arrangement tranquille des heures de paix, elle n'est pas une vieille idée avachie de fin de banquet électoral. Cette guerre nous le rappelle. L'Union européenne, c'est une méthode permanente de règlement humaniste des conflits inhérents, voire nécessaires, aux territoires européens. C'est une idée jeune, parfois incomprise. C'est une organisation qui se trompe et commet parfois des fautes, c'est vrai. Mais c'est une idée vitale, indispe...
...té ses forces, celles que l'on connaît – son agriculture – mais aussi celles auxquelles on pense moins, comme la décarbonation de l'énergie ou la numérisation de l'état civil, qui est une réussite dans ce pays. C'est notre manière de faire, notre modèle de coopération, la boussole européenne dans le fracas du monde : planifier, structurer et faire ensemble dès aujourd'hui pour vivre, demain, une paix durable et souveraine. Les Ukrainiennes et les Ukrainiens se battent pour leur liberté, et pour la nôtre. Nous devons les soutenir ; nous devons, avec vaillance et courage, prendre la main sur la reconstruction, pour notre souveraineté et la leur.
Avec la déclaration de guerre de la Fédération de Russie à l'Ukraine et la violation du territoire de celle-ci par l'armée russe le 24 février, l'impensable est revenu en Europe. Par cet acte, la Russie a enfreint toutes les règles du droit international et bafoué les valeurs de paix et de liberté sur lesquelles le continent européen a construit son équilibre depuis plusieurs décennies. Depuis ce 24 février, le peuple ukrainien se bat sans relâche pour préserver son indépendance et sa démocratie. Les forces ukrainiennes ont ardemment résisté, privant les autorités russes d'une victoire rapide. Le courage des Ukrainiens force le respect. L'objectif de la prise de Kiev a été a...
... plus fragiles, aux résolutions proposées par les États-Unis et leurs alliés sur l'Ukraine. Les pays du Sud n'acceptent plus de s'aligner systématiquement sur ceux qui les observent du haut des remparts de la Bastille. Le président français ne semble pas l'avoir compris, lui qui a préféré accuser à la tribune des Nations unies, le 20 septembre, des partenaires indispensables à la recherche de la paix, en affirmant que « ceux qui se taisent aujourd'hui servent malgré eux ou secrètement avec une certaine complicité la cause d'un nouvel impérialisme, d'un cynisme contemporain qui désagrège notre ordre international sans lequel la paix n'est possible. » Ces discours accusateurs font que les mots ont perdu leur sens. Pour beaucoup, « démocratie », « aide humanitaire » ou « droits de l'homme » inv...
La France doit encore accomplir un très grand travail pour changer, pour abandonner la course aux intérêts économiques en prenant le chemin de l'universalité du droit, le seul chemin qui nous permette de retrouver une crédibilité et une légitimité au sein du Conseil de sécurité des Nations unies et de gagner la paix. Il nous faut devenir ce pays qui se tient aux côtés de tous les peuples qui souffrent et qui combattent pour l'application de leur droit légitime à leur souveraineté territoriale. Le peuple ukrainien lutte par les armes pour sa liberté et pour préserver la souveraineté. Cette lutte est autorisée par l'article 51 de la Charte des Nations unies qui affirme : « Aucune disposition de la présente Ch...
C'est pour moi, purement et simplement, un « nationicide », la négation même de l'idée de nation. Depuis le début, le peuple ukrainien se bat courageusement pour son intégrité, sa liberté et son identité. Dans ce combat, ce n'est pas seulement leur terre qu'il défend, mais aussi nos valeurs et celles de l'Union européenne : la paix, la liberté et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, autant de valeurs que le régime de Poutine veut réprimer. Mais, contrairement à 2014, lors de l'annexion de la Crimée, l'Union européenne a su répondre de façon forte et unanime face à l'agression préméditée de la Russie. Sous la présidence française de l'Union européenne, nous avons adopté un paquet de sanctions économiques, politiques...
...vec les Américains. Nous sommes marginalisés au sein de l'alliance occidentale et nos initiatives diplomatiques sont sous-traitées à la Turquie ou à la Chine. C'est pourquoi le Rassemblement national continue de revendiquer pour la France une place singulière dans le concert des nations – proche de ses alliés, mais non alignée, ce qui nous laisserait libre de faire entendre une autre voix pour la paix.
La communauté internationale doit faire bloc face au chantage nucléaire et s'abstenir de faciliter l'engrenage. Lorsque l'on fait primer la force brute et la terreur nucléaire, ni la paix, ni la sécurité internationale ne sont garanties.
Les foyers de contestation qui se forment en Russie doivent nous rappeler qu'il ne faut pas confondre le peuple russe avec le gouvernement de Vladimir Poutine. Le rôle de la France dans cette crise est d'œuvrer aux côtés de l'Ukraine pour le respect vaille que vaille du droit international, la protection des civils et le retour de la paix : dans cette perspective, la poursuite du dialogue avec la Russie était nécessaire. La France se doit également d'alerter, afin qu'une tragédie ne s'ajoute pas à tant de souffrances : le 4 mars, des tirs russes frappaient la centrale de Zaporijjia. Depuis des mois, nous donnons l'alerte en signalant le risque que les centrales nucléaires ukrainiennes deviennent des cibles. En mars, déjà, Jean-Lu...
... aubaine pour les oligarques qui se positionnent sur de grands projets industriels : nous joignons notre voix à celle de la résistance ukrainienne pour refuser que ce conflit serve de prétexte à la prédation des ressources naturelles du pays. Pour finir, notre groupe encourage la mise en œuvre de tous les moyens de la diplomatie afin d'éviter l'escalade ; le seul chemin rationnel est celui de la paix. Madame la Première ministre, je le réaffirme ici au nom de mon groupe : la France s'honorerait d'organiser et d'accueillir une conférence pour la sécurité et la négociation d'un plan de paix et de garanties mutuelles.
...icier de l'obligation d'assistance des alliés au cas où l'une ou l'autre ferait l'objet d'une attaque armée. Ces deux nouvelles adhésions, à un moment critique pour la sécurité européenne, marquent un tournant géopolitique et un nouveau paradigme sécuritaire. Notre groupe salue les actions de l'Otan et de l'Union européenne, car elles confirment le rôle de ces dernières en tant que garants de la paix et de la sécurité. La légitimité de l'Otan, relativement décriée ces dernières années, est renforcée ; la défense commune européenne est relancée. La France doit faire entendre sa voix au sein de l'Otan et jouer un rôle actif dans la construction d'une véritable défense européenne. La présidence française de l'Union européenne a lancé une dynamique remarquée, permettant à l'Europe de poursuivre d...
...itaire, médicale et sociale. Notre assemblée doit elle aussi être au rendez-vous et je salue à mon tour, madame la présidente, l'initiative de coopération que vous avez lancée conjointement avec le parlement ukrainien à l'occasion de votre déplacement en Ukraine avec plusieurs de nos collègues. La France est active dans le soutien militaire à l'Ukraine, mais nous devons déjà penser à préparer la paix et donc la reconstruction de ce pays meurtri, à laquelle notre pays, avec l'Union européenne, devra participer. Vous l'avez dit, madame la Première ministre : ce sujet n'est en rien prématuré. Le processus de reconstruction devra être inclusif et intégrer la société civile, les mouvements sociaux et les syndicats ukrainiens, avec lesquels j'échangeais il y a quelques jours par visioconférence. Ce...
...n'est pas possible de céder à la pression et aux intimidations de la Russie, qui reproche à notre État ses livraisons d'équipements militaires – essentielles à ce moment du conflit. L'heure est à la mobilisation, au soutien d'un peuple assiégé et privé de liberté – sans oublier le peuple russe, lui-même prisonnier de la brutalité de ses dirigeants. Nous devons faire front commun pour défendre la paix. Cette mobilisation et cette détermination, nous les devons au peuple ukrainien, mais aussi aux nouvelles générations, pour lesquelles nous avons le devoir de préparer l'avenir.
...es notamment par la Charte des Nations unies. La première d'entre elles, puisqu'il faut encore le rappeler, est l'égalité souveraine de toutes les nations, grandes et petites. C'est aussi la défense de l'égalité du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes qui doit unir la représentation nationale et tous ceux – en France et dans le monde – qui défendent l'idéal universel de la démocratie et de la paix.
...u se mobiliser pour aider de multiples manières : merci ! À nos journalistes, qui continuent d'effectuer un travail exceptionnel dans des conditions particulièrement difficiles, et à notre compatriote qui a payé de sa vie la nécessité d'informer de la réalité et de la vérité de cette guerre : merci ! À nos diplomates qui agissent en première ligne, animés par l'indéfectible désir de rétablir la paix et de protéger nos concitoyens – et je veux ici saluer l'admirable Étienne de Poncins : merci ! Oui, merci à eux tous de faire vivre notre devise ; merci à eux tous d'avoir fait de la sincérité de leur engagement le relais de nos valeurs. Au début du siècle dernier, le président Raymond Poincaré nous prévenait : « La paix est une création continue. » Alors permettez-moi, madame la présidente, d...
...ler la Russie pour mettre fin à l'agression, d'imposer un rapport de forces. Soyons clairs : si nous n'avions pas soutenu l'Ukraine, cette guerre aurait été plus meurtrière, plus longue et plus étendue sur l'ensemble du territoire ukrainien. Si nous cédions aux intimidations de Poutine, au chantage nucléaire, si nous imposions un arrêt des combats au moment où les Ukrainiens contre-attaquent, la paix et la stabilité arriveraient-elles comme par magie ? Ne soyons pas naïfs : la faiblesse invite à l'agression. Imaginez un cessez-le-feu avec reconnaissance des annexions : le régime de Poutine prendrait le temps de réarmer, profiterait de la levée des sanctions pour se refaire et lancer une nouvelle attaque contre Kiev. Poutine ne conteste pas l'élargissement de l'Otan ou le statut du Donbass, m...
...guerre cruelle, la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, met en cause les principes les plus fondamentaux de l'ordre international, viole la Charte des Nations unies et, de ce fait, méconnaît totalement sa responsabilité historique. Elle nourrit la logique de conflictualité et de confrontation, accentue la fragmentation du monde et aggrave partout la menace contre la paix. Il n'y a pas de paix sans justice. Le chef de l'État français l'a rappelé à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies. Je conclurai donc en rappelant l'engagement sans faille de la France – et plus particulièrement, je le sais, de Mme Catherine Colonna, notre ministre de l'Europe et des affaires étrangères – dans la lutte contre l'impunité. Notre pays apporte un appui constant aux en...
« Et maintenant, messieurs, pourquoi avons-nous réussi à arrêter la guerre, au moment même où elle semblait prête à se déchaîner ? […] Parce que nous avons négocié comme des hommes pour lesquels la négociation n'était pas seulement une phase inévitable de ce grand drame international, mais le véritable chemin de la paix ». Il y a quatre-vingt-quatre ans, en 1938, à cette place, dans cette assemblée, Édouard Daladier prononçait ces mots qui résonnent tragiquement dans l'histoire. Il rentrait de Munich où, en guise de négociation, il avait avalisé le découpage de la Tchécoslovaquie. Il pensait avoir sauvé la paix et l'honneur, mais bientôt l'Europe allait de nouveau s'effondrer. Ce rappel des heures les plus somb...