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Cela implique ensuite de donner des signes de notre résolution. Notre prochaine loi de programmation militaire en sera un. Le groupe Les Républicains sera très vigilant – comme le sera, je le sais, M. le ministre des armées – à ce que nos armées soient dotées de tous les moyens nécessaires pour répondre aux tumultes du monde. La référence aux années 1930 est souvent une paresse de l'esprit, mais qui songe à la rhétorique russe du « diktat occidental », aux coups de bluff réussis de Géorgie ou de Crimée, à...
Cela implique enfin de promouvoir l'unité du monde libre. Aujourd'hui, rien ne peut remplacer l'Otan. Sans l'aide américaine, qui représente 70 % de l'assistance militaire collective à l'Ukraine, les chars russes tremperaient probablement leurs chenilles dans le Boug, aux frontières de la Pologne. Notre présence au sein du commandement intégré de l'Otan est la meilleure assurance que nous puissions apporter à nos amis d'Europe centrale, qui savent hélas que sans les États-Unis, leur protection serait bien fragile. Qu'on se garde d'invoquer à tort les mânes du Génér...
... conséquences pour nos concitoyens ? Pour notre rôle de parlementaires français ? Gardons-nous tout d'abord de l'arrogance. Nous avons besoin d'un langage de vérité, et non de certitudes ou de divisions. Ce n'est pas l'arrogance qui permettra la lente construction d'institutions démocratiques fiables, mais l'entraide, la franchise, et toujours le respect. Si Poutine est en difficulté sur le plan militaire, il est encore efficace sur le terrain politique. Il met à l'épreuve notre constance à défendre nos valeurs, notre modèle et notre avenir. Alors que l'hiver s'annonce difficile et que des partis politiques, par calcul électoral ou par soumission intellectuelle, voudraient mettre un terme aux sanctions et à l'aide à l'Ukraine, il nous faudra tenir notre cap et nos engagements. Il faut poser claire...
...aux, des écoles, des routes, des ponts, des infrastructures… Elle consiste aussi à remettre en place des administrations fragilisées depuis longtemps par l'ancienne bureaucratie ou encore la corruption, à recréer des circuits de finances publiques et collectives. Oui, nous devons commencer à reconstruire, participer de façon assumée à cette reconstruction ! De fait, outre la fourniture de moyens militaires, les Ukrainiens nous demandent de participer à la reconstruction, et plus encore : lors de nombreuses visites et rencontres, mes interlocuteurs ukrainiens m'ont davantage parlé de modernisation que de simple reconstruction. Ils assument la fragilité de leur démocratie récente, les dysfonctionnements, leurs divisions ; ils ne souhaitent pas reconstruire à l'identique, dans un grand bricolage plus...
Les démocraties gagnent les guerres. Dans cet hémicycle, ont résonné, il y a plus d'un siècle, de nombreux débats ; les commissions de la Chambre questionnaient le Gouvernement – et parfois le rudoyaient –, y compris sur la conduite des opérations militaires. Il est toujours nécessaire de délibérer, particulièrement dans ces circonstances. C'est pourquoi nous remercions Mme la présidente d'avoir engagé une coopération entre notre assemblée et l'assemblée ukrainienne et Mme la Première ministre d'avoir répondu par ce débat à notre interpellation du 12 juillet dernier. La guerre qui gronde à l'est de l'Europe n'est pas un simple conflit territorial....
…aux forces militaires et paramilitaires russes, bras armé d'une idéologie qui nie son existence et d'un pouvoir qui ne connaît que la force et le cynisme. En défendant sa vie, le peuple ukrainien défend le droit. En l'aidant, nous donnons de la force au droit et nous nous défendons nous-mêmes, alors que pointe la stratégie de la « mer brûlée » après celle, bien connue, de la terre brûlée. Le droit exige le rapatriem...
... nous avons montré, face aux mensonges du pouvoir russe et à ses menaces contre la sécurité internationale, que nos institutions sont fortes et peuvent réagir rapidement. Par une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies, une large majorité des pays du monde a ainsi condamné l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Dès le début du conflit, l'Ukraine a pu bénéficier d'une aide financière, militaire et humanitaire. Nous avons également réaffirmé nos valeurs, qui ont d'ailleurs été rappelées à la communauté internationale par le Président de la République lui-même lors de son allocution aux Nations unies le 20 septembre dernier. Un ordre international fondé sur la défense des droits humains, le respect de la souveraineté de chacun et une coopération renforcée : tels sont les principes fondat...
... échecs et les manquements de la France en Afrique. A-t-on déjà oublié que, depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, la Russie n'a cessé de s'éloigner des idéaux démocratiques et de l'inaliénable droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ? Peut-être y avons-nous une part de responsabilité. La Russie s'affirme désormais comme une autocratie impérialiste, fondant son pouvoir sur l'expansion militaire à l'extérieur et sur un nationalisme autoritaire écrasant les opposants et les minorités à l'intérieur. L'invasion de l'Ukraine en est le dernier et terrible avatar. Poutine réalise ainsi les rêves les plus fous de l'extrême droite russe, notamment ceux de l'idéologue Alexandre Douguine, partisan d'une Eurasie qui écraserait l'Orient comme l'Occident. Poutine ne s'arrêtera plus. Sans nul doute,...
...fficile d'obtenir des informations en provenance de la Russie, tant ce régime impose une forme de terreur qui pourrait toucher nos entreprises présentes sur son sol – peut-être est-ce déjà le cas. Nos entreprises doivent également établir quelle attitude adopter envers leurs employés binationaux. Ils seraient 200 à être inscrits sur les listes consulaires. Si la loi interdit d'envoyer au service militaire des hommes naturalisés de plus de 27 ans, aucune restriction semblable n'existe quant à la mobilisation. Avons-nous envie de retrouver dans les rangs russes des soldats possédant la nationalité française ? Que se passerait-il si les Russes venaient à considérer que les binationaux travaillant dans des entreprises françaises sont avant tout de la chair à canon mobilisable pour leur entreprise de d...
...é la cause d'un nouvel impérialisme, d'un cynisme contemporain qui désagrège notre ordre international sans lequel la paix n'est possible. » Ces discours accusateurs font que les mots ont perdu leur sens. Pour beaucoup, « démocratie », « aide humanitaire » ou « droits de l'homme » invoqués par le camp occidental ne veulent plus rien dire. Ces termes ont trop souvent été synonymes d'interventions militaires et financières. Mais ne nous y trompons pas. Vladimir Poutine a compris cette faiblesse et tente de créer un contrepoids en construisant une hégémonie qui repose sur un nationalisme exacerbé et sur la force brute. Son ordre mondial est fondé sur des valeurs de haine de la démocratie, de mépris des peuples et de violation des libertés élémentaires comme le droit du travail, la liberté d'expressi...
...ies qui affirme : « Aucune disposition de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un membre des Nations unies est l'objet d'une agression armée, jusqu'à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales. » Pour trouver la paix, le courage n'est donc pas militaire : il doit être diplomatique. L'important est de poser les jalons d'un dialogue, comme pour l'initiative céréalière de la mer Noire. En effet, grâce aux Nations unies, depuis le 1er août, un couloir a été aménagé dans la mer Noire, après des négociations entre les belligérants. Plus d'une centaine de navires battant pavillon onusien, qui transportent des millions de tonnes de blé ukrainien, sont ...
...tre que nous ne pouvons nous passer de l'intervention des États-Unis. Vladimir Poutine est dans une offensive de propagande au long cours pour déstabiliser nos sociétés. En s'aidant de notre dépendance énergétique et de ses effets sur l'inflation, il joue sur la division des opinions publiques. Ne cédons pas à la pression russe et ses relais en France, continuons à livrer davantage d'équipements militaires à l'Ukraine, affirmons que le soutien à l'Ukraine et le soutien aux foyers et entreprises françaises sont compatibles et ne doivent pas être opposés ! Restons fermes sur nos fondements de solidarité et de liberté ! Quelle leçon d'héroïsme et de bravoure nous donnent nos amis ukrainiens ! À leur place, qu'aurions-nous fait ? Vive l'Ukraine libre pour toujours, vive l'Europe de plus en plus forte...
...éditée de la Russie. Sous la présidence française de l'Union européenne, nous avons adopté un paquet de sanctions économiques, politiques et financières d'une ampleur inédite. Notre présidence a su défendre l'idée de l'autonomie stratégique européenne. Nous avons exprimé sans ambiguïté notre soutien à l'Ukraine et à son effort de guerre, notamment grâce à des mesures économiques et des livraisons militaires importantes. Comme vous l'avez souligné, madame la Première ministre, nous avons également accueilli les réfugiés de guerre ukrainiens, par solidarité, en cohérence avec nos valeurs et dans le respect de la Convention de Genève. Affirmons-le : la solidarité avec le peuple ukrainien, c'est l'honneur de la France.
...'annexion illégale des régions de Kherson, Zaporijjia, Donetsk et Louhansk – la plus vaste annexion en Europe depuis 1945. Le Rassemblement national condamne cette annexion fondée sur des scrutins organisés en zone de guerre et qui ne satisfont pas aux standards les plus élémentaires de la démocratie. Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ne doit en aucun cas se transformer en arme politico-militaire. Toute notre solidarité va au peuple ukrainien.
Sanctionner la Russie est légitime : il importe seulement d'agir avec efficacité et de manière responsable, jamais au détriment des Français. C'est pourquoi le Rassemblement national défend les mesures ciblant des oligarques ou portant sur l'exportation de biens utilisés par l'industrie de l'armement, par exemple les semi-conducteurs, afin d'entraver la production militaire russe. Ces sanctions fonctionnent. En revanche, je le répète, nous ne voulons pas de sanctions contre les Français. Nous avions émis des réserves concernant les sanctions énergétiques : encore une fois, nous avions raison ! Leur simple annonce a provoqué une hausse du cours des hydrocarbures, permettant à la Russie d'accroître ses bénéfices. Elles sont contre-productives ,…
...ère plus que nécessaire pour la sécurité des nations. Chers collègues, le 24 février dernier, Vladimir Poutine a décidé de s'engager dans une guerre illégale. Emporté par sa volonté arbitraire de redessiner les frontières, il a outrepassé toutes les règles du droit international. De manière collective et immédiate, les pays membres de l'Otan et ceux de l'Union européenne ont apporté leur soutien militaire au peuple ukrainien. Dès lors, par l'intermédiaire de l'Alliance atlantique, la France a pris part à ce soutien et au renforcement défensif de pays comme la Pologne, la Roumanie et les pays baltes, qui redoutent les volontés expansionnistes de la Russie. La Suède et la Finlande, jusqu'à présent neutres en matière d'alliance militaire, ont rejoint l'Otan, afin notamment de bénéficier de l'obligati...
...complissent sur place un remarquable travail de mobilisation humanitaire, médicale et sociale. Notre assemblée doit elle aussi être au rendez-vous et je salue à mon tour, madame la présidente, l'initiative de coopération que vous avez lancée conjointement avec le parlement ukrainien à l'occasion de votre déplacement en Ukraine avec plusieurs de nos collègues. La France est active dans le soutien militaire à l'Ukraine, mais nous devons déjà penser à préparer la paix et donc la reconstruction de ce pays meurtri, à laquelle notre pays, avec l'Union européenne, devra participer. Vous l'avez dit, madame la Première ministre : ce sujet n'est en rien prématuré. Le processus de reconstruction devra être inclusif et intégrer la société civile, les mouvements sociaux et les syndicats ukrainiens, avec lesque...
... les multiples violations du droit international par la Russie. Pourtant, les derniers développements de la situation montrent que nous devons aller plus loin. L'Ukraine a besoin d'un soutien massif et nous devons être à la hauteur de cette solidarité, qui passe d'abord par une hausse de l'aide financière de l'ensemble de la communauté internationale. La France, en tant que principale puissance militaire de l'Union européenne, a également un rôle particulier à jouer en matière de livraison d'armes. Là encore, il n'est pas possible de céder à la pression et aux intimidations de la Russie, qui reproche à notre État ses livraisons d'équipements militaires – essentielles à ce moment du conflit. L'heure est à la mobilisation, au soutien d'un peuple assiégé et privé de liberté – sans oublier le peuple...
...neur. Soljénitsyne disait : « Dans la vie de chaque homme, il y a un événement qui le détermine tout entier, qui détermine aussi bien son destin que ses convictions et ses passions. » C'est la même chose pour les pays, pour les nations. Serons-nous à la hauteur de l'enjeu ? Sommes-nous capables des audaces, mais aussi des sacrifices que la situation exige ? Aujourd'hui, nous contribuons à aider militairement l'Ukraine, et nous avons raison. Le faisons-nous suffisamment ? Fournissons-nous tout le matériel nécessaire à l'heure où, sur le front, le rapport de forces semble s'inverser ? Je l'espère. N'oublions jamais les exactions et les horreurs que connaît la population ukrainienne, pas plus d'ailleurs que celles exercées par les mercenaires du groupe Wagner, contrôlé par Vladimir Poutine, ailleurs...
...t. Ils sont fidèles à ceux qui les ont précédés. « Pourquoi se battre pour un petit pays si lointain dont nous savons si peu ? » se demandent-ils comme Neville Chamberlain à Munich. « Mourir pour Dantzig, non ! » s'exclament-ils comme Marcel Déat en 1938. Si nous les avions écoutés, nous serions actuellement les alliés de la Russie. Si nous les avions écoutés, nous serions sortis du commandement militaire intégré de l'Otan et nos alliés prendraient sans nous des décisions majeures concernant cette guerre. Est-ce cela, être souverain ? Si nous les avions écoutés, nous n'aurions pas élargi l'Otan, laissant plus de nations – comme les pays baltes – en proie à l'agression. Si nous les avions écoutés, nous n'aurions pas livré d'armes, puisque la défaite de l'Ukraine était inéluctable et que nous ne de...