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...lendrier de déploiement du Grand Paris Express (GPE) ont dérapé – ce qui est compréhensible dans une certaine mesure : ma question n'est nullement polémique –, comment envisager que la future Société des grands projets qui verra le jour si ce texte est adopté sera capable de déployer dix Serm en dix ans, tout en tenant compte des particularités locales ? Le président de la Société du Grand Paris (SGP) a lui-même indiqué qu'il ne pourrait pas libérer d'effectifs avant trois ans. À ce délai s'ajoutent le temps de la concertation avec les collectivités locales et la durée de négociation des contrats. Comment sera-t-il possible de mettre en service dix Serm en dix ans ? Voilà pourquoi nous souhaitions supprimer l'alinéa 10 : ces délais nous paraissant intenables, il ne nous paraissait pas souhait...
...ticle car, comme nous l'avons déjà expliqué, si nous partageons totalement votre objectif – le développement des services express régionaux métropolitains –, l'outil choisi, en l'occurrence la Société du Grand Paris, qui deviendra pour l'occasion la Société des grands projets, nous laisse en revanche dubitatifs. Nous assistons en effet à une mise en concurrence, pour la maîtrise d'ouvrage, de la SGP et de la SNCF, qui est pourtant l'acteur historique de ce secteur dans notre pays. D'ailleurs l'article 3 de cette même proposition de loi atteste de son expérience, de son expertise et de son savoir-faire. Or la SGP n'est pas un modèle vertueux, comme en témoignent notamment les retards ou l'explosion des coûts que connaissent actuellement les travaux parisiens – dont le montant est passé de 19...
Je tiens à rappeler le travail réalisé en commission, où a notamment été menée une audition de M. Jean-Marc Monteils. Le président du directoire de la SGP s'est expliqué devant la représentation nationale et a même, me semble-t-il, donné des gages lorsqu'il a évoqué les efforts accomplis s'agissant des coûts, de la santé au travail et de la sécurité sur les chantiers. Je tiens à le souligner : nous ne voulons pas imposer systématiquement la Société du Grand Paris – qui deviendra, je l'espère, la Société des grands projets. Grâce notamment à un ame...
J'interviens en défense de l'article 2. Nous ouvrons une possibilité, mais il n'y aura pas d'obligation contractuelle pour les collectivités. Je note, ma chère collègue, que vous cherchez à faire passer la SGP pour une sorte de mastodonte de la finance.
Peut-être avez-vous lu le texte de loi un peu rapidement. Il trace en effet une ligne rouge que les deux acteurs ont parfaitement comprise : la SGP ne peut pas s'introduire sur les réseaux roulants existants, pour lesquels SNCF Réseau demeurera donc pleinement maître d'ouvrage. La possibilité est seulement ouverte à un acteur qui a fait ses preuves de proposer ses propres solutions lors de la création de nouvelles infrastructures, et à condition que les acteurs du territoire le souhaitent. Quand des petites lignes sont délaissées – je pense...
Il s'inscrit dans la suite logique de vos propos, monsieur le ministre délégué, monsieur le rapporteur, quand vous indiquez que la SGP est un outil public. Car même si les auditions de la commission ont apporté certaines garanties en matière de maîtrise d'ouvrage, vous savez que cela n'épuise pas les interrogations que l'on peut avoir sur le rôle joué par la Société des grands projets ou ses filiales dans la construction d'infrastructures nouvelles. Nous proposons d'indiquer que les filiales de la SGP sont des sociétés publiques...
Demande de retrait ou sinon défavorable, eu égard à la forme juridique actuelle de la SGP.
Cette disposition a été très bien présentée par M. le ministre délégué. Il est en effet important que la SGP soit présente dès la phase de conception.
Il tend à clarifier les compétences de la SGP en matière de maîtrise d'ouvrage.
Aux termes de l'alinéa 46, le rôle de coordination nécessaire à l'élaboration de la convention est confié à la seule SGP, ce qui n'apparaît pas conforme aux compétences des maîtres d'ouvrage et des financeurs. Cet amendement, travaillé avec l'association Régions de France, vise donc à réattribuer ce rôle à l'État, aux collectivités territoriales et aux groupements de collectivités, en tant que financeurs et prescripteurs. C'est en effet à eux que doit incomber cette responsabilité.
Il devrait convaincre les collègues les plus réticents, puisqu'il vise à assurer que la SGP veille au respect des objectifs de coûts et du calendrier des projets. C'est un gage de confiance, de nature à apaiser les inquiétudes en la matière.
... du projet et leurs avis sont pris en considération dans le processus décisionnel afin de garantir une prise en compte adéquate des intérêts locaux. » Il ne s'agit pas de prévoir un avis conforme de la part des communes. L'idée est plutôt de faire un geste à leur égard, notamment en direction des plus petites d'entre elles, et qu'un vrai travail de concertation soit mené avec les élus locaux. La SGP et les autorités organisatrices de la mobilité s'engageraient donc à rendre des comptes et à solliciter l'avis des petites communes, ce qui permettra d'éviter toute forme de résistance, la concertation la plus large possible ayant précédé la réalisation des projets.
L'alinéa 51 prévoit ceci : « Avant le 1er octobre de chaque année, le Gouvernement présente au Parlement un rapport relatif à l'évolution des dépenses et des ressources de la SGP concourant à l'accomplissement de ses missions. » Il me semble utile de le compléter par les mots suivants : « après consultation des associations représentatives des collectivités territoriales et des groupements de collectivités territoriales organisatrices de la mobilité ». Tel est l'objet de cet amendement de notre collègue Nicolas Ray.
Voici le fameux amendement qu'il a été convenu d'écrire après les travaux en commission, en accord avec la majorité. Lors de la réalisation des différentes phases de travaux du Grand Paris Express, le sous-dimensionnement des effectifs de la SGP était apparu comme un handicap obérant sa capacité à conduire les projets d'ampleur. Dans un récent rapport de la commission des finances du Sénat sur le coût et le financement du Grand Paris Express, il avait été jugé que la croissance des effectifs de la SGP a pu favoriser la mise en place de nouveaux outils de pilotage destinés à assurer une meilleure maîtrise des coûts. Ce constat doit nous i...
Voilà un excellent amendement ! Encore une fois, il est le fruit du travail que nous avons réalisé ensemble en commission. Cet amendement est pertinent, car il vise à ce que soit remis un rapport sur les moyens financiers et humains, ainsi que sur les effectifs de la SGP et le recours aux prestataires externes – un recours également critiqué en séance. Cet amendement me semble aller dans le bon sens : c'est pourquoi j'émets un avis très favorable !
Il tend à annexer au rapport prévu à l'alinéa 51 un avis de la Cour des comptes portant sur la gestion des dépenses et des ressources par la Société des grands projets. En 2017, la Cour nous avait déjà alertés sur les difficultés financières de la SGP liées au Grand Paris Express. Il conviendrait donc de prendre en considération ses avis, fruits d'une vision indépendante de la conduite des projets sur le plan financier.
Cher collègue, par cet amendement, vous donnez l'impression que la SGP va gérer l'ensemble des Serm, alors que ce n'est pas du tout le cas : elle a seulement vocation à assurer la maîtrise d'ouvrage d'une partie d'entre eux. Je ne souhaite donc en aucun cas donner un avis favorable à votre amendement.
Je vous remercie pour cette précision, monsieur le rapporteur. Il aurait été possible de proposer un sous-amendement limitant le dispositif proposé aux seuls projets gérés par la SGP.
Cet amendement d'appel prévoit que la responsabilité de la direction de la SGP pourra être engagée si l'horizon de remboursement de ses emprunts dépasse soixante-quinze ans. Il s'inscrit dans une logique de bonne gestion des deniers publics, à laquelle doit veiller la Cour des comptes. Les glissements budgétaires dont souffrent les projets de Serm doivent en effet nous inciter à prévoir un cadre susceptible d'éviter tout dérèglement financier. L'alinéa 55, relatif au prod...
Cohérents depuis le début, nous sommes opposés à cet article qui, en gros, entérine des modalités d'intervention conjointes de SNCF Réseau et de la SGP. Pour notre part, nous entendons que SNCF Réseau soit l'unique gestionnaire de la maîtrise d'ouvrage. Dans l'exposé des motifs, vous avez vous-même écrit : « En particulier, seul SNCF Réseau est habilité à intervenir sur le réseau ferré national en exploitation en raison de la technicité et du savoir-faire que cela requiert. » Nous avons besoin de la compétence des agents et des cheminots de SNC...