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Les organisations collectives sont comme les êtres humains : il leur arrive de mieux supporter l'adversité que la prospérité, de se déliter dans les lendemains de victoire et de se renforcer dans les épreuves. Les États membres de l'Alliance atlantique avaient paru triompher avec la fin de la guerre froide ; pourtant, l'OTAN a plutôt mal vécu les effets d'une victoire qu'on avait pu croire sans appel. L'organisation a traversé une crise multiforme d'identité. Elle s'est interrogée sur l'utilité même de son existence ; sur la nature ultime de sa vocation, militaire ou politique ; sur la légitimité de son élargissement aux États libérés du joug soviétique, voire aux États successeurs de l'Union soviétique ; enfin, sur...
Pour l'OTAN, c'est l'heure du réveil. La mort cérébrale n'était qu'un coma profond ; l'Amérique est de retour. Comme l'a dit le président Biden, « Le moindre pouce du territoire de l'OTAN sera défendu. » Les Européens, Allemagne en tête, découvrent les limites du doux commerce, la fragilité géopolitique de nos valeurs, l'impératif catégorique de la solidarité, le devoir d'être forts et complémentaires, aussi...
...Il y a ensuite la contribution nette des nouveaux adhérents à la force de l'Alliance. La Suède et la Finlande apporteront à celle-ci autant, sinon davantage, que ce qu'elles en reçoivent. Ce sont tous deux des États militairement sérieux, également soucieux d'accroître considérablement dans les prochaines années leur effort de défense. La double adhésion améliorera décisivement les positions de l'OTAN autour de la Baltique, offrant en particulier à la défense des trois États baltes une profondeur stratégique qui leur fait aujourd'hui dramatiquement défaut. La substitution d'une défense avancée de ces pays à l'incertaine doctrine du « fil déclencheur » pourra enfin être sérieusement envisagée. Le troisième atout maître des deux candidats, c'est leur sérieux, la modération et la qualité politiq...