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...ltime de sa vocation, militaire ou politique ; sur la légitimité de son élargissement aux États libérés du joug soviétique, voire aux États successeurs de l'Union soviétique ; enfin, sur l'extension potentielle de la zone de compétence couverte par l'article 5 du traité compte tenu de la montée en puissance de la menace chinoise. Trois faits majeurs ont signé cette crise : le cavalier seul d'une Turquie ressaisie par ses ambivalences ottomanes, l'inertie budgétaire des États incapables de se rapprocher des 2 % de produit intérieur consacrés à la défense, les flottements du partenaire américain tenté, avec Donald Trump, de passer par pertes et profits ses responsabilités vis-à-vis des Européens. Le Président de la République a résumé la chose en parlant de « mort cérébrale ». Le retour d'une gue...
...les de la Russie, il est pour le moins improbable que le président Poutine, empêtré dans sa guerre ukrainienne, prenne le risque inconsidéré de surréagir à ce réalignement stratégique. Mme la ministre l'a rappelé : des assurances de sécurité n'en doivent pas moins être apportées aux intéressés face à ce risque. Reste posée une question irritante, née de la décision d'un État membre de l'OTAN, la Turquie, de subordonner son accord à l'adhésion des deux candidats à la prise en compte par ceux-ci d'une demande de coopération en matière de lutte contre des associations kurdes terroristes ou prétendues telles. Ces demandes ont donné lieu à un accord tripartite conclu en marge du conseil de Madrid, accord qui a permis de lever le veto turc…
...ilants face à une éventuelle montée en puissance de l'agressivité turque, tant vis-à-vis des Kurdes de Syrie que de la Grèce, même si nous doutons que, dans les circonstances présentes, une véritable épreuve de force avec les uns ou les autres soit dans les intentions d'Ankara. Quoi qu'il en soit, la meilleure chose que nous puissions faire en ces circonstances, c'est d'exercer au maximum sur la Turquie ce qu'on appelle la pression des pairs. La période intermédiaire entre la signature d'un accord et sa mise en œuvre effective est la plus dangereuse. Abrégez-la et pour cela, mes chers collègues, votez ces deux protocoles et votez les vite – dès ce soir !
... alliance militaire après l'éclatement d'une guerre à leurs frontières ; une demande de ratification dans des délais très contraints et dont les conséquences seront innombrables : voilà la situation. S'y ajoute un point de tension majeur : le chantage du chef d'État turc pour accepter l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'OTAN. Assumerons-nous le renvoi de prisonniers politiques kurdes en Turquie ?
...sons le prix du nucléaire militaire : les destructions radioactives infiltrent les corps et les lieux génération après génération. Au moment où le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires voit croître sa crédibilité au niveau international, il est temps que la France se décide à le signer. Plus encore, nous devons proposer le retrait des armes nucléaires américaines du sol européen et de la Turquie. L'absence physique d'arme nucléaire n'empêche pas le bouclier nucléaire d'exister. En revanche, ce retrait pourrait permettre l'apaisement des tensions avec la Russie. Nous devons choisir la paix pour saper la base guerrière de la stratégie de Vladimir Poutine. Choisir la paix, c'est se donner les moyens diplomatiques de la construire ! Nous proposons donc l'ouverture d'un débat sur la relance ...
...ue la France essaie de promouvoir, force est de constater que le compte n'y est pas à ce jour. C'est bien l'OTAN, avec le parapluie américain, qui protège les pays européens les plus menacés. Ces derniers n'ont d'ailleurs réellement confiance que dans les capacités militaires américaines. Notre second regret est que l'OTAN accorde une place privilégiée au régime islamo-conservateur d'Erdogan. La Turquie, censée être notre alliée, utilise constamment le chantage comme outil diplomatique : chantage à l'ouverture des frontières aux migrants en contrepartie d'aides financières ; chantage à l'alliance avec la Russie pour obtenir des conditions avantageuses.
Cette fois encore, la Turquie a commencé par mettre son veto à l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN pour négocier un traitement particulièrement avantageux. Parmi les concessions qu'elle a obtenues, l'extradition de ressortissants turcs vivant en Finlande et en Suède et considérés comme des terroristes pose problème.
En effet, certaines personnes visées par le régime turc sont des militants politiques kurdes qui soutiennent l'idée d'un confédéralisme démocratique en Turquie. Elles appartiennent à des organisations qui étaient le fer de lance héroïque de la lutte contre Daech. Attention donc à ne pas renier les principes et les engagements qui sont les nôtres au nom de l'alliance avec la Turquie. Dans l'attente d'une Europe de la défense puissante, le groupe LIOT soutiendra majoritairement ce texte. Nous appelons à répondre favorablement à la demande souveraine et l...
En outre, si cette adhésion à l'OTAN n'implique pas pour le moment l'installation de bases dans ces deux pays, nul ne peut assurer que ce ne sera pas le cas à l'avenir. En l'occurrence, personne n'aurait pu imaginer, en janvier dernier, qu'ils seraient candidats à l'adhésion durant l'été. Il faut également évoquer la transaction inacceptable qui a eu lieu pour que la Turquie lève son veto à l'adhésion de ces deux pays.
... et qui restera une alliance purement défensive. Personne ne souhaite que la guerre s'étende. Bien sûr, la diplomatie sera la voie de résolution du conflit, mais sans preuves de détermination, nos efforts seront voués à l'échec. Voilà pourquoi le vote de ce projet de loi est très important : il marquera notre résolution et notre unité, et il permettra en outre d'envoyer un message très fort à la Turquie. Comme à chaque crise, Ankara exerce un chantage pour tenter de servir ses intérêts. Encore une fois, nous voyons bien que nous n'avons pas les mêmes valeurs que le pouvoir turc.
...des deux pays nordiques, mais à leur « otanisation ». Cette agression n'a pas contribué à un délitement du soutien à l'OTAN, mais doit, au contraire, aboutir à un renforcement de son unité. J'espère néanmoins que le risque d'escalade avec la Russie, que votre rapport présente comme « limité », sera effectivement contenu dans les prochains mois. J'espère surtout que les tentatives malsaines de la Turquie de marchander son soutien à ce processus d'élargissement ne seront pas acceptées.
... tout en coopérant avec l'Alliance atlantique dont elle renforce la sécurité. Ce n'est donc pas l'une ou l'autre, mais l'une et l'autre. C'est pourquoi, mesurant l'importance de ces deux volontés d'adhésion, les députés du groupe Horizons et apparentés souhaitent une ratification nette et rapide des protocoles par la France, en attendant – pas trop longtemps quand même – leur ratification par la Turquie.
...ous ne pouvons que regretter le comportement du président turc, qui a saisi l'occasion pour faire pression sur la Suède et la Finlande. Ses exigences concernant l'extradition de militants kurdes et la levée de l'embargo sur les ventes d'armes ne sont pas à la hauteur du moment. Elles représentent non seulement un recul en matière de respect des droits humains, mais également un danger, puisque la Turquie attaque celles et ceux qui ont été en première ligne dans la lutte contre Daech. Les élus du groupe Écologiste – NUPES voteront cependant pour autoriser la ratification des protocoles. En aucun cas, toutefois, ce vote ne représente un aboutissement : il constitue plutôt un avertissement quant à la nécessité de construire une défense européenne à même de garantir notre souveraineté.
...abandon de toute défense. Cet événement constitue incontestablement un nouvel échec stratégique pour Vladimir Poutine, lequel a d'ailleurs déjà annoncé qu'il réagirait à tout déploiement militaire en Suède ou en Finlande, ce qui prouve bien qu'une nouvelle donne se joue dans l'espace nordique. Mais la Russie n'est pas seule à dénoncer de tels accords d'adhésion : elle est rejointe en cela par la Turquie, qui profite de la situation pour régler ses problèmes bilatéraux avec les deux pays concernés. Ce régime islamo-conservateur s'imagine autorisé à soumettre la Finlande, la Suède et, plus largement, l'Occident à une forme de chantage en demandant la levée des restrictions qui le frappent en matière d'armements. L'argument employé par Ankara ? Helsinki et Stockholm soutiendraient le PKK, le parti ...
De tout temps, nous avons été aux côtés des Kurdes. Vous aussi. Alors qu'ils sont désormais réfugiés en Europe, la Turquie voudrait qu'ils en soient expulsés. Je ne sais pas si la Finlande et la Suède céderont à ce chantage ; ce que je sais, c'est que la France s'honorerait à offrir sa protection à tous les Kurdes qui y sont réfugiés.
...ont réagi très vite après l'invasion russe de l'Ukraine du 24 février. Les parlements de ces pays, neutres de longue date, ont décidé, soutenus par l'opinion publique, d'adhérer à l'OTAN. Ce virage à 180 degrés est à la hauteur de l'effroi provoqué par les exactions russes. Ainsi, Finlande et Suède sortiront de la zone grise et se placeront sous la protection d'une sécurité collective. Certes, la Turquie a exercé une forme de marchandage et nous devrons veiller à ce que les Kurdes ne soient pas les victimes collatérales de l'accord tripartite entre Ankara, Helsinki et Stockholm. Certains, dans cet hémicycle, brocardent les sanctions de l'Union européenne qui seraient inopérantes et même contre-productives.
...dans le monde, l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'OTAN nous fait perdre de facto des partenaires crédibles et respectés par tous pour leurs qualités de médiateur. Ce sont aussi les dommages collatéraux de l'arrivée de ces deux pays au sein de l'OTAN qui devraient retenir notre attention. Le prix du ticket d'entrée, c'est le renoncement à nos principes à travers le pacte avec la Turquie. Mes chers collègues, la réponse à la brutalité de Poutine ne peut être la brutalité d'Erdogan.
...n des embargos est plus discrète, mais tout aussi grave. Alors qu'une centaine de parlementaires français de tous bords politiques réclament la fermeture de l'espace aérien du nord de la Syrie, le régime turc s'assure d'un meilleur approvisionnement en armes auprès des pays européens. Depuis 2019, trois pays, le Royaume-Uni, la Suède et la Finlande, pratiquaient un embargo des ventes d'armes à la Turquie. En deux mois, ces trois pays l'ont levé, alors que le contexte qui avait motivé leur décision il y a trois ans n'a pas tellement changé. La ministre suédoise des affaires étrangères, Ann Linde, déjà en place à l'époque, a effectué un virage à 180 degrés. L'armée serait donc plus importante que les principes les plus fondamentaux qui constituent, supposément, l'ADN des démocraties européennes. N...
...re assemblée. Face à la menace russe, la Suède et la Finlande demandent à adhérer à l'OTAN pour protéger leur intégrité territoriale. Cette demande est éminemment respectable. Notre vote témoignera d'abord de notre solidarité avec ces peuples libres, souverains. Oui, nous nous tenons aux côtés de ces pays membres de l'Union européenne. Néanmoins, notre vote ne doit pas occulter l'attitude de la Turquie. Nous rejetons ses pressions, son chantage pour que nous abandonnions nos alliés kurdes et nos exigences à l'égard de l'État de droit. Enfin, notre vote témoignera qu'à nos yeux, le sens de l'histoire est de bâtir une défense européenne, après avoir atteint l'autonomie stratégique. Nous, députés socialistes, voterons donc ce soir en conscience, en responsabilité et par souci de l'avenir, pour la...