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« Poison », « monstruosité », « pernicieux », « pilule empoisonnée » sont les termes que plusieurs anciens PDG d'EDF ont utilisés pour qualifier l'Arenh, lors des auditions menées par la commission d'enquête parlementaire visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France. Dans son rapport, cette commission d'enquête, dont le rapporteur était M. Antoine Armand, porte-parole du groupe Renaissance, formulait une proposition n° 7 visant à « suspendre sans délai et compenser l'Arenh ». Dans sa contrib...
Leurs grossières erreurs ont considérablement affaibli une entreprise aussi stratégique qu'EDF. La loi du 7 décembre 2010 portant nouvelle organisation du marché de l'électricité, dite loi Nome, créant l'Arenh, avait pour objectif de faire bénéficier les consommateurs des avantages de la libre concurrence dans le secteur de l'énergie. En réalité, il a été décidé de se soumettre à la Commission européenne, en créant une concurrence artificielle, en démantelant EDF…
...lle pour que la France restaure sa souveraineté énergétique et pour permettre aux consommateurs et aux entreprises situées dans notre territoire de bénéficier des remarquables atouts de notre filière nucléaire. Comme l'affirment plusieurs anciens dirigeants d'EDF et de GDF et comme le propose le rapport de la commission d'enquête parlementaire rapportée par M. Antoine Armand, il faut sortir de l'Arenh sans délai.
Alors que ce dispositif arrive à échéance à la toute fin de l'année 2025, nous proposons d'y mettre un terme dès 2024 et d'établir un système français de fixation du prix de l'électricité. Suspendons l'Arenh sans délai pour, enfin, fixer un prix français de l'électricité et nous libérer des règles absurdes du marché européen de l'énergie. Nous proposons également de rétablir les tarifs réglementés de vente du gaz. Les montants pourront être lissés dans le temps, afin de protéger les Français et les entreprises face aux fluctuations du marché.
Au mieux, votre proposition de loi est inutile, puisqu'un texte porté par la NUPES est déjà quasiment arrivé au terme de la navette parlementaire. Au pire, elle ferait augmenter les factures en supprimant l'Arenh sans interdire aux fournisseurs alternatifs de fixer les prix qu'ils souhaitent. Elle vise à donner au Gouvernement le pouvoir de fixer les prix,…
Enfin, votre volonté de sortir prématurément de l'Arenh est tout bonnement dangereuse et contre-productive, puisque ce mécanisme, ainsi que la tranche supplémentaire octroyée en 2023, a permis, au moment où les prix s'envolaient, de limiter la hausse subie par les consommateurs. Je me demande d'ailleurs quel prix que vous serez en mesure de fixer si celui-ci doit financer seul la construction des futurs réacteurs : la baisse envisagée serait très rela...
Il y a dix ans, dans un rapport d'information parlementaire sur l'hydroélectricité, je dénonçais déjà les méfaits de l'Arenh, insistant sur la nécessité de ne pas appliquer à nos autres modes de production d'énergie, au nom de la libre concurrence, des mécanismes ou des modalités de gestion inspirés de celui-ci. Mon appréciation critique de l'Arenh n'a cessé de se renforcer au cours de ces dix années. Bataillant souvent contre les gouvernements en place, j'ai néanmoins rallié une part toujours plus grande de nos collèg...
…pour apporter des solutions efficaces aux problèmes des Français. Vous avez l'ambition d'accéder aux responsabilités, mais vous faites ici la démonstration que vous n'y êtes pas préparés. Il ne suffit pas de rayer d'un trait de plume les articles d'un code pour régler un problème. Du reste, preuve de votre amateurisme, vous proposez de supprimer des articles, mais non la section relative à l'Arenh. Si nous adoptions votre texte, des millions de Français et des milliers d'entreprises clientes des fournisseurs alternatifs verraient leurs factures exploser. En effet – peut-être ne le savez-vous pas –, les contrats Arenh sont déjà passés, les engagements pris. On ne peut pas y mettre fin brutalement, au risque de jeter tous ces acteurs dans un véritable trou noir.
Pire, alors que nombre de ces fournisseurs proposent des contrats comportant des tarifs garantis pour une période donnée, la sortie sèche du bénéfice de l'Arenh ou la mise en place d'un palliatif les obligerait à se fournir à un prix trois ou quatre fois plus élevé que celui qu'ils factureraient à leurs clients.
Je m'adresse néanmoins à mes collègues de la majorité et au Gouvernement. La dernière heure de l'Arenh, ce dispositif si décrié, approche ; il est désormais urgent d'engager des discussions avec le Parlement au sujet de ce qui lui succédera,…
...e territoire national, présentée par les députés du groupe Rassemblement national, prévoit de soustraire le secteur de l'énergie à la logique du marché – rien que cela, oserais-je dire ! Une question me taraude, comme elle a taraudé l'excellent Pascal Lecamp : pourquoi n'y avons-nous pas pensé plus tôt ? Pourquoi nous, députés de la majorité, n'avons-nous pas proposé la suppression immédiate de l'Arenh, créé en 2010 ? Pourquoi n'avons-nous pas rétabli les TRV de gaz naturel, le secteur ayant été libéralisé dès 1999 ? Les raisons sont nombreuses et difficiles à exposer en cinq minutes. Je souhaite toutefois résumer les grands enjeux qu'elles soulèvent et démontrer, monsieur le rapporteur, que vous faites fausse route. Bien plus, vous le faites sciemment, ce qui est encore plus grave ; mais n'est...
Enfin, de façon paradoxale, en voulant vous faire le chantre du protectionnisme, vous avantageriez les industries européennes et internationales au détriment des entreprises françaises. Vous l'auriez su, monsieur le rapporteur, si vous aviez auditionné au cours de vos travaux préparatoires les représentants de ces industries électro-intensives. Nous en avons conscience sur tous les bancs : l'Arenh est un dispositif en fin de cycle et il convient de procéder à sa refonte. C'est dans ce cadre que la France plaide pour maintenir un dispositif qui protège les consommateurs des éventuelles hausses des prix sur le marché de l'électricité, en s'assurant que leurs factures reflètent davantage la réalité des coûts de production de l'électricité française. C'est dans ce cadre qu'un travail est mené ...
Il faut le dire : votre proposition de loi mensongère et purement dogmatique ne fera pas baisser la facture énergétique des Français. Aucun des dispositifs que vous proposez n'est solide. La suppression de l'Arenh sans aucune solution alternative n'est pas crédible : cela n'aboutirait qu'à désorganiser le marché et faire bondir les factures d'électricité des Français. Contrairement à ce que vous soutenez, votre proposition de loi ne défend que le nucléaire d'EDF, car vous soutenez aveuglément cette énergie ; elle ne protège en rien les consommateurs, qui seraient les premiers pénalisés.
...une régulation précise des prix de vente de l'énergie – par exemple, vous ne proposez rien pour éclaircir le flou qui entoure la construction administrative des tarifs de l'électricité, et n'évoquez même pas le délicat sujet des coûts de production. Diversion, enfin, parce qu'au risque de provoquer une hausse incontrôlée des prix, vous ne proposez aucun dispositif pour pallier la suppression de l'Arenh, contrairement aux députés du groupe Gauche démocrate et républicaine, qui souhaitent un retour aux TRV et la nationalisation des fournisseurs alternatifs – vous avez été nombreux à souligner le travail de Sébastien Jumel sur ce sujet. Voilà des propositions concrètes qui fonctionnent ! La réforme du marché européen de l'électricité, le débat budgétaire et le futur projet de loi de programmation...
Pourquoi avoir choisi de nous proposer la suppression de l'Arenh ? Parce que lorsqu'on n'a pas d'idées, on va piquer celles des autres ! Ce système, que certains considèrent comme étant le plus protecteur, présente des biais relevés par les différents groupes de la représentation nationale. Loin de présenter un raisonnement construit, votre texte n'est qu'un patchwork reprenant les idées des uns et des autres sur la fin de l'Arenh ou le marché européen – un te...
Je serai très clair : tout le monde considère l'Arenh comme un problème et, malheureusement, l'Europe fait partie de la solution.
Il est possible de critiquer l'Arenh, sans pour autant dire ou proposer n'importe quoi. Revenons un instant sur l'historique : l'ouverture du marché, le 1er janvier 2000, a permis aux industriels qui le souhaitaient de quitter EDF dans de bonnes conditions, puisque les prix de l'énergie – en particulier de l'électricité – étaient bas. Lorsqu'ils ont augmenté, il a fallu trouver d'autres solutions : après le tarif réglementé transito...
Puis est venue la loi Nome, dont certaines dispositions sont, avec le recul, critiquables, puisqu'elle fixait le prix de l'Arenh à 42 euros par mégawattheure, soit un coût inférieur au coût de production. Pendant des années, EDF a dû subventionner la concurrence afin qu'elle puisse venir lui piquer des parts de marché. L'Arenh prendra fin en 2025, et nous aurons l'occasion, dans quelques mois, de débattre d'un projet de loi auquel Mme la ministre travaille actuellement avec l'Union européenne et EDF, pour garantir aux Fran...
On ne peut pas, comme vous le faites, décider de sortir brutalement de l'Arenh – sinon, vous irez expliquer aux industriels et entreprises de vos territoires pourquoi, dans quelques mois, ils verront leurs factures exploser.
Alors que le mécanisme de l'Arenh doit prendre fin le 31 décembre 2025 et que les discussions sur la redéfinition des règles du marché tardent à aboutir, l'heure est au bilan. Celui-ci s'impose d'autant plus que les Français auraient vu leur facture augmenter de 99 % si l'État n'était pas intervenu pour plafonner à 15 % la hausse des prix de l'électricité. Pour rappel, entre 2021 et 2023, pas moins de 110 milliards d'euros auront...