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Interventions sur "corps"

33 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Gouffier Valente, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

... sa Constitution – qui a servi de modèle à tant de pays à travers l'histoire. En somme, ce texte, d'une certaine manière, c'est rien et tout à la fois : il n'est rien, parce qu'il ne bouleverse pas le droit existant ; mais il est tout, parce qu'il crée un bouclier pour le futur en érigeant la liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse, c'est-à-dire la liberté de disposer de son corps, parmi les libertés fondamentales devant être garanties par un État de droit au XXIe siècle. Cette reconnaissance, je le crois, viendra renforcer notre démocratie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSarah Tanzilli :

Il y a près d'un demi-siècle, cette assemblée légalisait le droit à l'interruption volontaire de grossesse sous l'impulsion de Simone Veil, marquant le commencement d'une nouvelle ère pour les femmes : celle de la maîtrise de leur corps et de leur destin. Depuis cet acte fondateur pour les droits des femmes dans notre pays, que de chemin parcouru ! Le droit à l'avortement a été renforcé et facilité et son remboursement a été obtenu. Les politiques d'égalité entre les femmes et les hommes dans notre pays auraient été impossibles sans ce pas décisif. Il appartient aujourd'hui à cette législature de consacrer un droit qui représe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSarah Tanzilli :

... loi fondamentale. Après, il est trop tard ! En second lieu, c'est une erreur que de considérer que la menace est nulle. L'humilité impose de regarder avec lucidité ce qui se passe hors du territoire français et de constater que, partout, les réactionnaires, lorsqu'ils arrivent au pouvoir, portent atteinte à ce droit car il constitue un pilier essentiel de la capacité des femmes à maîtriser leur corps et donc leur destin. L'arrêt Dobbs rendu par la Cour suprême américaine nous rappelle qu'une tradition juridique bien ancrée peut être modifiée par une minorité très organisée. Au reste, le mouvement ne concerne pas uniquement les États-Unis : au Portugal, les conservateurs ont limité les conditions d'accès à l'IVG ; en Hongrie, ils ont quasiment fait disparaître ce droit et en Pologne, l'IVG a ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSarah Tanzilli :

...e cette question : veulent-ils sérieusement prendre le risque de voir demain leurs filles et leurs petites-filles mettre leur vie entre les mains de faiseuses d'anges, se retrouver dans une arrière-cuisine et finir mutilées ou pire, pour n'avoir pas voulu se résoudre à mener une grossesse à terme ? Ce n'est ni mon choix, ni celui de mon groupe. Pour consacrer le droit des femmes à maîtriser leur corps, pour envoyer un message d'espoir à toutes les femmes du monde qui voient leurs droits reproductifs fragilisés, le groupe Renaissance votera ce texte sans modification.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

et que l'accès à l'avortement est toujours conditionné à une double clause de conscience des médecins. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que, quarante-neuf ans après la loi Veil, le combat des femmes pour le droit à disposer de leur corps est plus que jamais d'actualité. C'est aujourd'hui que nous devons consacrer le droit à l'avortement dans la Constitution parce que, quarante-neuf ans après la loi Veil, nous restons dans un « en même temps » insupportable de la part de ce gouvernement,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

il s'est saisi, à l'image de tous les réactionnaires et fascistes à travers l'histoire, de la question de la démographie pour instrumentaliser le corps des femmes. Collègues, nos ovaires ne sont pas des armes de guerre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Non, monsieur le ministre et madame la ministre, le corps des femmes appartient non à l'État, à la famille, aux juges mais aux femmes et à elles seules.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

L'obsession nataliste est liée depuis le début à la criminalisation de l'avortement. Le régime de Vichy en avait fait un crime contre la sûreté de l'État, passible de peine capitale – un corollaire de sa politique nataliste. Dans tous les régimes fascistes du siècle passé, le contrôle de la reproduction et la domination du corps des femmes sont les premiers leviers vers un État totalitaire. Aujourd'hui, partout dans le monde, les groupes rétrogrades redoublent encore de stratégies pour restreindre et bafouer les droits sexuels et reproductifs. C'est aujourd'hui que nous devons consacrer le droit à l'avortement dans la Constitution. Car les mouvements antichoix sont toujours une menace féroce et organisée. En la matière,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

…s'attaquant, par là, à la bonne information sur la contraception, à l'éducation au consentement ou encore à la lutte contre les inégalités. Ces antidroits siègent aussi à l'extrême droite de cet hémicycle, au Rassemblement national, dont le fondateur Jean-Marie Le Pen déclarait en 1996 : « L 'affirmation que votre corps vous appartient est tout à fait dérisoire. Il appartient à la vie et aussi, en partie, à la nation. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Car le féminisme ne concerne pas exclusivement les femmes : c'est l'histoire multimillénaire d'une émancipation. Voilà pourquoi aujourd'hui, je le répète, nous devons consacrer le droit à l'avortement. La constitutionnalisation de l'IVG s'inscrit dans une longue histoire de privation des femmes à disposer de leur corps, dans la continuité de toutes les mobilisations féministes. Cette victoire est d'abord celle de tous les militants des associations et des collectifs : je veux saluer leur présence dans les tribunes et leur exprimer notre reconnaissance pour leur engagement à faire vivre les droits des femmes au quotidien.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard :

 « Les représentants du peuple français […] ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'homme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs […] » Ces mots sont ceux du préambule de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Nous, constituants, avons un devoir fondamental : celui de veiller au respect de l'esprit et de la lettre de cette déclaration quand nous nous apprêtons à modifier notre Constitution. Parmi les droits que la Déclaration des droits de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

... de femmes ni même de genre, mais que c'est une affaire de société. Je crois fermement qu'il est de notre rôle non seulement de législateurs, mais avant tout de citoyens et de citoyennes, de nous prononcer résolument pour la constitutionnalisation de l'IVG. Il y va de notre responsabilité et de notre devoir de protéger la liberté, demain, de nos filles et de nos petites-filles à disposer de leur corps. Comme Simone Veil, je rappellerai qu'aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Sur ce point, rien n'a changé. Jamais aucun jugement ne doit être porté sur les raisons qui la poussent à y recourir. L'onde de choc provoquée par la décision historique de la Cour suprême américaine bouleverse nos convictions et brise le mouvement que l'on croyait continu de progression du droit des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

de tous les professionnels qui se battent chaque jour pour faire de l'avortement un droit réel et effectif, qui accompagnent au quotidien les femmes dans la revendication et l'exercice de leur droit à disposer librement de leur corps. Je veux les saluer pour leur engagement et pour leur combat.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Cécile Violland :

...u 17 janvier 1975, nous devons nous prémunir contre la possibilité d'un retour aux faiseuses d'anges, en empêchant la remise en cause, par la loi, de la liberté d'avoir recours à l'interruption volontaire de grossesse. Ce serait un message fort envoyé aux femmes et aux hommes du monde entier : mesdames, votre liberté de choisir fait partie intégrante des valeurs fondamentales de notre pays, votre corps n'est pas un territoire à réguler mais un espace sacré de libre arbitre et d'autodétermination.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandra Regol :

... gagné ni acquis. Les manifestations contre nos droits, les agressions à proximité des centres IVG, les attaques récurrentes contre le Planning familial, tout cela rappelle cruellement que malgré l'obtention d'un droit, rien n'est jamais acquis. Pourtant, le droit à l'IVG est une conquête féministe – j'insiste sur ce mot – qui instaure le droit des femmes en France : le droit à disposer de leur corps et par conséquent de leur vie. Il ne s'agit pas d'un combat récent ; il a été mené par nos aînées, ces féministes que l'on vilipendait parce que leur verbe était trop haut, ces avorteuses, ces faiseuses d'anges qui étaient poursuivies par la justice, et dont l'histoire reconnaît aujourd'hui l'apport car elles ont, en réalité, sauvé des vies entières. Ces femmes qui « n'étaient rien », mais qui, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandra Regol :

...vons toutes connu cette honte que nous ne ressentions pas, mais que certains se sont sentis en droit de nous imposer. Cela passe par nos proches, par nos familles, par notre entourage. Cette honte-là doit changer de camp. Je le répète, les moments de bascule dont je parle ont pour point commun d'être politiques et issus des réactionnaires, toujours prêts à empêcher les femmes de disposer de leur corps et de leur vie, de décider de leur avenir, et à vouloir les rendre dépendantes. Ici même, nous avons une nouvelle fois dû subir, venus de ma droite, ces discours qui font toujours passer les femmes au dernier plan et qui ne cessent de renier nos droits.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Ce texte, j'en suis convaincue, n'est pas vain, ni cosmétique. Il est profondément politique, car nos corps le sont, en particulier ceux des femmes tant ils sont scrutés, réglementés, sous contrôle. Ce texte est également utile, à l'heure de la montée en puissance de fascismes en Europe. Le droit à l'IVG est un droit bafoué dans de nombreux pays, y compris chez certains de nos voisins européens. D'autres l'ont dit avant moi, la Pologne a adopté une interdiction quasi totale de l'avortement en octobre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

L'extrême droite est bien un danger pour les droits des femmes. Ainsi, à ceux qui souhaitent classer le droit à l'IVG parmi les droits sociétaux, nous répondons que la liberté de disposer de son corps et les droits sexuels et reproductifs sont des droits fondamentaux à part entière et ont, à ce titre, toute leur place dans la Constitution.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

J'insiste, le droit de disposer de son corps est un droit fondamental, essentiel à la liberté individuelle. Il est donc une condition indispensable à l'existence de toutes les autres libertés. Il s'agit aussi d'une manière de se prémunir contre les politiques natalistes, qui font du ventre des femmes une variable d'ajustement démographique au mépris des droits fondamentaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

...s, répondu à la détresse, pris des risques pour que celles qui ne voulaient pas, celles qui ne pouvaient pas, puissent choisir librement, dans une société qui les en empêchait, si elles voulaient ou non avoir un enfant. Parce que la pilule n'a pas marché, parce que le préservatif a craqué, parce qu'on a oublié, parce que la vie est trop chère, trop dure, pour construire une famille, parce que le corps ne peut pas, parce que le cœur ne veut pas, parce que, toujours, cela doit rester un choix. Que celles qui veulent avorter le puissent, que celles qui ne le veulent pas s'en abstiennent et que tous ceux qui disent vouloir défendre la vie permettent l'accès massif à la contraception, à l'éducation à la vie sexuelle et affective, et l'implication à égalité des deux parents ; qu'ils accompagnent le...