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« Un blessé de guerre n'est jamais un infirme. Il n'a pas perdu son bras ; il l'a donné », écrivait Sacha Guitry. Cette phrase nous rappelle à tous la grandeur de l'engagement du militaire, qui sert au péril de sa santé, voire de sa vie. C'est la grandeur même de ce sacrifice qui exige que nos blessés militaires fassent l'objet d'« une prise en charge unique et cohérente », comme le rappelle l'alinéa 34 du r...
En effet, c'est un sujet essentiel que celui qui concerne nos militaires blessés : ils doivent être pris en charge sur le long terme. Mais c'est déjà le cas et ce suivi est encore renforcé par le déploiement des maisons Athos, en particulier pour les militaires souffrant de traumatismes psychologiques. Je vous remercie d'y veiller, mais votre demande est satisfaite, d'autant que le plan Blessés 2023-2027 entrera bientôt en vigueur. Je vous demande donc de retirer votre amend...
Je présenterai en même temps l'amendement n° 605, qui est un amendement de repli. Nous allons évoquer la simplification des démarches administratives, qui ne sont déjà ni faciles ni agréables pour des gens comme nous, dans la vie courante ; elles le sont encore moins pour des blessés psychiques. Notre collègue Bastien Lachaud avait déposé en 2021 une proposition de loi pour une meilleure reconnaissance et un meilleur accompagnement des blessés psychiques de guerre, qui visait justement à simplifier leurs démarches administratives. M. le ministre a dit plusieurs fois qu'il voulait simplifier les démarches que doivent accomplir les blessés psychiques pour obtenir la pension d...
Merci de l'attention que vous portez à nos blessés. En effet – vous l'avez dit –, beaucoup a été fait : je pense notamment au plan Blessés 2023-2027 et aussi aux maisons Athos, que notre collègue Bastien Lachaud connaît bien – il en assure le suivi depuis plusieurs années, je peux en témoigner. La simplification que vous évoquez devra être garantie, et le plan Blessés devrait y contribuer. C'est notre mission, en tant que députés issus de tous l...
Merci, madame la secrétaire d'État, d'avoir pris le temps d'entrer dans le détail. C'est en effet un sujet sérieux et éminemment complexe, non seulement pour nous mais encore plus pour nos soldats blessés, notamment ceux qui le sont psychiquement, qui souffrent d'un syndrome de stress post-traumatique. On sait que l'un des symptômes de cet état est l'apathie qui entraîne l'impossibilité d'agir. Se rendre à une visite médicale, c'est pour eux un effort énorme.
... militaire en service ; ce lien est intrinsèque au syndrome de stress post-traumatique. Il n'est donc pas possible de frauder ou de feindre. Ce que nous vous proposons dans notre amendement de repli, qui se contente de compléter la « simplification » des démarches administratives par leur « réduction », c'est que le comité d'experts puisse rendre son avis sur la base du dossier médical du soldat blessé : il n'aurait plus besoin de le faire venir et de le rencontrer. Le médecin du SSA…
Je conclus, madame la présidente, mais nous parlons de nos blessés et c'est un sujet important. Le médecin du SSA, donc, peut tout à fait transmettre ce dossier au comité d'experts, qui rendra sur cette base son avis et son verdict. Il s'agit bien là de réduire les démarches administratives, donc de compléter la simplification à laquelle vous travaillez. Notre amendement de repli va tout à fait dans le sens de ce que vous souhaitez faire.
Les blessés de guerre ont sacrifié leur corps et leur esprit pour la défense d'une cause qui les dépasse : la nation. Si les blessés physiques bénéficient d'une prise en charge et d'une reconnaissance à la hauteur de leurs lésions, les blessés psychiques ne bénéficient que des dispositifs de prévention du syndrome de stress post-traumatique (SSPT) des sas de fin de mission. Ma demande de rapport a été taxé...
...ndé lors des débats sur le projet de loi de finances, mais vous aviez rejeté nos amendements. Alors, puisque nous ne disposons toujours pas d'un réel plan de déploiement des établissements du SSA, tant en ce qui concerne les hôpitaux d'instruction des armées (HIA) que les maisons Athos, nous voulons au moins nous assurer que ces dernières seront en nombre suffisant pour prendre en charge tous les blessés psychiques. Les nouveaux modes de conflit, leur intensification et la levée croissante des tabous sur les blessures psychiques ont pour effet d'augmenter le nombre de blessés qui se reconnaissent comme en étant atteints et qui auraient donc besoin de recourir au dispositif Athos. Nous proposons donc de sanctuariser, dans ce rapport, la volonté de construire autant de maisons Athos que nécessair...
...t alors se faire au cours de la thérapie – car un accompagnement thérapeutique est nécessaire. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas postuler qu'il pourrait y avoir une fraude ou une feinte car les médecins et psychiatres sont formels : on ne peut pas faire semblant d'avoir un SSPT. Et il n'y a pas d'autres conditions que celles du service pour produire un tel syndrome. Il faut avoir rencontré nos blessés psychiques. Vous l'avez fait, mais je vous adjure de leur rendre justice en la matière. Chers collègues, je vous incite tous à regarder un documentaire formidable sur le sujet : Le Souffle du canon. Vous comprendrez que lorsqu'on leur demande la moindre démarche administrative supplémentaire, c'est une espèce d'Himalaya qu'on leur demande de gravir.
...gtemps marginalisées dans les parcours de soins, n'en sont pas moins réelles. Le ministère des armées en a pris conscience et a développé divers outils d'accompagnement, d'écoute et de prise en charge pour soutenir ceux qui en ont besoin. Parmi ces outils se trouvent les maisons Athos, un dispositif de réhabilitation psycho-sociale développé depuis 2021 et dédié à l'accompagnement des militaires blessés psychiques en service, afin de les accompagner dans leur parcours de reconstruction personnelle, sociale, voire professionnelle. La rédaction actuelle du rapport prévoit l'ouverture d'autres maisons Athos, mais sans en préciser le nombre. Afin de répondre aux objectifs de soutien accru des blessés psycho-sociaux, affichés dans le cadre de cette LPM, cet amendement vise à préciser le nombre d'ou...
Les maisons Athos sont ouvertes à nos blessés reconnus comme tel tout au long de leur vie, même s'ils éprouvent le besoin d'y revenir à 60 ou 70 ans. Elles peuvent actuellement accueillir environ 1 000 blessés. Les ouvertures se feront en cohérence avec le nombre de blessés psychologiques que nous aurons. Merci pour vos interventions, mais je demande le retrait de vos amendements qui sont déjà satisfaits et le seront plus encore au cours d...
Par cet amendement, nous proposons une nouvelle fois – car nous estimons qu'il s'agit là d'un point crucial – de simplifier le parcours administratif des blessés psychiques, en leur ouvrant le droit à une indemnisation sur la foi du seul diagnostic du médecin du SSA. Si les progrès réalisés depuis plusieurs années ont permis de lever de nombreux tabous et d'améliorer la reconnaissance des blessures psychiques, une telle mesure permettrait de mettre fin à un parcours administratif long et décourageant. Le simple fait qu'une homologation soit nécessaire e...
...rge que des militaires ou des anciens militaires souffrant d'une pathologie résultant expressément d'un stress post-traumatique. Or il est également important de soutenir la réinsertion et l'accompagnement des militaires victimes de troubles post-traumatiques plusieurs années après avoir réintégré la vie civile. L'engagement militaire est un don de soi pour la nation. Il faut donc aider tous les blessés, même ceux dont les pathologies ne résultent pas expressément de leurs faits d'armes.
Votre demande est satisfaite : les maisons Athos travaillent avec le service Défense mobilité, ce qui permet d'assurer la continuité de la prise en charge des blessés dans le temps. Demande de retrait ; à défaut, avis défavorable.
Cet amendement, un peu dans le même esprit que ceux dont nous venons de discuter, met en avant les spécificités et les spécialités du service de santé des armées. Comme vous l'avez dit, elles sont multiples, de la réanimation à la chirurgie en passant par la psychiatrie – je pense aux blessés frappés par un post-traumatisme –, les maladies tropicales ou encore la prise en charge dite à l'avant, c'est-à-dire les procédures menées en milieu hostile, une spécificité du système de santé des armées. Je comprends la volonté de mettre en avant ces personnels par cet amendement mais celui-ci sera satisfait par l'adoption d'un amendement du Gouvernement. Je vous demande donc de retirer votre...
Le service de santé des armées a fêté ses trois cents ans en 2008. Instauré par un édit de 1708 afin de porter secours aux soldats et aux marins blessés, le SSA a depuis beaucoup évolué et c'est aujourd'hui un grand service interarmées doté de trois missions fondamentales : le soin, l'expertise et le soutien médical opérationnel. Intervenant sur le territoire national comme à l'étranger au plus près de nos forces, le service de santé des armées, c'est aussi un réseau hospitalier, une fonction de recherche ainsi que des écoles de formation de méd...