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À l'heure où tant de pays brisent toute liberté individuelle et tentent d'exporter hors de leurs frontières leur modèle mortifère, je veux d'abord saluer nos soldats tombés ou blessés pour notre drapeau, drapeau que nos armées défendent avec tant d'engagement et de courage pour nous permettre, aujourd'hui, de nous tenir debout dans l'hémicycle, libres et fiers de défendre notre devise : Liberté, Égalité, Fraternité.
...i pour parler d'avenir : celui de nos armées, celui des hommes et des femmes qui la composent mais aussi des familles qui s'engagent à leurs côtés ; l'avenir, aussi, de notre défense et de notre nation. En somme, de notre avenir à toutes et tous. Car ce projet de loi de programmation militaire, qui porte une vision de la France et de sa place dans le monde, entend répondre à cette question : quel modèle d'armée pour demain ? Petit retour en arrière : après trois décennies de sous-investissements qui avaient conduit nos armées au bord de l'effondrement, la majorité avait déjà renversé cette tendance en défendant, dans la précédente LPM, une politique de rupture qui mettait enfin un terme à l'érosion de nos forces militaires. Très concrètement, cette ambition s'est traduite par une augmentation d...
...on et que cette somme a déjà attiré de nombreuses convoitises de la part de ceux qui souhaitent qu'elle soit utilisée différemment. Aussi, personne ne s'étonne de voir ceux qui aspirent à gouverner dans quelques années proposer d'avancer, dès aujourd'hui, l'ensemble des investissements sans se soucier de leur poids pour notre dépense publique, mais surtout sans se soucier de l'adaptation de notre modèle d'armée. L'imparable démonstration de leurs illusions a été faite en commission par le ministre avec un mot d'ordre qui sera celui de mon groupe pour les jours à venir sur ce texte : la cohérence. Car c'est en toute cohérence qu'il a d'abord été demandé aux armées leurs besoins pour construire au mieux un budget ambitieux qui sera porté à près de 69 milliards d'euros par an d'ici à 2030, au plus...
... « révolution copernicienne du mode de conception des conflits, de notre géopolitique […] » devait être « anticipée ». Néanmoins, à la lecture de ce projet de loi de programmation militaire 2024-2030 et des quelques pages qui constituent la dernière revue nationale stratégique, il est clair que le texte dont nous allons bientôt commencer l'examen en séance provoque moins de bouleversements que le modèle héliocentrique proposé en son temps par l'astronome polonais. Autrement dit, pour nos armées, la prochaine loi de programmation militaire s'inscrit davantage dans la continuité de la précédente que dans la révolution annoncée par moult superlatifs. Si nous tenons à saluer l'effort réalisé afin de garantir la crédibilité d'une dissuasion nucléaire à sa « stricte suffisance » – cette doctrine, ins...
...te-avions Charles-de-Gaulle, on a le sens de l'effort, du temps long, et comme l'instinct de la programmation militaire. On sait que des équipements à l'étude aujourd'hui seront encore en service à la fin de ce siècle ; on sait ce qu'il en coûte à un pays de ne pas s'adapter aux menaces nouvelles ou de s'abriter derrière le fantasme d'éternels dividendes de la paix ; on sait, enfin, qu'un modèle d'armée est la traduction militaire d'une ambition géostratégique et diplomatique, c'est-à-dire d'une certaine façon de se concevoir dans le monde et d'être regardé par lui. Le choix d'une politique de défense ambitieuse est nécessairement un sujet qui s'inscrit dans la durée. À cet égard, nous pouvons nous appuyer sur des politiques de remontée en puissance crédibles depuis 2015, et plus encore...