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Madame la Première ministre, j'aurais pu reprendre, mot pour mot, la question que j'ai posée ici même le 26 juillet 2022 au ministre chargé de la ville et du logement sur la spéculation immobilière. Dix mois ont passé et la crise du logement n'a fait que s'aggraver.
À votre conscience de la situation – le ministre parle de « bombe sociale » – s'oppose l'inconscience de votre inertie. Les acteurs du logement étaient suspendus aux annonces que vous deviez faire dans le cadre du volet logement du Conseil national de la refondation (CNR). Ce fut beaucoup de bruit pour rien ! Vous passez à côté de vos ambitions.
Si ce CNR a permis de mettre la question du logement au cœur de l'actualité, les réponses que vous apportez sont soit insuffisantes, soit décevantes.
Ce n'est pas le constat d'un simple élu de l'opposition mais celui d'une majorité d'acteurs, de la Fédération française du bâtiment à la Fondation Abbé Pierre. Comme l'a dit un ancien ministre du logement, difficile d'égaler un tel naufrage ! Construction, rénovation, accès à la propriété, logement social, prix du foncier, mal-logement, spéculation, encadrement des meublés de tourisme : les enjeux sont multiples. Alors qu'une loi de programmation serait nécessaire, vous préférez répondre par une kyrielle de nouvelles réflexions, superposées à des rapports, eux-mêmes héritiers de multiples concert...
Madame la Première ministre, une très grave crise de la construction de logement est devant nous.
Il faudrait lui redire qu'il est ministre du logement car il ne semble pas être au courant !
J'en viens à ma question. La France est entrée dans une crise du logement sans précédent, qui touche avant tout les Français les plus modestes. Dans les zones tendues, l'offre de logements locatifs notamment est insuffisante pour répondre à la demande. Contrairement à vos affirmations, cette crise n'est pas conjoncturelle ; elle résulte de l'absence d'une politique du logement ambitieuse depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron. Les taux d'intérêt ont été relevés ...
Monsieur le ministre délégué chargé de la ville et du logement, au fil des mois, vous avez fait du logement une bombe sociale. En convoquant un Conseil national de la refondation (CNR) sur le sujet, vous avez semblé vouloir réagir, mais vos premières conclusions – prolongation du prêt à taux zéro (PTZ), suppression du dispositif dit Pinel – interrogent les parlementaires et scandalisent les acteurs du secteur…