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Interventions sur "résident"

20 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Il vise à poser le principe de l'interdiction de contraindre la liberté d'aller et venir des résidents. Vous pourriez certes me rétorquer qu'elle est garantie par l'article L. 311-3 du code de l'action sociale et des familles. Toutefois, abondance de biens ne nuit pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

En effet, des entraves à la liberté d'aller et venir des résidents, liées au fonctionnement ou à l'organisation des structures, peuvent exister. On constate que les directeurs d'établissement sont soumis à une forme d'hystérie sécuritaire – qui devient un peu une norme – au nom du fameux risque zéro. Or si l'on veut que ces établissements soient des lieux de vie, il faut assumer une part de risque, car celle-ci est inhérente à la vie. Le principe en vigueur da...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

...s personnes handicapées, et par l'article 15 de la Charte sociale européenne. Par conséquent, les mesures visant à restreindre la liberté fondamentale d'aller et venir ne peuvent être qu'exceptionnelles et, dans tous les cas, strictement nécessaires et proportionnées. Or dans son rapport de 2021, la Défenseure des droits souligne le nombre important d'atteintes à la liberté d'aller et venir des résidents, tant pour circuler au sein d'un Ehpad que pour en sortir, et ce sans qu'aucune contre-indication médicale ait été posée. Plusieurs établissements imposent également des horaires d'entrée et de sortie pour les résidents ou instituent d'autres limitations de sorties, voire des interdictions. Le plus souvent, les contraintes organisationnelles de l'établissement concerné – horaires des repas ou d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Vidal, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Il est ici proposé d'inscrire la liberté d'aller et venir des résidents dans les contrats de séjour. Nous sommes évidemment tous attachés à cette liberté fondamentale qui, outre le fait qu'elle a été inscrite à l'article 3 de la proposition de loi, est également garantie à l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Je ne pense donc pas qu'il soit utile de la mentionner à nouveau dans le code de l'action sociale et des familles. En revanche, il...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

... sociale et des familles, il est fait mention de l'annexe au contrat de séjour par laquelle il peut être porté dérogation à la liberté d'aller et venir en l'encadrant au nom de « l'intégrité physique et de la sécurité de la personne ». Il vous est proposé d'y adjoindre l'intégrité psychique puisqu'il s'agit de prendre aussi en compte, au-delà de leur santé physique, le bien-être psychologique des résidents. Je rappelle que si les atteintes à la liberté d'aller et venir, voire les contentions, ont une dimension physique, elles sont aussi potentiellement attentatoires à l'intégrité psychique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Vidal, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Cher collègue, vous voulez inscrire dans le contrat de séjour signé avec le résident la prise en compte de l'intégrité psychique. Le code de l'action sociale et des familles prévoit déjà des dispositions pour garantir l'intégrité physique et la sécurité des personnes. Mais, pour ce qui est de l'intégrité psychique, cette notion n'est pas du tout déterminée dans notre droit, et l'inscrire dans le contrat de séjour n'aurait donc aucune portée juridique. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

L'amendement suggère une piste à explorer en proposant que la dimension psychique de l'intégrité des résidents soit prise en compte. Mais il est vrai que la notion d'intégrité psychique est plus difficile à définir que la notion d'intégrité physique qui, elle, est mesurable objectivement. Au-delà du problème de formulation, il serait tout de même intéressant de mener un travail permettant de prendre en compte la dimension psychologique dans la protection de ces personnes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Je remercie les collègues qui ont, par leur vote, accepté d'introduire dans le dispositif la notion d'intégrité psychique – qui gagnera peut-être à être précisée. Je vais vous parler avec ce nouvel amendement d'un sujet qu'on évoque rarement, ou alors trop vaguement : la vie affective et sexuelle des résidents en Ehpad. Ce sujet est trop souvent sous la toise, fréquemment ignoré par tabou ou par pudeur, ou encore par méconnaissance. Il y a des efforts à faire à cet égard dans la formation, dans l'information et dans la transparence. Je vous propose donc que pour la première fois, la loi adjoigne à l'exercice de la liberté d'aller et venir le « droit à une vie affective et sexuelle » en introduisant ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

...de tout autre chose : il s'agit ici d'inscrire et d'ancrer les Ehpad dans leur environnement. Je sais que nous partageons tous l'objectif d'accroître l'ouverture de ces établissements. On évoque ainsi les Ehpad-plateformes et les centres de ressources, mais aussi les Ehpad connectés avec leur environnement, notamment pour qu'ils soient au service des personnes fragiles qui vivent à proximité, les résidents, eux, bénéficiant également de cet environnement immédiat. Je vous propose ici de mettre en place une instance qui formalisera ce partenariat entre les Ehpad et leur environnement immédiat. Car il y a un paradoxe absolu : dans les Ehpad publics, le maire siège au conseil d'administration, alors que dans les Ehpad associatifs ou privés, il n'y a pas de lien organisé avec le maire, ni avec les co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

…afin que des activités se développent et que les résidents puissent sortir. Je me félicite d'ailleurs qu'un programme que nous avions proposé il y a quelque temps ait été lancé en ce sens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Vidal, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Vous proposez, monsieur Guedj, d'ouvrir le CVS à de nouveaux membres, notamment les maires des communes, les conseillers départementaux et les membres du conseil territorial de santé (CTS) d'implantation de l'établissement ou du service. Je rappelle que le décret de mars 2022 a reprécisé la composition des CVS, qui inclut des représentants des résidents, des familles et des personnels de l'établissement. Ce conseil donne un avis consultatif et formule des propositions sur toutes les questions liées au fonctionnement de l'établissement. Par ailleurs, la partie réglementaire du code de l'action sociale et des familles permet déjà aux CVS d'inviter les élus qu'ils souhaitent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

...amendement précédent. Que l'on ne se méprenne pas, monsieur le ministre : ce qu'il faudrait, c'est un conseil des parties prenantes – j'ignore s'il faut que ce soit le conseil de la vie sociale, nous allons y réfléchir –, c'est-à-dire des partenaires de l'établissement. Je reprends l'exemple des Ehpad privés, commerciaux ou associatifs : il n'existe aucun lieu organisé en leur sein permettant aux résidents, aux familles et aux élus du territoire de discuter ensemble. Il ne faut pas que l'Ehpad soit un objet déconnecté de l'environnement dans lequel il est implanté. Je veux aussi revenir sur l'exemple qui a été pris à l'instant : comment intégrer l'Ehpad aux fêtes de la ville, et plus généralement à ses activités ? J'ai vu des Ehpad qui, sur leur parking privé, accueillaient un marché forain de la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Vidal, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Oui, je le sais, mais ils ne fonctionnent pas du tout de la même manière d'un endroit à l'autre. Je peux vous donner l'exemple d'un Ehpad privé associatif implanté dans ma circonscription qui, pour le plaisir de ses résidents, a organisé un feu d'artifice à Noël, en concertation avec le maire. Tout est donc possible. On ne peut pas inscrire dans la loi des obligations pour des structures qui existent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Il vise à renforcer la participation des usagers en instaurant la validation du projet d'établissement par le conseil de la vie sociale. Vous l'avez dit, le CVS a un pouvoir consultatif. Mais on ne va pas se mentir : on sait qu'il y a à boire et à manger dans le fonctionnement des CVS, parfois à la main des directeurs – c'est pourquoi l'implication des résidents et de leurs familles est nécessaire. Le projet d'établissement, c'est sérieux ; il semble nécessaire qu'il y ait au moins une validation et pas uniquement un avis consultatif. On le voit à plusieurs endroits, des projets d'établissement sont parfois élaborés en lien avec les CVS. Nous proposons donc de muscler leurs pouvoirs pour qu'ils deviennent attractifs. Madame la rapporteure, j'en profite...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Etienne :

...nne de confiance reste beaucoup trop méconnu. De nombreuses personnes âgées ne savent pas qu'elles peuvent en désigner une. Elles ne connaissent pas les bénéfices qui s'attachent à la désignation d'une telle personne de confiance et sont mal informées sur son rôle, pourtant crucial, et sur ses prérogatives. La population la plus âgée connaît mal le terme « personne de confiance », et très peu de résidents en Ehpad sont capables d'en désigner une. Ils confondent d'ailleurs fréquemment avec la notion de personne référente. Malheureusement, la pénurie d'aides à domicile et de personnel en Ehpad aggrave la situation. Les professionnels qui accompagnent nos aînés en recherche d'autonomie n'ont tout simplement pas le temps d'informer de leurs droits toutes les personnes dont ils ont la charge. Faute d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJocelyn Dessigny :

Cet amendement vise à éviter les désastres que nous avons connus pendant la crise sanitaire du covid-19. Les résidents ont le droit de maintenir des liens familiaux et affectifs avec les êtres qui leur sont chers,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJocelyn Dessigny :

…même en période de crise sanitaire. Les restrictions de visites dues à des situations exceptionnelles peuvent entraîner une détérioration rapide de l'état de santé physique et psychologique des résidents. Tout à l'heure, Mme Janvier s'est permis d'interpréter, de manière farfelue, la façon dont Marine Le Pen aurait géré cette crise.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEdwige Diaz :

Je ne comprends pas que vous opposiez un avis défavorable à cet amendement, pourtant de bon sens. Pendant la crise du covid, des établissements et services sociaux et médico-sociaux ont pris des mesures visant à limiter drastiquement les visites, voire à les interdire. Les conséquences sur l'état psychologique des résidents ont été dramatiques, car ils ont été privés de lien affectif et social. En raison de cette mise à l'isolement forcé, certaines associations ont parlé, à juste titre, de souffrance psychologique et de maltraitance. Notre devoir est de protéger les plus fragiles, les plus vulnérables et les plus invisibles d'entre nous. C'est pourquoi nous vous proposons de voter cet amendement, qui a pour but d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEdwige Diaz :

…en sanctuarisant le droit des résidents à recevoir des visites, même en période de crise sanitaire – à condition, bien évidemment, que les visiteurs se soumettent aux mesures de santé publique en vigueur. Je n'ai aucun doute sur le fait que les Français les respecteront ; nous leur faisons confiance. Je vous demande de revenir sur votre position et de donner un avis favorable à cet amendement.