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Monsieur le ministre, c'est précisément pour les raisons qui font que vous y êtes défavorable qu'il faut évidemment voter pour le panier inflation. C'est une des récentes promesses non tenues de ce gouvernement – je vous rappelle la vidéo dont je parlais tout à l'heure qui résume deux ans de promesses non tenues sur l'aide alimentaire. Certes, cet amendement n'est pas au cœur de la proposition de loi initiale, mais il est au cœur de ce qui constitue l'urgence alimentaire. Oui, il faut donc voter pour cet amendement de mes collègues communistes ; oui, il faut prendre des mesures. L'amendement précédent du Gouvernement, que notre assemblée vient de voter, manifeste un mépris sans égal à l'égard des personnes concernées.
Il propose l'extension à l'ensemble du territoire national du bouclier qualité-prix en vigueur dans les outre-mer depuis la loi de 2012 relative à la régulation économique outre-mer, dite loi Lurel. Il s'agit d'un panier de produits de première nécessité – produits alimentaires, produits d'hygiène, produits pour bébés et divers autres produits de base – vendus à prix bloqués, à l'issue d'une négociation menée par le préfet entre producteurs, industriels et distributeurs – les citoyens participant également au choix des produits visés – et conclue par un arrêté préfectoral fixant un prix global maximum. À La Réunion par exemple, un panier de 153 produits est garanti à u...
Monsieur le ministre, vous dites qu'il y a un contexte spécifique dans les outre-mer. Soit, mais voyons plus large : ce contexte spécifique est historique et se caractérise dans toute la France par une hausse de 16 % des prix des produits alimentaires depuis un an – ce n'était jamais arrivé en quarante ans ! Les effets de cette inflation historique se répercutent sur les classes modestes et les classes les plus précaires, sur les gens qui n'ont pas assez de ressources. Dans ces circonstances, il est de notre devoir de les aider, en partageant les richesses.
Je rappellerai aussi – car vous voulez souvent faire dire le contraire – que les marges des industries agroalimentaires n'ont pas été aussi importantes depuis très longtemps – elles atteignent 44 % selon les derniers chiffres de l'Insee.