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... nécessaires à la santé, n'en déplaise au ministre de l'intérieur, qui considère cela comme de l'idéologie alors qu'il s'agit de faits scientifiques. Ce constat est particulièrement vrai pour les enfants, n'en déplaise, encore une fois, au ministre de l'intérieur qui, se fondant sur des préjugés non étayés par les faits, estimait en 2021 que « de nombreux enfants n'ont souvent que la cantine pour manger de la viande ». Nous consommons également trop de produits sucrés et ultratransformés : autant de produits nocifs qui mettent en péril la santé des plus jeunes. Alors que l'Anses souligne qu'il est possible de manger végétarien tous les jours à la cantine – oui, tous les jours ! –, Francesca Pasquini, suivant les recommandations sanitaires, a proposé de rééquilibrer les menus dans les cantines e...
...sives ont préféré à la ferme France la concurrence internationale à travers l'accord économique et commercial global (Ceta), le Marché commun du Sud (Mercosur) et leurs cortèges de millions de tonnes de denrées alimentaires importées. Ce choix n'est pas neutre pour la qualité nutritionnelle de nos assiettes. Il n'est pas question non plus de culpabiliser les consommateurs en refusant de voir que manger mieux coûte plus cher : la responsabilité est ailleurs, au cœur des choix qui ont tué notre agriculture. Nombre de filières nationales sont confrontées à la concurrence de produits importés moins-disants, moins bons, moins chers, moins tout. Selon l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), 10 % à 25 % des produits agricoles et alimentaires impo...
...es, ne tiennent pas compte de tous ceux qui renoncent aux réseaux d'aide parce que ceux-ci se trouvent trop loin de leur domicile, et que l'essence, elle aussi, est chère, ou parce que la pauvreté est une étiquette trop lourde à porter et que le regard des autres est pesant. Ils se résignent à avoir faim. Alors, que faire pour les aider ? Du côté du Gouvernement, on nous parle du programme Mieux manger pour tous. Le Gouvernement proposera même un amendement de réécriture de l'article 1er pour inscrire dans le cadre de cette proposition de loi ce nouveau dispositif d'aide alimentaire. Mais en quoi consiste-t-il ? Pour l'instant, ses contours sont flous. Une seule chose est certaine, il sera abondé de 60 millions d'euros, ce qui permettra de verser 40 millions d'euros par an aux associations d'ai...
...ubliés par l'Insee, l'inflation avoisine en moyenne 6 % en mars 2023, elle atteint presque 14,5 % s'agissant des produits alimentaires d'après l'Inspection générale des finances (IGF) : 54 % sur le prix du sucre, 33 % sur celui des steaks, 25 % pour le riz ou encore 22 % pour le beurre, autant de hausses inacceptables. Cette proposition de loi part d'un bon sentiment : aider les Français à mieux manger, tout en soutenant leur pouvoir d'achat face à l'inflation et en favorisant l'accès à une alimentation saine – un véritable eldorado dans le titre, donc, avant une profonde désillusion devant les mesures annoncées.
Il s'agit d'une mesure de bon sens, déjà adoptée chez nos voisins espagnols il y a quelques mois et, plus récemment, au Portugal, qui a décidé d'instaurer une TVA à 0 % sur les biens alimentaires de première nécessité. Aider les Français à mieux manger et les soutenir face à l'inflation est une nécessité, mais nous n'y répondrons pas avec vos propositions. Dans le contexte inflationniste et au regard de la crise économique que nous traversons, nous ne pouvons pas voter pour un texte qui vise à donner uniquement quelques dizaines d'euros supplémentaires pour l'année à une petite catégorie de Français seulement. Nous ne pouvons pas laisser de côt...
... santé du consommateur, le caractère naturel et bienfaisant du produit, enfin la sûreté de la production. La proposition de loi que nous nous apprêtons à examiner tente de s'attaquer à ces enjeux : nous saluons l'initiative, bien que les dispositifs proposés ne soient pas pertinents. S'agissant par exemple de la prime alimentaire, rappelons que le Gouvernement a lancé fin 2022 le programme Mieux manger pour tous, accompagné en 2023 d'une enveloppe de 60 millions d'euros afin de soutenir diverses initiatives locales – y compris des chèques alimentaires instaurés par les collectivités territoriales. En outre, l'un des principaux problèmes posés par votre proposition réside dans l'impossibilité de déterminer quels comestibles la prime permettrait d'acheter : pour un coût faramineux de plus de 6 mi...
Nous sommes tous au fait du contexte actuel, des difficultés que rencontrent les Français face à une augmentation considérable du coût de la vie, notamment des denrées. Beaucoup d'entre eux, des jeunes, des familles, des personnes âgées, peinent à manger à leur faim, sans même parler de se nourrir correctement. Cette situation est insupportable : pourtant, peu de mesures sont prises en la matière. Le Gouvernement nous promet depuis 2020 un chèque alimentaire qui n'est toujours pas arrivé. La proposition de loi que nous étudions visait à apporter des réponses urgentes, et je tiens à remercier notre collègue du groupe Écologiste – NUPES pour ce tra...
...sait ainsi à instaurer une « prime alimentation exceptionnelle ». Le groupe Socialistes et apparentés soutient cette proposition, qui procède d'une logique que nous défendons régulièrement ; par conséquent, nous regrettons que l'adoption d'un amendement de réécriture émanant du groupe Renaissance ait transformé ce dispositif en une expérimentation dont les crédits seraient ceux du programme Mieux manger pour tous, doté pour 2023 de 60 millions d'euros, soit 2 euros par bénéficiaire et par an. Cela n'est pas à la hauteur des enjeux : nous voterons donc pour les amendements visant à rétablir l'article dans sa rédaction initiale et porterons une attention particulière à la nécessité que le dispositif favorise une alimentation durable, locale et de qualité. L'article 2, qui prévoyait au plus tard e...
...a vient d'être rappelé, l'alimentation constitue un enjeu essentiel pour les citoyens que nous sommes. Elle se trouve au cœur non seulement de notre vie, mais aussi de la société : le fait de bien se nourrir, déterminant pour la santé et le développement, est un droit qu'il nous faut défendre. Or l'inflation à laquelle notre pays fait face freine la propagation des bonnes pratiques alimentaires – manger moins de sel, moins de gras, plus de fibres, favoriser les produits bio ou locaux, cuisiner soi-même ; surtout, elle fragilise des milliers de personnes, incitées par leurs difficultés financières à faire de la nourriture une variable d'ajustement. Selon l'Anses, 8 millions de Français, soit plus d'un sur dix, se trouvent en situation d'insécurité alimentaire. C'est inacceptable : nous devons agi...
L'alimentation est un sujet aux défis multiples dont l'importance, nous en sommes convaincus, doit nous conduire à travailler de façon structurelle ; nous devons adopter une stratégie globale, afin de permettre à nos concitoyens de manger bien, de manger mieux, de manger suffisamment. Je tiens toutefois à remercier le groupe Écologiste – NUPES d'avoir inscrit cette proposition de loi à l'ordre du jour, nous permettant ainsi de débattre à ce sujet et de nous enrichir.
Monsieur le ministre, vous nous dites que vous souhaitez faire du sur-mesure : je vais me permettre, à cet égard, une comparaison. Quand on a froid, la première nécessité est celle de se couvrir avec ce que l'on peut. De la même façon, la seule chose dont les Français qui ont faim aient besoin, c'est de pouvoir manger, pas de solutions sur-mesure !