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Le groupe LIOT a pris l'initiative de cette motion de censure parce que nous défendons plusieurs valeurs qui sont attaquées par ce texte sur les retraites. Nous défendons une nation française décentralisée, politiquement mais aussi socialement. Nous défendons une société solidaire qui aide chaque citoyen à trouver sa place, une république sociale telle qu'inscrite dans la Constitution. Nous défendons une société libre qui permet à chacun de chois...
Je veux insister sur la gravité de cet instant : notre décision de déposer une motion de censure n'a pas été prise à la légère.
Notre groupe vous avait mis en garde contre la tentation du passage en force. Dès l'automne, nous avons appelé à de vraies négociations avec les partenaires sociaux. Nous avons appelé à une grande conférence sociale sur le travail et le financement du système de retraites. Nous avons toujours joué le jeu de l'écoute et du dialogue. D'ailleurs, notre groupe n'a pas voté les motions de censure précédentes. Nous avons pris toute notre part pour éviter que notre pays se fracture encore plus. Mais ce texte a marqué la mort des engagements pris en juillet. Madame la Première ministre, relire votre discours de politique générale est cruel. Je vous cite : « Nous mènerons pour chaque sujet une concertation dense. Nous aborderons chaque texte dans un esprit de dialogue, de comprom...
Madame la Première Ministre, vous avez décidé d'engager votre responsabilité. Nous avons décidé de prendre les nôtres, avec cette motion de censure. Pour la déposer, nous avons reçu le concours de nombreux députés d'autres groupes politiques. Je tiens à les en remercier.
Nous avons déposé cette motion de censure car vous avez clairement détourné l'esprit de la Constitution.
Si notre motion venait à être rejetée, nous userions de notre dernière arme : le recours au Conseil constitutionnel. Celui-ci tranchera en droit. Oserais-je vous rappeler que ce projet de réforme des retraites n'a pas de légitimité démocratique ? Contrairement à ce que dit le Président de la République, les Français ne l'ont pas élu pour reporter à 64 ou à 65 ans l'âge légal de départ à la retraite. Beaucoup d'...
...à vous, chers collègues de tous bords. Votre intégrité de parlementaires n'est-elle pas heurtée par les marchandages en provenance de l'Élysée ? Comment tolérez-vous la menace d'une dissolution dès lors que le Président de la République cherche à vous convaincre ? Acceptez-vous de participer ainsi au délitement de notre démocratie ? Nous savons tous ici, sauf ceux qui sont de mauvaise foi, qu'une motion de censure n'est pas un programme commun, ni une volonté de gouverner ensemble.
Chers collègues, cette motion de censure est l'occasion de sortir de certaines postures idéologiques qui font tant de mal au vrai débat d'idées, quand l'intérêt supérieur de la France et des Français l'exige. Nous, députés du Rassemblement national, voterons toutes les motions de censure, car nous ne craindrons jamais les urnes et sommes prêts à y retourner !
J'ai écouté la présentation des deux motions de censure. Je n'ai pas pu m'empêcher de monter à cette tribune avec ce qui devrait tous nous réunir : notre Constitution.
Notre Constitution est le bien commun qui devrait réunir les parlementaires ; elle permet que nos institutions soient solides – elles le sont heureusement, les deux motions de censure en sont la démonstration.
Contrairement à ce que vous avez déclaré, madame Lavalette, une motion de censure devient de facto un programme commun ,…
…parce qu'une motion de censure, c'est la capacité à trouver une réponse alternative crédible ,
En fonction de celles ou ceux qui voteront ensemble la motion de censure et s'applaudiront mutuellement ,
…dans le but de transformer le pays et de faire en sorte qu'il avance. Avec une motion de censure qui vise à mettre le pays à l'arrêt, à créer le blocage non seulement dans nos institutions, mais aussi dans la rue, vous proposez l'inverse !
…ceux qui expriment leur honte à l'égard de certains membres de leur famille politique prêts non seulement à voter une motion de censure transpartisane, mais à le faire aux côtés de l'extrême droite.
J'assume, nous assumons, de défendre ce texte. Lors de la présentation des motions de censure, nous avons de nouveau entendu de fausses vérités sur l'état des comptes publics. Quel dommage venant de quelqu'un qui, comme Charles de Courson, a passé toute sa carrière et sa vie politique – sept mandats parlementaires ! – à parler de la restauration des comptes publics ! Sans cette réforme, nous aurions accumulé dans dix ans 150 milliards de déficit ! Telle est la vérité, et vous ...
…pour ou contre la motion de censure, il y aura un après, qui relève de notre responsabilité. Pendant les débats dans cet hémicycle, combien de fois avons-nous été interpellés par des Français qui nous écrivaient ou nous disaient directement : « J'ai honte de regarder ces débats et de voir ce que l'Assemblée est devenue. »