29 interventions trouvées.
Nos débats ont montré que nous étions insuffisamment informés et un peu hésitants s'agissant des défis technologiques que comporte le nouveau nucléaire, qu'il s'agisse des futures générations d'EPR ou des SMR – petits réacteurs modulaires .
D'autres questions, comme la durée de vie des actuels réacteurs du parc nucléaire, se poseront également. Tous les groupes ont exprimé le souhait que le Parlement soit pleinement associé, de manière permanente, aux choix technologiques que le Gouvernement serait amené à faire. Je propose donc que l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, au sein duquel tous les groupes politiques de l'Assemblée nationale et du Sénat sont...
Nous proposons que le Gouvernement remette au Parlement un rapport qui prenne en compte les éventuelles options concernant le mode de financement du nouveau programme de construction des réacteurs nucléaires. Ledit rapport ne manquera pas de dresser un état des lieux des investissements dans le parc existant, en mettant notamment en exergue la part des industriels dans ce processus de restructuration de la filière. Cet ajout permettrait de dégager des modèles de financement, comme le principe dit de Mankala – un modèle coopératif développé en Finlande dans les années 1960 pour faciliter ...
Nous allons voter contre cet amendement car il entérine d'une certaine façon la relance du nucléaire, mais il soulève tout de même de bonnes questions concernant le financement. Mme la ministre nous a dit un peu plus tôt dans la journée : gouverner, c'est prévoir. Soit. Actuellement, nous disposons de 56 réacteurs nucléaires, même si tous ne fonctionnent pas. Or, même si vous souhaitez prolonger leur durée de vie, il va bien falloir les arrêter un jour et en construire de nouveaux pour les remplacer. Pour l'instant, le rapport – qui, certes, indique une direction – doit porter sur la construction de quatorze réacteurs. Vous me répondrez que c'est six plus huit, comme cela a été annoncé dans le discours de...
…puisqu'on dispose de 56 réacteurs à remplacer, alors, d'après moi, x = 38. Il faudrait donc construire 38 réacteurs de plus que les 14 qui sont inscrits dans le rapport.
La seconde équation concerne le financement : (14 + x) multiplié par 7,5 milliards, soit le coût d'un réacteur, donne y milliards. Si x = 0, y = 105 milliards ; mais si x = 38, y = 420 milliards !
Pourriez-vous également calculer le nombre d'éoliennes qu'il faut pour remplacer un réacteur ? Ça m'intéresse.
EDF et l'ASN nous remettront prochainement un rapport sur la possibilité de prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires français de quarante à soixante ans. Eu égard à nos débats en commission sur l'amendement que nous avions alors déposé, nous avons revu notre proposition. Ainsi souhaitons-nous désormais que le Gouvernement remettre un rapport au Parlement d'ici à la fin 2025, en se fondant sur les conclusions de l'ASN et d'EDF, mais en étudiant également la possibilité de prolonger la durée de vie de...
Je vous confirme que cette piste est explorée : la volonté de prolonger la durée de vie des réacteurs à quatre-vingts ans a d'ailleurs été exprimée lors du dernier Conseil de politique nucléaire réuni par le Président de la République. Cela étant, une telle décision dépend d'enjeux techniques et de sûreté. Je ne suis donc pas défavorable à votre demande de rapport, mais je vous demanderai de bien vouloir retirer votre amendement au profit du n° 191, qui a le même objet, mais qui inclut une année...
Je présente cet amendement au nom du groupe Renaissance. Le 10 février dernier, le Président de la République a formé le souhait de prolonger le fonctionnement des réacteurs nucléaires en service. Cette prolongation devra respecter strictement l'impératif de sûreté, garanti par l'Autorité de sûreté nucléaire. Dans cette perspective, le Conseil de politique nucléaire a validé le lancement des études préparatoires à la prolongation du fonctionnement à soixante ans, et au-delà. La législation n'impose pas de durée maximale pour l'exploitation des centrales, mais prévoi...
Par ce sous-amendement, le groupe Socialistes et apparentés souhaite compléter la proposition de notre collègue Givernet, de sorte qu'un regard particulier soit accordé aux problèmes de corrosion sous contrainte et de fatigue thermique, ainsi qu'à l'état de la cuve des réacteurs. En effet, ces problèmes concernent l'ensemble du parc nucléaire français et leur résolution nécessitera le déploiement d'immenses moyens humains et financiers pour réaliser les travaux de maintenance. Il nous semble donc pertinent d'ajouter cet élément au rapport visé à l'amendement n° 191.
...s et apparentés aura essayé le plus souvent possible, et sans abuser de son temps de parole, d'évoquer la question du cycle du nucléaire, de l'amont à l'aval. Ainsi cette autre demande de rapport vise-t-elle à nous éclairer sur le cycle du combustible, afin de s'assurer que la France disposera bien des infrastructures et des moyens suffisants si nous prenions la décision de construire de nouveaux réacteurs électronucléaires. Le cycle de vie du combustible constitue l'enjeu majeur des prochaines années. Après son utilisation dans les réacteurs nucléaires, il apparaît primordial d'anticiper et de tracer le parcours du combustible dans ses différentes étapes, qu'il s'agisse de l'entreposage, du stockage intermédiaire pour retraitement, du recyclage des éléments de combustible MOX, jusqu'au stockage ...
Par cet amendement, le groupe Les Républicains vise à encourager le renforcement de la recherche dans le domaine des réacteurs nucléaires à sels fondus utilisant le thorium. En effet, contrairement à l'uranium, il est possible d'utiliser le thorium dans son intégralité, sachant qu'il n'est pas nécessaire de l'enrichir. Des réacteurs expérimentaux à sels fondus avaient été construits en France dans le milieu des années 1950, mais les recherches avaient été mises entre parenthèses au profit de celles sur l'uranium. Par a...
Le présent amendement, que j'ai déjà défendu en commission, vise à obtenir un rapport sur l'avancement des projets français en matière de développement de petits réacteurs modulaires, lesquels, vous le savez, sont vus par de nombreux observateurs comme l'avenir de la filière nucléaire, eu égard aux avantages qu'ils offrent et que vous connaissez tous : je ne vous fais pas l'offense de les rappeler. Madame la rapporteure, je crois me souvenir que vous aviez donné un avis de sagesse sur cet amendement. Madame la ministre, vous étiez contrariée par le délai de six m...
...née au refroidissement des centrales nucléaires. Certes, j'ai compris qu'en circuit ouvert, plus de 90 % de cette eau est restituée dans les cours d'eau, mais il faut tenir compte du fait qu'elle est rejetée à des températures plus élevées, ce qui peut emporter des conséquences sur la biodiversité, et qu'elle contient des biocides et divers produits chimiques nécessaires au bon fonctionnement des réacteurs. En 2022, le ministère de la transition écologique estimait que 31 % de la consommation totale d'eau était destinée aux centrales nucléaires, plaçant ainsi ces dernières au deuxième rang des consommateurs, derrière l'agriculture et devant la consommation d'eau potable. En 2010, le Conseil d'État donnait, lui, le chiffre de 20 %. Or, comme nous le savons, nous entrons dans une période où les sé...
La filière nucléaire en France est menacée, entre autres, depuis l'abandon du projet Astrid. En effet, le prototype de réacteur de quatrième génération est à l'arrêt depuis 2019. Il avait pour objectif de réduire considérablement les déchets produits. Ne pas rouvrir ce chantier est aujourd'hui en opposition avec la nouvelle volonté du Gouvernement de relancer le nucléaire. La référence aux réacteurs de quatrième génération, insérée par les sénateurs, ayant malheureusement été supprimée en commission à l'Assemblée nationa...
Sous le premier quinquennat Macron, le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives a été contraint d'abandonner le projet de prototype de réacteur nucléaire à neutrons rapides, plus connu sous le nom de projet Astrid. Du point de vue industriel et technologique, cette décision a été une catastrophe, car cette nouvelle génération de réacteurs refroidis au sodium avait pour objectif d'utiliser l'uranium appauvri et le plutonium comme combustible. Du point de vue économique, elle est incompréhensible : alors que le projet Astrid aurait contrib...
Première chose : la recherche sur les réacteurs de quatrième génération est déjà intégrée dans France 2030. Deuxième chose : je ne pense que nous ayons besoin d'une demande de rapport pour prouver notre attachement au nucléaire. Troisième chose : avis défavorable.
...es matières nucléaires disponibles en grande quantité sur son sol ; une meilleure gestion des déchets radioactifs les plus dangereux, grâce à la transmutation, prévue par la loi Bataille de 1991 et par la loi du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs ; la préservation des acquis de la recherche, Astrid prenant le relais de soixante ans de recherches sur les réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium. Le présent amendement propose que le Gouvernement remette au Parlement un rapport d'évaluation des conséquences de l'abandon du projet et des possibilités de le relancer, afin que la France ne passe pas à côté d'avancées scientifiques.
...m, que les fermetures de centrales allaient se multiplier compte tenu de l'effet combiné du vieillissement du parc de production électronucléaire et de l'objectif de réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique. Je cite le rapport de la Cour des comptes de 2020 : « L'expérience de la fermeture de la centrale de Fessenheim montre qu'une anticipation de la trajectoire de fermeture des réacteurs est nécessaire, pour pouvoir piloter les investissements de maintenance correspondants, adapter le réseau aux modifications des lieux de production et laisser le temps aux territoires et aux salariés de se préparer. » L'amendement propose que le Gouvernement remette au Parlement un rapport présentant les modalités et les coûts du démantèlement des réacteurs concernés.