4 interventions trouvées.
J'ai fait adopter cet article en commission, fort de l'expérience que m'a donnée la préparation de la construction des deux EPR de Penly. Nous le savons, il est nécessaire de renouveler les savoir-faire, car la filière nucléaire a été siphonnée, voire abandonnée, entraînant la déperdition de compétences. La perspective de la relance nucléaire implique donc non seulement qu'on mobilise la formation professionnelle, mais aussi qu'on permette à l'éducation nationale d'anticiper les besoins en matière de formation initiale, d...
... métiers des énergies renouvelables risquent de souffrir de la concurrence avec les métiers du nucléaire, je ne la trouve pas convaincante. Les compétences, les qualifications et les sites géographiques concernés sont en effet très différents. Le risque n'est pas nul, mais il me paraît bien plus faible que le risque évoqué par M. Jumel, qui soulignait l'attractivité qu'un chantier nucléaire peut représenter, par exemple, pour des soudeurs travaillant à proximité, dans le même bassin d'emploi.
Créées en 1941, les écoles de métiers d'EDF et GDF, centres de formation et d'apprentissage ayant vocation à former en interne les futurs agents de ces entreprises, dispensaient une formation complète et spécialisée dans les métiers de l'électricité. À l'heure de la relance du nucléaire, disposer d'une main-d'œuvre formée pour bâtir les futurs réacteurs est essentiel. Le rétablissement des écoles de métier est une piste intéressante pour répondre à cet enjeu, et nous proposons qu'elle soit étudiée dans le cadre du rapport qui sera remis au Parlement pa...
...audra certes des chercheurs, des ingénieurs, des techniciens supérieurs, des informaticiens, mais les compétences de base nous font défaut, et de là proviennent tous nos ennuis : notre parc nucléaire souffre de problèmes techniques, de retards de mise en service, d'arrêts pour maintenance, il a besoin de réparations ou de remises à niveau. Nous l'avons encore constaté cet été sur le chantier de l'EPR de Flamanville : il a fallu faire venir 500 soudeurs des États-Unis et du Canada ! Il conviendrait donc de mesurer l'importance, pour la filière nucléaire, des métiers de la métallurgie. Nous aurons besoin de 7 000 soudeurs. Les industriels, qui ont créé leur propre école, comptent ainsi en recruter 200 chaque année : nous sommes loin du compte. Encore une fois, les pouvoirs publics doivent pren...