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..., ô combien important. La démographie est au commencement et à la fin de toute politique. Dans son rapport intitulé « Démographie : la clé pour préserver notre modèle social », le haut-commissaire au plan, François Bayrou, estime que la démographie est « la finalité de l'action politique et l'un de ses plus puissants déterminants ». Ce débat est d'autant plus indispensable du fait du recul de la natalité et du vieillissement de la population, alors que viennent de se dérouler trois semaines de discussions mouvementées de la réforme des retraites, réforme nécessaire à la préservation de notre modèle social, lui-même construit sur des considérations démographiques. L'histoire de France est étroitement liée à sa démographie. Du Grand Siècle de Louis XIV jusqu'au XIX
...rappelons-le, elle reste à un niveau très élevé en France. Enfin le niveau de chômage est la clé de la capacité des travailleurs français à financer notre système envié de protection sociale. L'éminent démographe Hervé Le Bras rappelait récemment que les différents scénarios établis par le Conseil d'orientation des retraites (COR) reposaient sur une série d'hypothèses en matière de mortalité, de natalité, de solde migratoire, de taux de productivité et de taux de chômage. Pas moins de 108 combinaisons sont ainsi possibles, sans que l'on puisse préjuger si certaines sont plus plausibles que d'autres. C'est l'une de ces combinaisons, dite projection centrale, aboutissant à un éventuel déficit de 12 milliards d'euros en 2027, qui a été abondamment reprise – un peu comme le chiffre mensonger de 1 200...
Durant l'étude de la réforme des retraites qui a animé, que dis-je, qui a agité cet hémicycle, la démographie, en particulier la natalité, a fait débat. C'est normal : ce sujet, d'actualité, est éminemment complexe car il touche aux sphères publique et privée. En outre, il est primordial dans notre assemblée car il sous-tend nombre de nos politiques publiques. Nous en sommes tous conscients, la démographie de notre pays, comme la démographie européenne et mondiale, est en train de se transformer profondément. Les projections sont ...
...ées par l'éco-anxiété, phénomène désormais reconnu, hésitent à former des projets de parentalité ? Choisir d'avoir un enfant, c'est croire en l'avenir. Notre première responsabilité est de rendre cet avenir possible. Dans la même perspective, il n'est pas inutile de rappeler que les pollutions qui ont infiltré notre environnement ont une incidence sur la fertilité. En effet, on parle beaucoup de natalité, mais on néglige trop souvent la question de la santé environnementale. Selon un rapport sur les causes d'infertilité, remis au ministre de la santé des solidarités en février 2022, un couple sur quatre en âge de procréer est touché par l'infertilité. Ses auteurs soulignent l'importance des causes environnementales qu'ils rangent parmi les tout premiers facteurs de la montée de l'infertilité, en ...
Olivier Thévenon de l'Ined, l'Institut national d'études démographiques, nous apprend que les mesures introduites avec l'objectif explicite de soutenir la natalité, notamment les aides fiscales et financières, ont un effet assez limité car le choix d'avoir un enfant n'est pas d'abord motivé par l'aspect financier. Aussi la question n'est-elle pas d'inciter à avoir des enfants ,
Il me semble indispensable de terminer mon intervention par une mise en garde. Certains, ceux-là mêmes qui ont affirmé à l'instant que les économistes ne savent pas de quoi ils parlent lorsqu'ils évoquent les incitations fiscales, utilisent la question de la natalité comme prétexte pour défendre les discriminations et justifier leurs obsessions identitaires.
... un problème nouveau ni une situation que nos politiques auraient ignorée, depuis plus d'un demi-siècle. Ce n'est pas non plus un fardeau dont nous aurions hérité. J'insiste sur ce dernier point, car un héritage supposerait une part de passivité et d'erreur de notre part. Tout d'abord, je souhaite couper court à toute idéologie visant essentiellement à répondre à la question démographique par la natalité. Arrêtons de croire en une politique tendant à inciter les femmes à faire des enfants pour quelques euros de plus, et aidons celles et ceux qui souhaitent se sortir de l'emprise financière des allocations, des aides et des subventions. Ces familles souhaitent avant tout s'émanciper, être libres. En premier lieu, j'évoquerai mon territoire, la Martinique, et par extension la Guadeloupe et d'autre...
...us tenons tous. Une démographie dynamique, c'est l'avenir de notre nation, c'est le maintien du tissu économique et industriel, c'est le financement des retraites des aînés ; ce sont les cotisations sociales et les ressources futures de l'État. C'est l'avenir de tout notre modèle de solidarité et la condition du maintien de notre rang dans le concert des nations. Comment redonner un souffle à la natalité ? Cette question ne peut être décorrélée de la place faite aux femmes dans notre modèle économique. Il ne nous revient pas, chers collègues, d'énoncer une injonction à la maternité. Nous devons apporter des solutions concrètes pour que la naissance d'un enfant ait le moins possible de conséquences négatives sur les jeunes parents et singulièrement sur les femmes. Pour beaucoup de nos compatriote...
Cent mille. En dix ans, on dénombre 100 000 naissances de moins en France. Jamais nous n'avions connu un tel coup de frein démographique. La natalité française s'est effondrée. Cela s'explique bien entendu par la réalité sociale de notre pays. Des inquiétudes légitimes en matière de pouvoir d'achat, de revenu suffisant, de logement s'expriment chez des familles qui ne savent pas comment elles pourvoiront aux besoins de leurs enfants. Et pourtant, plusieurs d'entre elles souhaiteraient avoir plus d'enfants. La natalité française s'est également...
...es familles qui assurent le dynamisme démographique et le renouvellement des générations sont un peu stigmatisées. Le fait d'avoir une famille nombreuse est forcément de droite et ringard, représenterait une charge, serait antiredistributif. Lorsque l'on aborde ces questions, on peut même être taxé d'antiféministe. Alors, que faire ? Il faut mener une politique familiale et nataliste ambitieuse. Natalité n'est pas un vain mot ; nataliste n'est pas un mot grossier. Il faut conduire une politique fiscale, créer un service public de la petite enfance,…
…allouer des allocations familiales à tous. Bref, lançons le débat. Je conclus, madame la présidente. Commencez déjà, monsieur le ministre, par lancer des états généraux de la famille et de la natalité au deuxième trimestre de cette année. Alors, dès l'examen du prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) et du budget de la nation, nous pourrons agir ensemble.
Les récents débats sur notre système de retraite par répartition, qui repose sur une forte solidarité entre générations, nous ont donné l'occasion de mesurer l'importance de la démographie. Or la natalité recule en Europe, notamment en France où elle a atteint son plus bas niveau depuis soixante-dix ans. Pour compléter votre liste des facteurs explicatifs de cette baisse, monsieur le ministre, je citerais ceux-ci : meilleur accès aux soins et à la contraception ; éducation ; difficile articulation entre parentalité et travail ; poids de la charge mentale ; inégalités d'accès aux modes de garde ; ...
...ts par femme en 2010, à 1,83 en 2019 et à 1,8 en 2022. Le nombre de naissances baisse, année après année : 818 000 en 2014, 753 000 en 2019, 723 000 en 2022. Selon la note du haut-commissariat au plan, il manquerait 40 000 à 50 000 naissances par an pour assurer le renouvellement des générations. Comme je l'ai déjà indiqué, de nombreux travaux parlementaires évoquent des pistes pour favoriser la natalité. Que propose le Gouvernement ? Il faut manifestement une politique familiale qui permette aux gens d'avoir le nombre d'enfants qu'ils souhaitent. On peut d'ailleurs noter que la dégradation de la natalité en France a été concomitante avec des mesures fiscales touchant notamment le quotient familial. À mon sens, cette ambition doit passer par l'amélioration de l'accueil de la petite enfance, par l...
Dans votre intervention initiale, monsieur le ministre, vous avez évoqué notre système de retraite par répartition, qui repose sur le dynamisme de la démographie et de la natalité en France. Alors que Parlement débat de la réforme des retraites, que proposez-vous pour que les carrières des femmes soient mieux prises en compte – je pense en particulier aux temps que les femmes consacrent à la maternité et l'éducation des enfants ? Un autre sujet a été évoqué au Sénat il y a quelques jours et soulevé par différents orateurs ici même : l'universalité des allocations familial...
En janvier dernier, l'Insee a publié le bilan démographique de la France, dont nous ne retenons souvent qu'un seul élément : la baisse de la natalité. Disons tout de suite que bon nombre de chercheurs précisent que ces chiffres n'ont rien d'alarmant. La France n'est pas dans une spirale de baisse démographique comme, par exemple, la Chine ou la Corée du Sud. Les conséquences de cette baisse démographique ne doivent donc pas être davantage dramatisées et, surtout, elles ne doivent pas servir de prétexte pour attaquer nos conquis sociaux ou reme...
...oublier sa dimension éducative, dont témoignent l'importance de l'école maternelle et des aides conséquentes versées aux collectivités pour qu'elles développent des systèmes d'accueil des jeunes enfants dans les communes. Espérons que ces mesures continueront de produire leurs effets. Afin que les perspectives soient encore plus favorables, comptez-vous prendre d'autres mesures pour favoriser la natalité ? Envisagez-vous, par exemple, d'accorder des aides dès le premier enfant ou de rétablir l'universalité des allocations familiales ? La question du logement est aussi essentielle, car agrandir la famille suppose d'agrandir la maison ou l'appartement, à l'heure où les jeunes couples ont de moins en moins les moyens d'investir. Que comptez-vous faire pour les aider ? Nous devons aussi redonner aux ...
Je dois l'avouer, il est très compliqué de critiquer votre politique de natalité, et pour cause : vous n'en avez pas. Il est très difficile de se forger une opinion sur votre politique familiale, et pour cause : vous n'en avez pas. La natalité et le soutien aux familles qui doit nécessairement en découler sont les angles morts de la politique que vous menez depuis maintenant six longues années. La natalité en est la grande oubliée, alors qu'elle constitue le principal facteur...
L'immigration ne saurait être une réponse au recul de la natalité française, au vu de ses conséquences, que nous connaissons tous. Dans toute société, a fortiori dans une société en crise, la puissance publique doit soutenir la cellule familiale. Pour permettre aux Français de se projeter et leur redonner confiance dans l'avenir, vous devez instaurer des politiques d'accompagnement des familles et d'incitation à la natalité. La France et les Français en ...
La famille est la cellule élémentaire de la communauté nationale. À ce titre, elle est le premier lieu de la solidarité : plus la famille est forte, mieux la nation se porte. Plus les familles françaises seront nombreuses, plus notre pays retrouvera un avenir. La dénatalité qui frappe notre corps national n'est pas une fatalité : elle est la conséquence de quarante années d'abandon et de recul qui ont remisé la politique familiale au troisième rang des préoccupations de l'État. Il y a donc maintenant urgence à déployer une politique familiale de grande envergure : celle que proposait, l'an dernier, Marine Le Pen. Ainsi, à titre d'exemple, une fois au pouvoir, le Ra...
Ce débat nous permet de lancer une réflexion autour d'une politique de la natalité qui soit émancipatrice et non d'une politique nataliste qui assigne les femmes à faire des enfants, comme le propose le Rassemblement national. Nous ne sommes pas des incubateurs chargés de produire de la main-d'œuvre pour le patronat.