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...a finalité de l'action politique et l'un de ses plus puissants déterminants ». Ce débat est d'autant plus indispensable du fait du recul de la natalité et du vieillissement de la population, alors que viennent de se dérouler trois semaines de discussions mouvementées de la réforme des retraites, réforme nécessaire à la préservation de notre modèle social, lui-même construit sur des considérations démographiques. L'histoire de France est étroitement liée à sa démographie. Du Grand Siècle de Louis XIV jusqu'au XIX
...e hémicycle et se poursuivent désormais chez nos collègues sénateurs. Est-il de bon ton de vouloir justifier cette régression sociale et l'allongement de la durée de cotisation en évoquant l'alourdissement supposément insupportable du fardeau des retraites, et le vieillissement supposément inquiétant de la population ? C'est passer un peu rapidement sur les très nombreux leviers d'une politique démographique. Ainsi, dans notre pays, carrefour géographique et creuset de la tradition d'accueil, le solde migratoire reste une chance malgré les débats nauséabonds. Il y a aussi le taux de mortalité qui, malgré les progrès de la médecine, peut toujours subir des évolutions. Quant à la productivité, elle évolue et, rappelons-le, elle reste à un niveau très élevé en France. Enfin le niveau de chômage est la ...
...itiques publiques. Nous en sommes tous conscients, la démographie de notre pays, comme la démographie européenne et mondiale, est en train de se transformer profondément. Les projections sont vertigineuses, en particulier pour nos voisins européens, comme l'Italie qui estime que sa population connaîtra une chute de 50 %. Dans les projections à court terme, notre pays est préservé. Dans son bilan démographique de 2022, publié en début d'année, l'Insee estime que la population française compte 68 millions d'habitants et qu'elle atteindra 70 millions en 2050. La démographie concerne la politique migratoire, la politique familiale, la politique en faveur des personnes âgées et la politique sociale dans son ensemble. Je salue donc l'inscription de ce débat à l'ordre du jour de notre assemblée, car il nous...
En introduction, je veux revenir sur l'intitulé même du débat, parce qu'il est important de bien choisir les termes, ainsi que de tordre le cou à quelques idées reçues. Non, la démographie française n'est pas en baisse. Oui, la France a connu ces dernières années une baisse du nombre des naissances, mais elle n'a pas connu de baisse démographique depuis la fin de la seconde guerre mondiale. La question aujourd'hui n'est donc pas celle de la baisse de la démographie, mais de son changement, plus précisément du vieillissement de la population. Vous demandez pourquoi il y a moins de naissances en France. L'inaction climatique offre un élément de réponse.
Olivier Thévenon de l'Ined, l'Institut national d'études démographiques, nous apprend que les mesures introduites avec l'objectif explicite de soutenir la natalité, notamment les aides fiscales et financières, ont un effet assez limité car le choix d'avoir un enfant n'est pas d'abord motivé par l'aspect financier. Aussi la question n'est-elle pas d'inciter à avoir des enfants ,
Les membres du groupe Gauche démocrate et républicaine sont lucides sur le fait que la baisse démographique en France n'est ni un problème nouveau ni une situation que nos politiques auraient ignorée, depuis plus d'un demi-siècle. Ce n'est pas non plus un fardeau dont nous aurions hérité. J'insiste sur ce dernier point, car un héritage supposerait une part de passivité et d'erreur de notre part. Tout d'abord, je souhaite couper court à toute idéologie visant essentiellement à répondre à la question dé...
Quant au principe « concours national, affectation locale », voté sous la précédente législature, il est sous-employé, alors qu'il permettrait de résoudre bien des problèmes en outre-mer. Les outils de lutte contre la baisse démographique sont là, pour l'essentiel. Tout est donc question de choix. Il faut une volonté politique ferme et fière, notamment pour rétablir les femmes dans leur dignité. La pénibilité du cumul de leurs rôles de mère, de femme et de travailleuse n'est pas justement compensée. Il n'y a pas si longtemps, le Parlement a voté la suppression du bénéfice, pour les femmes fonctionnaires ayant trois enfants ou plus...
J'ai quelques difficultés à entrer dans la logique de ce débat. Quels en sont le soubassement et la motivation ? Il porte sur le déclin démographique de la France, mais on peut aborder ce concept selon deux angles. Dès lors, les perspectives qui en découlent sont assez différentes. Sur le plan de la réalité comptable d'abord, on ne peut évoquer un déclin absolu. Pour ne prendre que ces dix dernières années, la population française s'est accrue de 2,271 millions d'unités ; le bilan naturel a été excédentaire de 1,537 million de personnes et le...
Nous le mesurons année après année : sur le territoire national, le nombre de naissances ne cesse de décliner, tandis que la mortalité croît en raison du vieillissement de la population. Le solde naturel de la France reste positif, mais il est passé de 149 000 en 2018 à 56 000 en 2022. Ce constat d'une baisse démographique annoncée des populations française et européenne met en péril la construction de notre modèle de société, qui repose sur le renouvellement des générations, sur la croissance et la création de valeur pour financer le modèle social auquel nous tenons tous. Une démographie dynamique, c'est l'avenir de notre nation, c'est le maintien du tissu économique et industriel, c'est le financement des retrait...
Cent mille. En dix ans, on dénombre 100 000 naissances de moins en France. Jamais nous n'avions connu un tel coup de frein démographique. La natalité française s'est effondrée. Cela s'explique bien entendu par la réalité sociale de notre pays. Des inquiétudes légitimes en matière de pouvoir d'achat, de revenu suffisant, de logement s'expriment chez des familles qui ne savent pas comment elles pourvoiront aux besoins de leurs enfants. Et pourtant, plusieurs d'entre elles souhaiteraient avoir plus d'enfants. La natalité française s...
Vieilles lunes natalistes et lubies xénophobes. D'autres encore agiteront le spectre d'un effondrement démographique. Gardons-nous de tout fantasme. L'an dernier, 723 000 enfants sont nés. Le solde naturel demeure donc positif,…
Si les moyens pour remédier à la baisse démographique en France sont nombreux, ils se résument ainsi : il faut restaurer la République, tout particulièrement la République sociale et écologique.
...ont à relativiser, en expliquant que cette lente hémorragie n'est pas trop préjudiciable, que la situation est meilleure en France qu'ailleurs puisque l'indicateur de fécondité est de 1,80 enfant par femme contre 1,24 enfant par femme en Italie, par exemple. Dès lors, consolons-nous, tout va bien, dormez tranquille. Non. Les causes sont nombreuses, bien entendu, mais un pays qui connaît un déclin démographique est un pays qui décline, tout simplement.
...artiste, etc., il n'y a pas de retraite par répartition ; c'est vital. Si rien n'est fait, le risque est de voir le PIB s'effondrer ainsi, qu'à terme, notre État providence. CQFD, tout est lié. La main-d'œuvre viendra à manquer, le marché domestique se contractera, l'innovation ralentira, la fraîcheur – voire une forme d'insouciance – de la société s'atténuera ; nous entrerons alors dans un hiver démographique qui nous glace déjà. Le constat dressé est d'autant plus regrettable qu'une étude réalisée par l'institut Kantar pour l'Unaf – je l'avais évoquée, il y a quelques jours, lors du débat sur la réforme des retraites – a montré qu'il y avait en réalité un désir d'enfant bien supérieur au nombre d'enfants de chaque individu. En substance, on désire un enfant supplémentaire : ainsi, on en a eu un, alo...
...ravail ; poids de la charge mentale ; inégalités d'accès aux modes de garde ; augmentation du prix de l'immobilier ; crise sanitaire des deux dernières années ; angoisse face à l'avenir. Tout en laissant la liberté à chacune et chacun de construire son projet de vie, avec ou sans enfant, il est primordial de soutenir et d'accompagner ceux qui font le choix de devenir parents. Face à l'hémorragie démographique du département, la collectivité territoriale de Martinique réfléchit à attribuer une prime de natalité dès le deuxième enfant. Il existe plusieurs outils pour redonner souffle à notre politique familiale, considérée comme un modèle à l'étranger. Lesquels choisir ou repenser ? Faut-il soutenir la natalité, maintenir le niveau de vie des familles, multiplier l'offre de garde pour permettre la conc...
...eillir des personnes venant d'autres pays. Dans ce document, on peut lire que notre « modèle social repose, pour beaucoup, sur la solidarité entre les générations » pour le financement de notre système par répartition des retraites et même pour le financement de l'action sociale et de tous les services publics. Développant une approche assez pessimiste, les auteurs estimaient que notre dynamique démographique montre des signes préoccupants d'un dérèglement. L'indice de fécondité se tasse, passant de 2,02 enfants par femme en 2010, à 1,83 en 2019 et à 1,8 en 2022. Le nombre de naissances baisse, année après année : 818 000 en 2014, 753 000 en 2019, 723 000 en 2022. Selon la note du haut-commissariat au plan, il manquerait 40 000 à 50 000 naissances par an pour assurer le renouvellement des générations....
En janvier dernier, l'Insee a publié le bilan démographique de la France, dont nous ne retenons souvent qu'un seul élément : la baisse de la natalité. Disons tout de suite que bon nombre de chercheurs précisent que ces chiffres n'ont rien d'alarmant. La France n'est pas dans une spirale de baisse démographique comme, par exemple, la Chine ou la Corée du Sud. Les conséquences de cette baisse démographique ne doivent donc pas être davantage dramatisées et, ...
... vous n'en avez pas. Il est très difficile de se forger une opinion sur votre politique familiale, et pour cause : vous n'en avez pas. La natalité et le soutien aux familles qui doit nécessairement en découler sont les angles morts de la politique que vous menez depuis maintenant six longues années. La natalité en est la grande oubliée, alors qu'elle constitue le principal facteur de croissance – démographique, bien sûr, mais aussi économique. Dans votre réforme des retraites, vous avez d'ailleurs réussi la prouesse de proposer de pérenniser un système par répartition, qui repose essentiellement sur le renouvellement des générations, sans jamais évoquer la question de la natalité. Quel talent ! Ou plutôt, quel grave oubli, qui en dit long sur votre vision de la France ! C'est à se demander si, désorma...
Je tiens tout d'abord à remercier le groupe Démocrate d'avoir demandé l'inscription à l'ordre du jour de ce débat sur les conséquences de la baisse démographique en France et les politiques à mettre en œuvre pour y remédier. La parution des chiffres de la natalité, qui a atteint son niveau le plus bas depuis 1946, a suscité parmi nous de vives interrogations et inquiétudes. Cette baisse de la natalité coïncide très exactement avec la remise en cause de la politique familiale que nous observons depuis une dizaine d'années. Je pense aux atteintes portées a...
...dis qu'en 2020 – dernière année disponible pour établir une comparaison –, la France restait le pays le plus fécond de l'Union européenne avec la Roumanie. Malgré ces chiffres, la France est désormais touchée par la dénatalité qui frappe ses voisins européens, au premier rang desquels trônent Malte, l'Espagne et l'Italie. Si rien n'est fait, il est à craindre que la France s'enfonce dans un hiver démographique dont on peut aisément imaginer les conséquences. Les causes de cette baisse sont bien sûr multifactorielles mais les politiques familiales – si l'on peut les appeler ainsi – mises en place depuis dix ans sous les quinquennats de François Hollande et Emmanuelle Macron ont eu des effets assez catastrophiques : baisse du quotient familial, passé de 2 336 euros à 1 500 euros ; gel de la prestation d...