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Proposer un repas à 1 euro à tous les étudiants va à l'encontre des besoins des étudiants les plus précaires : les boursiers, les étudiants étrangers qui n'ont pas accès aux bourses, et les étudiants non-boursiers rencontrant des difficultés passagères, parfois en raison de la baisse de revenus de leurs parents. Proposer un repas à 1 euro à tous les étudiants est très injuste pour les étudiants précaires.
Les députés du groupe Horizons et apparentés ne voteront pas ce texte. Nous préférons que les 90 millions que pourrait coûter la généralisation du repas à 1 euro, dont bénéficieraient également les enfants favorisés, soient alloués à l'accompagnement des plus précaires dans les domaines du logement – avec notamment les APL –, de la mobilité et de la restauration.
Au fond, ce débat me rappelle celui sur les retraites. Avant d'entamer les discussions sur la réforme des retraites, nous aurions dû débattre du rapport au travail. Il en va de même pour ce débat : nous aurions dû discuter des bourses plutôt que des repas à 1 euro. Le fondement de la solidarité avec nos jeunes et les étudiants, ce sont les bourses. Elles devraient garantir l'équité d'accès à l'enseignement supérieur à tous les étudiants de France, quelle que soit leur situation individuelle.
Nous avons proposé d'instaurer un tarif de 1 euro par repas pour les étudiants en grande précarité et boursiers, et de 3,30 euros pour tous les autres étudiants. Je rappelle que la matière première coûte à elle seule 2 euros ; les collectivités subventionnent les autres dépenses. Vous inscrirez dans la loi le tarif de 1 euro qui sera figé pour les années à venir ; merci pour nos producteurs ! Vous savez très bien qu'année après année, le coût des matière...