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Je souhaite aborder le sujet de la cantine scolaire : 40 % des enfants de familles défavorisées ne mangent pas à la cantine, et je vous invite à vous poser cette question : pourquoi ? Dans notre pays, 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté et beaucoup d'entre elles ne peuvent se permettre de payer les 400 euros annuels que coûte la cantine scolaire. Lorsque les parents ne peuvent pas payer la cantine scolaire, qui est sanctionné ? L'État ? Non. L...
lorsque les familles ne peuvent pas payer la cantine scolaire, les enfants sont sanctionnés. Nous vous proposons de rendre la cantine scolaire gratuite afin de mettre fin à cette injustice.
Sur ce dispositif, il faut savoir que les quotients ne sont pas les mêmes selon les villes. Le droit à une alimentation suffisante et saine est remis en cause par l'inflation. Actuellement, 8 millions de personnes font appel à l'aide alimentaire, et la cantine scolaire représente le dernier rempart pour permettre aux enfants de manger, quelle que soit leur classe sociale, de façon suffisante et saine. Selon l'Association des maires de France et des présidents d'intercommunalité (AMF), le prix des cantines scolaires augmentera de 5 % à 10 % à la rentrée. Il y a déjà 40 % des familles des classes défavorisées qui n'inscrivent pas leurs enfants à la cantine. Oui, c'est un scandale ! La moindre des choses aurait été que...
L'amendement pose aussi une question plus vaste, qui, à mon sens, intéresse beaucoup de monde dans cet hémicycle : qu'est-ce que la retraite ? Est-ce un moment de repos après une carrière professionnelle ou un moment pendant lequel on travaille d'une autre façon ? On peut faire un travail domestique, s'occuper de ses petits-enfants, s'engager de manière bénévole dans le monde associatif, transmettre des qualifications, des connaissances et des savoirs. Si l'on estime que la pension vient aussi rémunérer ces formes de travail, alors il faut instaurer une rémunération minimum indexée sur le SMIC.
...tte prime nous paraît insuffisante. Par ailleurs, dans bon nombre de communes, le prix de la cantine devrait grimper de 5 à 10 % ; c'est un coup dur pour les budgets. Nous proposons que cette allocation soit accordée non plus à 6 ans mais dès 3 ans, soit dès que l'enfant est en âge d'être scolarisé. Nous proposons en outre qu'elle soit revalorisée à hauteur de l'inflation. Quelque 5,6 millions d'enfants sont concernés par cette prime. Le sens du progrès social est de soutenir quoi qu'il en coûte l'accès pour tous à l'éducation.
Une femme décède tous les trois jours, tuée par son partenaire ou ex-partenaire. Il y a eu 113 femmes victimes de féminicide en 2021 : ce terrible décompte n'a jamais diminué depuis 2006. Cette année déjà, soixante-six femmes sont décédées. La dernière s'appelait Laetitia, elle avait 51 ans et trois enfants. Chaque année, 213 000 femmes de 18 à 75 ans déclarent être victimes de violences conjugales, physiques et/ou sexuelles. C'était la grande cause de votre quinquennat ; vous avez décidé de refaire la même chose, parce que rien ne s'est passé en cinq ans. Par cet amendement, nous demandons 1 milliard d'euros pour lutter contre les violences faites aux femmes. Les associations compétentes ont prop...
... l'assurance chômage. Il y a donc maintenant dans notre pays 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. À ce stade, c'est-à-dire avec 300, 400, 500 ou 600 euros par mois, c'est une vie de restrictions et d'inquiétude en permanence, passée à chasser les promotions ; cela veut dire ne pas pouvoir toujours payer son loyer, ne pas pouvoir toujours se chauffer, ne pas pouvoir gâter ses enfants. Ce n'est plus vivre, c'est survivre. Nous proposons donc, par cet amendement, de créer une garantie d'autonomie. Le principe en est très simple : compléter les minima sociaux afin que plus personne ne vive sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire 1 102 euros. Je vous l'accorde, monsieur Le Maire, c'est une dépense relativement élevée, que nous avions chiffrée à 25 milliards d'euros durant la cam...
– je vous fais voyager dans l'Aude, profitez-en un peu – pour visiter une colonie de vacances. J'y ai vu la même chose que mon collègue à l'échelle des enfants. Je rappelle qu'un quart d'entre eux sont privés de vacances. Je vous invite à voter l'amendement car, contrairement à ce que pensent les grands bourgeois, les vacances ne sont pas qu'un moment d'oisiveté où l'on repose son corps, mais un moment fondamental dans la construction de la personne ,
où l'on s'ouvre à des connaissances, où l'on acquiert des qualifications, où l'on apprend à faire des choses ; c'est un moment où, pour la première fois, certains enfants voient la Voie lactée et pensent, peut-être, à devenir astronomes ou à faire des études.
En France, 25 % des familles sont monoparentales ; dans 84 % de celles-ci, le parent subsistant est la mère. La précarité a désormais souvent le visage de ces femmes contraintes d'assurer seules l'entretien de leurs enfants : 40 % de ces derniers vivent sous le seuil de pauvreté, contre 20 % pour l'ensemble des mineurs. C'est pourquoi cet important amendement vise à augmenter la prime d'activité de 50 euros par mois pour les parents seuls ; il s'agirait là d'une mesure de justice sociale en faveur des nouveaux pauvres de notre pays.
Cet amendement d'appel reprend une proposition faite par Philippe Brun à l'occasion de l'examen du récent projet de loi portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat. En 2020, un quart des parents élevaient seuls leurs enfants. Dans près de 85 % des cas, il s'agit de la mère. Les chiffres sont éloquents : 42 % des mères célibataires travaillent à temps partiel ; seuls 42 % des enfants de familles monoparentales atteignent la classe de seconde sans avoir redoublé, contre 62 % des enfants de familles traditionnelles ; selon un rapport de l'INSEE datant de 2021, 41 % d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté, cette pro...
On se souvient que ces femmes se sont exprimées lors de la crise des gilets jaunes, pour faire part de leur détresse. Il n'y avait pas grand monde alors pour dire qu'il ne fallait pas les écouter. Nous étions nombreux, de tous les bords politiques, à nous demander ce que nous pouvions faire pour celles et ceux qui élèvent seules leurs enfants – déjà eux-mêmes isolés et exclus –, souvent dans la plus grande précarité. Notre amendement, qui tend à favoriser leur accès aux services publics, fait certainement écho à des situations que vous rencontrez dans vos circonscriptions. Il porte sur l'un des sujets importants que notre assemblée doit traiter.
En tant qu'éducatrice spécialisée, je voudrais compléter les propos de mon collègue : dans les services – notamment éducatifs – du secteur médico-social qui prennent en charge ceux que personne ne veut voir, comme les enfants placés, certaines professions bénéficient du Ségur de la santé alors que d'autres n'en bénéficient pas.
Ces personnels éducatifs travaillent auprès des enfants et font vivre les services. Il est profondément injuste d'instaurer à leurs dépens une concurrence et un traitement différencié, en particulier à l'heure où la précarité augmente et où l'on a le plus besoin d'eux. Ils sont en première ligne et il faut au contraire les soutenir.
... des difficultés de financement. Pourtant, la pérennité de leurs actions doit être garantie dans la mesure où les éducateurs spécialisés, psychologues, ou encore conseillers en économie sociale et familles qu'elles emploient remplissent des missions indispensables dans le champ de la protection de l'enfance, l'hébergement ou le droit à l'asile, l'aide aux sans-abri, aux personnes handicapées, aux enfants en danger ou aux femmes victimes de violences. Dans sa déclaration du 18 février 2022 sur les mesures prises en faveur des métiers de l'accompagnement social et médico-social, Jean Castex a reconnu que « la grande famille du travail social est essentielle à la cohésion de notre société ». Le but de notre amendement est simple : les professionnels des structures associatives ne doivent pas deveni...
…ou dans le quotidien des gens, les ATSEM sont ces hommes et surtout ces femmes – elles représentent 90 % des agents de la profession – qui s'occupent des enfants dans les écoles, les aident à faire leurs lacets, à s'habiller ou les emmènent boire de l'eau.
Je sais que vous avez l'impression de perdre votre temps, mais de nombreux parents d'enfants et professeurs des écoles nous alertent sur le manque d'ATSEM dans les classes. De ce fait, ces derniers consacrent plus de temps à passer le balai ou à accomplir des tâches d'hygiène plutôt que de s'occuper des enfants.
Violence physique et psychique également pour les enfants qui doivent partir de chez eux. Avoir un logement, cela signifie, pour certains, percevoir un loyer ou pouvoir spéculer sur la plus-value d'une revente et, pour d'autres, avoir un lieu où grandir et se construire, comme le montre Mona Chollet dans Chez soi : Une odyssée de l'espace domestique. C'est pourquoi nous vous demandons un moratoire sur les expulsions locatives…