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...forme d'une telle ampleur dans le calendrier retenu. En réalité, jamais vous n'aurez entendu donner à ce texte, à nos débats, l'espace minimal que la dignité démocratique exigeait pourtant qu'on lui laisse. J'aurais aimé aussi déposer cette motion de censure avec la conviction de pouvoir compter sur une opposition sincère, capable de dépasser l'inepte tambouille politicienne pour porter dans cet hémicycle la voix de dizaines de millions de Français.
...recettes sociales par la productivité industrielle et technologique. Aucun de ces trois piliers n'est présent dans votre réforme ! Madame la Première ministre, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, face à une telle unanimité du pays, face à de tels ratés à répétition, arrivez-vous encore à croire en ce projet indigent, au-delà de vos déclarations dans les médias ou au sein de cet hémicycle ?
…qui déposent une motion de clôture après quinze jours de semi-vacances dans l'hémicycle. Cette motion est une mauvaise blague.
...rticles pour assurer une meilleure organisation des débats. Vous ne l'avez pas fait. C'est en ce sens que, du fait du mode opératoire que vous avez choisi, votre attitude est tout à fait contestable. Cependant, pour rafraîchir la mémoire de nos collègues, je rappellerai qu'en 1982 l'abaissement de l'âge de départ à la retraite était passé par ordonnances. Cela étant, ce qui s'est déroulé dans l'hémicycle durant deux dernières semaines est encore plus inadmissible. Je voudrais m'adresser à mes collèges de La France insoumise – NUPES. Certes, ils sont peu nombreux dans l'hémicycle.
Même si vous avez quitté les bancs de cet hémicycle, je ne doute pas que vous nous suivez et que vous regarderez ces débats. De votre fait, les débats dans ce noble hémicycle se sont transformés en une sorte de guérilla parlementaire et l'Assemblée nationale en annexe du cirque Pinder.
Mais, de l'autre côté de l'hémicycle, on donne une autre comédie, celle des députés du Rassemblement national. Sans stratégie, leur groupe apparaît « comme une coquille de noix avec des rames qui essaye de naviguer ».
Cette motion est à l'image des deux semaines que nous venons de vivre ensemble – et je crains que son issue le soit aussi. Je voudrais d'abord remercier les membres de mon groupe et ceux de la majorité d'avoir été très présents dans cet hémicycle.
Nous avons eu d'autres débats sur la place respective de la taxation des revenus et de celle du capital. Ces débats reviendront dans l'hémicycle, car ils sont nécessaires, quoiqu'ils n'aient pas forcément de lien avec notre système de retraite. Vous savez que nous sommes toujours prêts à réfléchir sur ce sujet, comme sur les autres. Chers collègues, à nous invectiver, à élever nos voix dans cet hémicycle, nous présentons à la nation française, toutes générations confondues, un spectacle affligeant.
Je vous invite toutes et tous, évidemment sans m'exclure, à nous ressaisir. À force de nous habituer à ce spectacle lamentable, nous abîmons non seulement notre hémicycle et notre statut de représentants du peuple, mais aussi et surtout notre démocratie.
Je suis particulièrement convaincu, après le spectacle offert par notre hémicycle ce soir, qu'il faut tenir pour sauver nos valeurs.
Aujourd'hui, dans cet hémicycle, elle porte toujours les mêmes fondamentaux rétrogrades : à l'égard des femmes, à l'égard des familles, prônant un nationalisme étroit et un racisme qui s'insinue.
Mais, en commission comme dans l'hémicycle, nous n'avons pas réussi à travailler tranquillement, à débattre, à échanger et à amender le texte. Mme la Première ministre s'est interrogée : que retiendra-t-on de ce débat ? D'abord des acouphènes…
…qui ne pourront pas non plus faire l'impasse sur la nécessité de solidarité – solidarité envers les plus faibles, envers notre système hospitalier, envers ceux qui vivent le mal-logement ou la malnutrition. Le pays doit s'apaiser, mes chers collègues, même si l'hémicycle n'a pas donné l'exemple. Je formule un vœu – peut-être sera-t-il pieux : celui que nous soyons capables de redonner une meilleure image de notre hémicycle. Je remercie mes collègues du fond du cœur. Je suis fier de présider ce groupe ; il sait se comporter comme il se doit. J'ai une pensée particulière pour Paul Christophe, responsable du texte.
Nous pouvons être fiers de cette nouvelle bataille, parce que nous n'avons pas renié nos valeurs, et nous continuerons dans les prochains jours et les prochaines semaines à les défendre, dans l'hémicycle et au dehors. Nous avons l'avantage de la clarté.
Vous l'avez refusé et tout le monde, en dehors de cet hémicycle, a bien compris la manœuvre. Rien d'étonnant à ce que certains soient devenus les maîtres des horloges, avec les conséquences que nous connaissons.
Avec ce projet de loi relatif au système de retraite et avec cette motion de censure examinée en pleine nuit – il est presque deux heures du matin –, dans un hémicycle quasiment vide,…
En retour, le groupe La France insoumise a déposé des milliers d'amendements afin d'empêcher tout examen sérieux du projet de loi. Quant au groupe Rassemblement national, pris de court, il a tenté un petit coup médiatique – un flop, puisque la présente motion est débattue dans un hémicycle vide, sans même qu'on connaisse la version définitive du texte.
... quelque 5,7 milliards d'euros qui comblent le déséquilibre des trois régimes spéciaux les plus importants. Pour le cas bien particulier de la RATP, les cotisations sociales ne représentent que 41 % du financement des pensions de retraite ! Ce n'est pas aux contribuables de prendre en charge le coût de dispositifs devenus anachroniques ; nous l'assumons ! Il va falloir vous y résoudre : dans cet hémicycle, les seuls défenseurs du système par répartition sont sur les bancs de la majorité !
Il y a plus grave et plus impardonnable de votre part, collègues de La France insoumise : par l'obstruction imposée à toute la NUPES, vous avez fait le lit de la croissance du Rassemblement national. De part et d'autre de l'hémicycle, vous êtes les deux faces d'une même pièce : une pièce factice, truquée, qui n'a aucune valeur. Vos méthodes et vos propositions n'ont aucune valeur.
Nous sommes finalement bien seuls, mais déterminés, à dénoncer l'extrême droite. Députés du Rassemblement national, vous voilà enfin en nombre dans l'hémicycle, pour défendre votre motion.