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Interventions sur "confiance"

18 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Vous ne tirez donc votre légitimité ni des élections législatives, ni du Parlement, à qui vous n'avez pas demandé s'il vous faisait confiance pour conduire la politique de la nation. En d'autres termes, vous êtes, à cette fonction, une anomalie démocratique.

Élisabeth Borne, Première ministre :

Mesdames et messieurs les députés, j'ai parlé d'une motion de posture. Malgré cela, j'ai confiance : je veux voir dans cette motion de censure le dernier soubresaut de la politique du « bloc contre bloc ». Sachez, pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté, que je ne considère pas – et personne ne pourra considérer – que ceux qui ne joindraient pas leurs voix à cette motion accorderaient de fait une forme de confiance au Gouvernement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

c'est justement du courage que nos concitoyens vous demandent. Ce n'est pas dans le renoncement qu'ils pourront renouer avec la confiance dans notre action, mais ce n'est pas non plus dans les blocages inutiles. Car, mes chers collègues, paralyser la France et nos institutions comme le propose cette motion de censure, ce n'est pas ce que les Français attendent de nous aujourd'hui.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

Notre résolution est immense. Elle est à la hauteur des attentes de nos concitoyens, qui savent pouvoir compter sur nous. Je l'ai dit, madame la Première ministre, nous ne voterons pas cette motion de censure. Mais vous l'avez compris : si vous n'avez pas notre défiance aujourd'hui, vous n'avez pas pour autant notre confiance. Nous jugerons votre gouvernement sur ses actes et sur sa capacité à construire dans le respect des uns et des autres. Sur un certain nombre de sujets, nous pourrons sans doute agir ensemble, avec pour ambition prioritaire de redonner à la France son unité et sa place dans le monde. Travaillez dans l'intérêt des Français, et nous serons avec vous. Décevez-les une nouvelle fois, et nous serons vos...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Ce débat, vous l'avez provoqué en déposant une motion de censure quelques minutes seulement après le discours de la Première ministre, parce qu'elle n'avait pas demandé la confiance de l'Assemblée nationale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Le vote de confiance est d'usage ; il n'est pas obligatoire, et vous le savez bien. Il me paraît important de rappeler à tout le monde que Michel Rocard, Pierre Bérégovoy, Édith Cresson, mais aussi Maurice Couve de Murville, à droite, n'ont pas demandé la confiance de l'Assemblée nationale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...d'intérêt : elle est uniquement technique, et c'est un peu « PPMC », le plus petit multiple commun ! Pas un mot sur la crise sociale liée au pouvoir d'achat ! Pas un mot sur la pandémie à laquelle nous faisons face chaque jour ! Pas un mot sur le soutien à l'éducation, pas un mot sur la transition écologique, pas un mot sur la crise internationale ! La Première ministre n'a pas demandé un vote de confiance – même si, sans atteindre la majorité absolue, elle pouvait naturellement compter sur le soutien des trois groupes de la majorité –, mais je ne crois pas un seul instant que tous les groupes d'opposition – que tout oppose, si on les écoute, mais qui ne sont pas si opposés en réalité – auraient mêlé leurs votes dans le seul but de faire tomber le Gouvernement. Certains – ils viennent de le dire à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

la première faute de votre mandat, une faute liée à la lecture que le Président de la République fait des institutions. Le vote de confiance ne serait que le blanc-seing que sa majorité devrait accorder au Premier ministre. Cette lecture de la Constitution est en réalité une offense à notre vie démocratique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

Nous sommes toutes et tous ici le miroir de la volonté de la nation. Lorsque les Français nous regardent, ils voient représentées les préférences idéologiques de la nation. Et lors d'un vote de confiance, chaque Français retrouve cette part de la souveraineté qu'il nous a confiée en même temps qu'il constate que sa volonté devra composer avec les volontés qui diffèrent de la sienne mais qui, toutes ensemble, forment la souveraineté de la nation. Le vote de confiance, c'est ce moment où la nation prend conscience d'elle-même dans son unité autant que dans sa diversité. Puisque nous avons le pouvoi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

...stations, muselé le Parlement, dégainé le 49-3, archivé les doléances nées du mouvement des gilets jaunes et convoqué une convention citoyenne pour ne surtout pas les entendre, pour ne jamais les écouter ? Aujourd'hui, madame la Première ministre, vous avez la possibilité de briser ce cercle vicieux. Mais vous avez raté une première occasion de le faire en refusant de vous soumettre à un vote de confiance, en dépit de la tradition. Par ce refus, c'est votre conception du Parlement qui se dévoile ; par ce refus, c'est votre vision de la République qui est mise au jour. Rappelons que la vocation première de notre République n'est pas de consacrer le règne d'un homme providentiel. Sa raison d'être est l'expression et le respect de la volonté souveraine du peuple. Le cœur de notre République, comme le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

...t de suite. Nous leur devons la souveraineté énergétique, le 100 % renouvelable comme horizon de moyen terme, la limitation de la hausse des températures à 2 degrés, ce qui est déjà beaucoup, la sortie de l'élevage industriel et le zéro pesticide, l'isolation thermique de 700 000 bâtiments par an. Madame la Première ministre, entre vous, le gouvernement que vous dirigez, et nous, il n'y a pas de confiance. Votre discours de la semaine dernière ne nous a pas rassurés et ce que nous a fait subir le Président Macron pendant cinq ans ne nous laisse rien espérer. Il a embarqué le pays dans des tempêtes sur un navire sans boussole, en prétendant que tribord et bâbord se confondaient. Puis le navire a tangué sous l'Arc de Triomphe, il a pris l'eau dans nos écoles, il a chaviré dans les services d'urgence...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...ui exercez cette responsabilité singulière, à votre liberté de conscience. Il entend résonner bien au-delà de cet hémicycle. Je suis là pour ébranler, si possible, les certitudes et les habitudes, pour rendre justice à celles et à ceux qui m'ont envoyé, qui nous ont envoyés sur ces bancs, pour changer de cap dès que possible. Je suis là, en fin de compte, parce que « vous avez un peu trop pris la confiance », comme on dit chez moi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Le 16 mai dernier, madame la Première ministre, vous avez tweeté : « Merci à Emmanuel Macron de sa confiance et de l'honneur qu'il me fait en me nommant Première ministre. » Quelques jours plus tard, vous vous êtes présentée avec votre gouvernement devant la représentation nationale, de façon un peu cavalière, sans nous demander notre confiance, laissant penser qu'elle allait naturellement de soi. Afin de faire respecter le Parlement, nous n'avions par conséquent pas d'autre choix, avec nos alliés de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

Venons-en à l'argument que vous invoquez : le Gouvernement devrait être censuré pour ne pas avoir demandé de vote de confiance à l'Assemblée. Si vous avez parfaitement le droit de déposer une motion de censure, vous devez accepter que rien n'oblige le Gouvernement à solliciter un vote de confiance – c'est son droit, comme c'est le vôtre. Vous usez de votre droit, le Gouvernement aussi ; il vous faut l'accepter : c'est aussi cela, la Ve République et l'équilibre des pouvoirs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

De nombreux gouvernements n'ont d'ailleurs pas sollicité de vote de confiance sous la Ve République. Georges Pompidou ne l'a pas fait en 1966 et en 1967, et personne ne peut dire que les deux gouvernements en question n'ont pas su faire face et agir : ils sont à l'origine de la loi Neuwirth relative à la contraception, ou encore des accords de Grenelle. N'ont-ils pas permis à la France d'avancer ? De même, Michel Rocard n'a pas demandé de vote de confi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

Vous avez le droit de le proposer, à condition de mener le débat à son terme : rappelons que l'obligation du vote de confiance prévalait sous la IVe République, avec le succès que l'on sait. Mais peut-être n'êtes-vous pas tous favorables à un retour à la IVe République – comme au sujet du nucléaire, vos programmes ont nettement évolué ou se sont amplement contredits et reniés entre l'élection présidentielle et les élections législatives…