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Votre déclaration, c'est l'insoutenable continuité de votre projet, entre autosatisfecit et congratulations. Vous prononcez cinq fois le mot « compromis », madame la Première ministre, mais pas l'ombre d'un regret des cinq années passées. Pourtant, vous simulez un rétropédalage : votre ministre de l'intérieur nous dit, dans la presse, que la situation « consiste à corriger, sans doute, un certain nombre de choses programmatiques, de comportements que nous avons eus. » Vous-même, madame la Première ministre, nous avez dit : « Les Français […] nou...
Je reste convaincue que nous pourrons surmonter certains de nos a priori, comme les Français nous l'ont demandé. Je suis certaine que, texte après texte, que ce soit en regardant vers la droite ou vers la gauche de cet hémicycle, le compromis nous permettra d'agir.
Car, je vous le redis du plus profond de mes convictions, le compromis, ce n'est pas une ambition rabaissée ou une action empêchée. Le compromis, c'est une volonté de bâtir, d'avancer. Voilà pourquoi je chercherai toujours à écouter vos propositions, à les examiner loyalement, à ne jamais les balayer d'un revers de main.
Les Français nous le demandent : soyons à la hauteur, bâtissons des solutions concrètes, trouvons des accords solides. Passons ensemble à une culture du compromis : c'est elle qui nous permettra de relever les défis qui s'annoncent, c'est elle qui respectera la volonté des Françaises et des Français.
parce que nous sommes solides sur la défense de nos valeurs et opposés à toutes les compromissions face aux revendications communautaires et intégristes ;
…et sur la crédibilité de notre positionnement, qui n'a cédé à aucune compromission depuis 2017.
Il n'a pas mis tous ses œufs dans le même panier, si l'on peut dire, et veut un nouvel équilibre entre exécutif et législatif. Il appartient désormais à tous les responsables politiques, aux parlementaires, de penser à leur pays plutôt qu'à leur parti, en établissant des compromis sans compromission. Les députés Démocrates s'inscrivent pleinement dans cette démarche, comme l'a rappelé le président Mattei la semaine dernière. Cette situation politique inédite signe le retour du parlementarisme. Elle conforte l'Assemblée nationale et également le Sénat, qui a tout son rôle à jouer. C'est une bonne nouvelle, une belle nouvelle : oui, le Parlement est de retour !
Je ne vous ai pas vue en commission, madame Panot. Et vous ne m'avez pas écouté : j'ai dit que ce rapport servirait à nourrir la prochaine loi sur la dépendance. Ayons le courage, chers collègues, de bâtir des compromis sans compromission,…
…ces compromis que Montesquieu qualifiait d'enrichissements de l'âme et d'outils de sociabilité. Le courage, c'est d'agir, écrivait Sénèque. C'est parce qu'on n'ose pas que les choses sont difficiles, aimait-il à rappeler. Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel. Les députés du groupe Démocrate y sont prêts. Ils seront proposants et exigeants. Ils seront vigilants, notamment en matière de f...
Si vous voulez – je reprends vos mots – « redonner un sens, une vertu au mot compromis », partez de ce diagnostic incontestable. Dites-nous ce que vous êtes prête à abandonner de cette camisole libérale qui vous interdit de prendre les mesures et les bifurcations que le pays attend.
Oui, il faut de nouveaux compromis. Des compromis qui adaptent la France aux nouveaux défis et aux grandes transitions que nous devons entreprendre : écologique, numérique, sociale, démocratique et même géopolitique. À cela, nous sommes prêts.
Mais un compromis ne procède jamais de l'injonction, ni du chantage au chaos. Je vous ai entendue dire que « le désordre et l'instabilité ne sont pas une option ». Mettons-nous donc d'accord : le débat, ce n'est pas le désordre !
Dans ce triste décor, les députés du groupe Horizons et apparentés feront le choix résolu de la responsabilité et du respect. De la responsabilité d'abord. Depuis votre nomination, madame la Première ministre, vous avez rappelé à maintes reprises votre volonté d'échange, de construction, de compromis. Le groupe Horizons et apparentés, comme l'ensemble de la majorité présidentielle, y croit et se place dans cet état d'esprit.
Nous ne ferons jamais aucun compromis avec les héritiers de l'Action française, de l'OAS, l'Organisation de l'armée secrète, et du Front national. Pour nous, l'ennemi est Faurisson, faussaire de l'histoire, et non M. Ndiaye, auteur de La Condition noire. Pour nous, la préférence nationale, de Pétain à Le Pen, est un délit contre notre République.
...ns une rivière des Alpes, de ces trois jeunes vies fauchées dans un transport express régional (TER) du Pays basque, de tous ces espoirs engloutis dans la mer Méditerranée. C'est l'esprit républicain qui est défait. Pour que chacun soit juge, parlons aussi d'égalité. Nous, députés écologistes, députés NUPES, nous nous inscrivons dans l'héritage du Conseil national de la Résistance. Pour nous, le compromis n'est pas une compromission s'il vise le progrès ou l'égalité. Pour nous, une conquête sociale est toujours un progrès, jamais une charge. Pour nous, le travail est facteur d'émancipation si et seulement s'il n'est pas une version contemporaine de l'aliénation et de l'esclavage et s'il paie décemment. C'est pourtant du bon sens : tout travail mérite salaire. Pour nous, l'âge de départ à la retra...
... ? Rien. Cette obstination vous fait passer à côté d'un défi historique et planétaire qui se pose notamment à la France. Julien Bayou, co-président du groupe Écologiste vous l'a dit dès mercredi : nous nous battrons pour faire appliquer les accords de Paris et les propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Telle est la priorité qui devrait tous nous occuper et nous préoccuper. Notre compromis est le suivant : pour les générations futures, agissons tout de suite. Nous leur devons la souveraineté énergétique, le 100 % renouvelable comme horizon de moyen terme, la limitation de la hausse des températures à 2 degrés, ce qui est déjà beaucoup, la sortie de l'élevage industriel et le zéro pesticide, l'isolation thermique de 700 000 bâtiments par an. Madame la Première ministre, entre vous,...
En ce qui nous concerne, nous n'avons pas été élus pour appliquer le programme d'Emmanuel Macron, mais au contraire pour combattre les choix libéraux qui abîment le pays. Or la stratégie du compromis que vous avez définie, si on écoute attentivement votre discours de politique générale, a pour unique matrice la feuille de route présidentielle. Je vous cite : « Nous nous inscrirons dans le cadre défini par le Président de la République et agirons selon les valeurs qu'il porte. » Vous demandez des compromis et vous affichez un plan sans concessions !
... de continuer votre chemin. Vous en avez d'ailleurs fait la promesse devant le Sénat, estimant que vous partagez avec sa majorité « bon nombre de priorités et même, sans aucun doute, de solutions ». Et, de temps en temps, vous nous présenterez une mesurette acceptable que vous nous demanderez de voter pour faire bonne mesure, bon poids, donner bonne conscience. Votre proposition, ce n'est pas le compromis, c'est la continuation dans la confusion, c'est la mystification, l'enfumage.
La démocratie, enfin, c'est celle qui a renouvelé et rénové l'Assemblée, et qui lui offre l'occasion historique d'être un parlement fort, capable de compromis politiques sans jamais se compromettre. Penchons-nous justement sur les compromissions dont vous ne cessez de nous accuser. Qui déclare dans une interview : « Pourquoi la NUPES est-elle seule à voter une motion de censure, quand c'est le seul choix fidèle au vote des électeurs ? » C'est votre tribun du peuple, encore lui – toujours lui ! – qui appelle ainsi les voix du Rassemblement national à so...
Voilà ce que vous êtes, et voilà avec qui vous souhaitez vous allier. Votre lune de miel, les Français en payeraient l'addition ! Je le dis et je le répète : pour la majorité, c'est non ; les compromis, oui ; la compromission, jamais, ni avec l'extrême droite, ni avec l'extrême gauche.