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... très heureux de la voter sans hésitation. Sans entrer dans le détail, la première de ces avancées porte sur la délégation de tâches. Enfin, nous la concrétisons par des mesures très précises et nous lui accordons une ampleur inédite dans notre système de santé. Le deuxième apport que je retiendrai a trait aux avancées que nous avons accomplies ce matin en matière d'obligation de permanence des soins, en prévoyant la participation de tous les professionnels de santé, qu'ils travaillent dans le secteur public – ils y participaient déjà – ou dans le secteur privé, à cette mission d'intérêt général qu'est la prise en charge de l'ensemble des Français. Associés aux avancées relatives à la fluidité du parcours du patient, ces apports font de la proposition de loi un texte positif et bénéfique po...
C'est grâce aux échanges, aux discussions, aux compromis et aux visites de terrain qu'elle a menés que nous aboutissons aujourd'hui à un équilibre global très satisfaisant, lequel nous encourage à poursuivre dans cette voie. Nous remercions également le Gouvernement, monsieur le ministre, d'avoir soutenu ce texte et de continuer à chercher avec nous des solutions pour améliorer l'accès aux soins de nos concitoyens.
Au-delà des bonnes intentions qui l'animent, la proposition de loi illustre une situation critique et révèle un problème global d'accès aux soins dans notre pays. Depuis plusieurs années, nous pointons l'accélération de la désertification médicale. Celle-ci n'est pas le fruit du hasard ni de la seule mauvaise conjoncture ; c'est l'effet d'une politique assumée qui a progressivement et simultanément fait reculer les services de santé de proximité, et qui a gravement altéré l'attractivité des professions de santé.
L'approche purement comptable des politiques sanitaires et la métropolisation des services de santé ont créé, dans notre pays, de trop nombreux territoires perdus en matière de santé, en particulier dans les zones rurales. Dans ce contexte, votre proposition de loi ne constitue qu'une réponse partielle pour faciliter l'accès à certains soins. En quelque sorte, la majorité présidentielle agit comme un pompier essayant d'éteindre un feu que ses propres politiques ont déclenché.
Pour pallier la carence immédiate et concrète de médecins, vous proposez de déléguer ou de transférer des prérogatives de délégation de soins, ainsi que des compétences ou des tâches jusque-là réservées aux médecins pour faciliter un accès plus direct à un IPA, à un kinésithérapeute, ou à un orthophoniste. Ces changements bousculeront inévitablement le parcours traditionnel de soins, éprouvé depuis des décennies. La démarche trop libérale qui inspire ce type de propositions, c'est la promesse d'une ubérisation des services de santé, ...