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... déploiement trop faible du dispositif, malgré les effets positifs avérés pour les patients qui en bénéficient. La Cour des comptes a même dénoncé, dans son rapport sur la prévention de la perte d'autonomie des personnes âgées, « l'échec de la prescription médicale d'activité physique adaptée ». Aussi convient-il d'améliorer le dispositif, de simplifier sa mise en œuvre et de faire confiance aux kinésithérapeutes. Ne nous enfermons pas dans des logiques corporatistes ni dans des jeux politiques : ils n'amélioreront pas l'état de santé de nos compatriotes. Et arrêtons d'ennuyer les patients qui ont besoin de simplicité, de rapidité et de facilité dans l'accès à ce dispositif. Le législateur a déjà fait un pas dans cette direction à l'occasion du vote de la loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport...
...e. M. le ministre dit qu'il faut y aller progressivement. Je pense pour ma part qu'il est urgent d'agir en matière de prévention en faveur des patients potentiellement menacés par une perte d'autonomie et ceux qui souffrent d'ALD, car ils sont particulièrement concernés par l'activité physique adaptée. Le binôme qui peut se constituer entre les professionnels de l'activité physique adaptée et les kinésithérapeutes offre à ces derniers la possibilité de réaliser des prescriptions, ce qu'avaient déjà apporté les évolutions législatives de l'année dernière sur le renouvellement des prescriptions. Cela me semble aller dans le sens du développement de l'activité physique adaptée et, au-delà, du sport sur ordonnance. J'en profite pour dire qu'il y a encore une marge de manœuvre. Il faudra bien qu'un jour notre...
Cet amendement fait précisément écho au titre de cette proposition de loi portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé. Caroline Fiat le rappelait tout à l'heure : les masseurs-kinésithérapeutes peuvent prescrire un certain nombre de dispositifs et un suivi de soins. Pour ce faire, ils s'appuient sur les résultats d'examens qui leur permettent d'évaluer les besoins des patients. Le plus simple, dans une période où les professions de santé sont soumises à de fortes tensions, est de permettre aux kinésithérapeutes de prescrire eux-mêmes ces examens. Faisons confiance à leur discernement :...
L'amendement n° 328 et l'amendement n° 333, qui est de repli, ont pour objet de créer un statut de masseur-kinésithérapeute de santé au travail. Pour rappel, les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent la très grande majorité des maladies professionnelles, soit 85 %. On sait aussi que 20 % des accidents du travail sont consécutifs à un mal de dos. Nous parlions de l'importance de mieux valoriser les actes de prévention dans le suivi des patients. Le statut que visent à créer ces amendements est conforme au c...
...de ce statut. Le coût pour la société des troubles musculosquelettiques, qui sont liés pour moitié à des maux de dos, représente 2 milliards d'euros. Pardon, monsieur le ministre, mais puisqu'il y a moins de TMS au jeune âge et dans les écoles, il s'agit d'un problème de médecine du travail plus que de médecine scolaire. Aujourd'hui où la médecine du travail traverse une crise grave, l'appui des kinésithérapeutes constituerait un signal positif, même s'il n'est qu'expérimental, et il constituerait une réponse d'urgence. La proposition de loi vise en partie à résoudre le problème des déserts médicaux, qui touche aussi la médecine du travail.
Nous allons soutenir cet amendement. Je ne comprends pas votre réponse au sujet de la formation, madame la rapporteure. Les kinésithérapeutes indiquent aux patients hospitalisés qui sont en rééducation les positions qu'il convient de prendre sur leur lieu travail pour les soulager ; ils formulent d'ailleurs ces préconisations aux patients qui ne sont pas hospitalisés. Monsieur le ministre, c'est vous-même qui avez ajouté la prévention à votre portefeuille – je m'en étais d'ailleurs félicitée. Vous ne pouvez donc pas vous opposer à cet...
...e l'amendement de notre collègue Valletoux pour faire part à M. le ministre de la déception que me cause le rejet des amendements que j'avais déposés au sujet des trois médecines de prévention, à savoir la protection maternelle et infantile (PMI), la médecine scolaire et la médecine du travail. Cette proposition de loi, nous la faisons essentiellement pour les infirmiers en pratique avancée, les kinésithérapeutes et les orthophonistes. Nous savons combien vous êtes attaché à la prévention, monsieur le ministre. Or, pour reprendre vos propres mots, les trois médecines de prévention sont en déshérence. Dans les services dédiés, des infirmières et même des médecins n'ont pas le pouvoir de réaliser des prescriptions de prévention – c'est le cas des médecins scolaires. Je vous lance donc un appel au secours....