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...ec six ans de retard par rapport à la date cible fixée par la direction générale de l'offre de soins. La situation n'était plus tenable, mais cela arrive enfin. Ces mesures constituent une première étape vers l'amélioration de la reconnaissance et vers la valorisation du caractère médical du métier de sage-femme. Car, bizarrerie de notre droit, alors que les sages-femmes françaises disposent des compétences et des responsabilités parmi les plus avancées d'Europe – vous le rappelez dans votre rapport, monsieur le rapporteur –, elles contribuent, au-delà de l'accouchement en salle de naissance, à la santé des femmes tout au long de leur vie ainsi qu'à celle des nouveau-nés. Elles réalisent des actes de prévention, de diagnostic et de prescription en obstétrique, mais aussi en gynécologie et en pédiat...
...crise de notre système de santé est due autant à un problème d'organisation qu'à un problème d'évolution de notre société et de ses métiers. La profession de sage-femme s'érige malheureusement en parfait exemple du constat exposé par le chef de l'État. Notre système ne s'est pas suffisamment adapté à la place tout à fait singulière que tiennent les sage-femmes. Alors qu'elles ont vu leur champ de compétences s'élargir, leur formation n'a pas toujours évolué au même rythme. En effet, leurs missions ont fait l'objet d'extensions successives pour inclure la contraception, la consultation gynécologique de prévention et, depuis la promulgation de la loi de modernisation de notre système de santé, la pratique de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse. Pourtant, leur formation ne s'est...
...oins et les conditions d'exercice, ce qui pousse les sages-femmes et les étudiants à fuir la profession. Pour la rendre à nouveau attractive, il est indispensable d'en conforter le caractère médical, dès la formation initiale. Les sages-femmes sont encore trop peu considérées comme professionnelles médicales, elles ont la conviction de ne pas être suffisamment reconnues ni valorisées, malgré des compétences – donc des responsabilités – de plus en plus larges. Cette proposition prévoit de parachever l'intégration universitaire de la formation des sages-femmes dans l'objectif d'homogénéiser leur niveau de formation et de décloisonner les formations en santé par l'intermédiaire des UFR de médecine ou de santé. La formation des sages-femmes sera aussi complétée par un troisième cycle d'études et sa du...
...accouchement : suivi gynécologique, accompagnement et informations sur le déroulement de la grossesse, détection des infections sexuellement transmissibles, vaccination ou encore pratique de l'interruption de grossesse médicamenteuse. En somme, leurs missions s'étendent désormais bien au-delà du seul accouchement. Si cela peut être interprété comme une reconnaissance de leurs savoirs et de leurs compétences, les sages-femmes souffrent d'un manque de valorisation de leur profession, qui reste considérée comme paramédicale et non médicale à part entière. Le métier attire de moins en moins et le nombre de démissions augmente. À la rentrée 2022, 20 % des places en deuxième année d'études de maïeutique étaient vacantes. Cette proposition de loi répond en partie aux revendications des sages-femmes en le...
... sages-femmes est symptomatique de la crise d'attractivité qui atteint bien des professions médicales, et plus largement, les métiers de la santé. Il fallait au moins apporter une réponse concrète dans le volet de la formation, qui demeurait hétérogène et insuffisamment intégrée à l'université. Tout le monde s'accordera sur la nécessité d'améliorer et d'homogénéiser la formation, compte tenu des compétences de plus en plus importantes qui sont demandées aux sages-femmes. Le texte favorise aussi la recherche en maïeutique ; nous appelons à la soutenir davantage encore en instaurant des bourses doctorales dans ce domaine, largement sous-investi. Cette proposition de loi n'est qu'une première étape car les sages-femmes demeurent dans un entre-deux. Nous ne pouvons continuellement étendre leur champ d...
...otre système de soins aux changements structurants qui façonnent déjà une société nouvelle. Cette action, qui témoigne de la confiance que nous plaçons en nos professionnels de santé, nourrit la philosophie de cette proposition de loi, laquelle tire les conséquences logiques de la loi Rist d'avril 2021 et du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 qui ont étendu le champ de compétences des sages-femmes. En matière de formation, elle vise ainsi un double objectif : d'une part, reconnaître la montée en compétences constante et continue observée ces dernières années au sein de cette profession ; d'autre part, adapter le contenu et la durée des formations universitaires y préparant. Le texte permet d'abord d'améliorer sensiblement la formation des sages-femmes grâce à une pleine ...
...st chose faite. Les différents articles de cette proposition de loi constituent une véritable réforme : ils suppriment le flou qui régnait autour de la profession et sur son appartenance au secteur médical ou paramédical. La création du diplôme d'État de docteur en maïeutique, qui était d'ailleurs la revendication principale des sages-femmes, va également permettre de mieux définir leur champ de compétences, lequel a connu de grandes évolutions ces dernières années. Cette profession ne se limite en effet plus simplement à l'accompagnement de la naissance. Les sages-femmes ont vu leurs compétences s'élargir aux domaines gynécologique, orthogénique, contraceptif, préventif et éducatif. Elles ont également des compétences en matière d'IVG, de dépistages d'IST, de vaccination et dans bien d'autres dom...
C'est pourquoi le parcours de formation des sages-femmes, ainsi que leur statut, restent coincés entre professions médicales et paramédicales, ce qui ne correspond pas à leurs compétences réelles. Le métier de sage-femme est une profession médicale, et pour qu'il soit reconnu en tant que tel, une évolution de leur formation s'imposait. En cela, ce texte constitue une avancée. Le changement de nom de leur diplôme d'État, non plus de sage-femme mais de docteur en maïeutique, a une forte portée symbolique. Les sages-femmes ont trop longtemps été placées sous la tutelle des gynécolog...
Comme toutes les professions de santé, les sages-femmes ont vu leur rôle, leur domaine de compétences et leur champ d'action sans cesse évoluer et s'élargir et cela continuera ainsi. Ces évolutions entraînent d'importantes conséquences sociétales et professionnelles. Toutefois, elles révèlent aussi le flou qui persiste sur le statut réel des sages-femmes et accentuent leur impression d'être dans une zone grise, entre le médical et le paramédical. L'enseignement a connu d'importantes évolutions,...
...n'est que la première pierre d'une réforme qui devra être d'envergure, elle a au moins un mérite : permettre l'intégration universitaire de la formation initiale des sages-femmes, ainsi que la création d'un troisième cycle court pour les étudiants en maïeutique. Cette création devrait d'ailleurs permettre la clarification du financement des formations initiales qui relève actuellement de la seule compétence des régions. L'instauration d'un troisième cycle court devrait normalement replacer la filière maïeutique au sein de l'université, les régions n'ayant pas compétence pour délivrer un diplôme de troisième cycle. Dans un souci de cohérence, il est donc urgent de resituer la formation et son financement sous la responsabilité des universités. Ce texte est également l'occasion d'octroyer aux sages-f...