11 interventions trouvées.
...emmes, dont 98 % sont des femmes tout court, mais je n'oublie pas les 2 % d'hommes qui exercent ce métier. D'ailleurs, contrairement à ce que l'on pourrait croire, le terme « sage-femme » est épicène, puisqu'il désigne étymologiquement celui ou celle qui possède la connaissance de la femme. Cette parenthèse grammaticale refermée, j'en reviens à l'objectif du texte : reconnaître, je le répète, le statut médical des sages-femmes en mettant leur formation en adéquation avec leurs compétences et responsabilités. Cette proposition de loi nous vient, sous la précédente législature, de notre ancien groupe Agir ensemble, et plus particulièrement d'Annie Chapelier, à qui je souhaite rendre un hommage appuyé. Tout au long de son mandat, en effet, elle n'a eu de cesse d'œuvrer en vue d'une meilleure recon...
...e deux mois après son examen au Sénat, la proposition de loi visant à faire évoluer la formation de sage-femme revient dans notre hémicycle, et c'est une excellente chose ! Il est urgent, en effet, que le processus législatif entrepris par notre ancienne collègue Annie Chapelier puisse arriver à son terme, afin d'entériner la réforme du processus de formation des sages-femmes et de renforcer leur statut. Les dispositions contenues dans ce texte sont attendues par toute une profession dont la vocation est sans doute la plus belle qui soit : accompagner le début de la vie. Souvent considéré comme étant à cheval entre le médical et le paramédical, le métier de sage-femme a été négligé et trop peu considéré. Il a fallu une mobilisation forte et constante de ces professionnelles pour que les choses ...
...erts et déterminés à faire avancer et à revaloriser la profession de sage-femme. Nous voulons rendre à ces professionnelles des conditions d'exercice à la hauteur de leur mission, qui est essentielle. Saisissez donc cet appel, madame la ministre déléguée. Ne nous contentons pas de la première pierre que nous allons voter ce soir et travaillons tous ensemble, plus largement, à la revalorisation du statut et des carrières. Les socialistes y sont prêts ; allons-y !
...au même rythme. En effet, leurs missions ont fait l'objet d'extensions successives pour inclure la contraception, la consultation gynécologique de prévention et, depuis la promulgation de la loi de modernisation de notre système de santé, la pratique de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse. Pourtant, leur formation ne s'est pas suffisamment adaptée à cette évolution et leur statut est resté inchangé. Fortes de ce constat, les sages-femmes françaises, exerçant les compétences les plus étendues d'Europe au service de la santé des femmes, doivent enfin avoir un statut à la hauteur des responsabilités qu'elles assument. C'est le sens de cette proposition de loi nécessaire, lancée par Annie Chapelier – que je veux moi aussi saluer –, visant à reconnaître le statut véritablemen...
...uffrent d'un manque de valorisation de leur profession, qui reste considérée comme paramédicale et non médicale à part entière. Le métier attire de moins en moins et le nombre de démissions augmente. À la rentrée 2022, 20 % des places en deuxième année d'études de maïeutique étaient vacantes. Cette proposition de loi répond en partie aux revendications des sages-femmes en leur conférant enfin un statut médical. À l'article 1er , leur formation est confiée aux universités, ce qui permet le rapprochement avec les formations médicales et pharmaceutiques ; à l'article 2, la durée des études, considérée comme trop courte, est portée à six ans par l'ajout d'un troisième cycle. L'article 4 prévoit le reclassement de la profession parmi les professions médicales, ce qui met fin à un paradoxe curieux pu...
...vorise aussi la recherche en maïeutique ; nous appelons à la soutenir davantage encore en instaurant des bourses doctorales dans ce domaine, largement sous-investi. Cette proposition de loi n'est qu'une première étape car les sages-femmes demeurent dans un entre-deux. Nous ne pouvons continuellement étendre leur champ d'intervention, leurs compétences et leurs responsabilités sans améliorer leur statut. Je pense particulièrement à la distorsion qui existe entre l'exercice libéral et l'hôpital. Il faut en finir avec le flou actuel, qui donne aux sages-femmes exerçant dans les maternités l'impression d'évoluer dans une zone grise, entre le médical et le paramédical. Loin d'être secondaire, cette question explique sans doute la moindre attractivité de l'exercice hospitalier. Néanmoins, le groupe L...
...s sages-femmes que pour offrir une meilleure qualité de soins à nos concitoyennes. La profession ainsi que les syndicats étudiants, dont je tiens à saluer la ténacité sans laquelle nous aurions mis sûrement beaucoup plus de temps à agir, réclamaient trois mesures principales : la pleine intégration universitaire de la formation ; le développement de la recherche en maïeutique ; la reconnaissance statutaire du caractère médical des sages-femmes. C'est chose faite. Les différents articles de cette proposition de loi constituent une véritable réforme : ils suppriment le flou qui régnait autour de la profession et sur son appartenance au secteur médical ou paramédical. La création du diplôme d'État de docteur en maïeutique, qui était d'ailleurs la revendication principale des sages-femmes, va égal...
C'est pourquoi le parcours de formation des sages-femmes, ainsi que leur statut, restent coincés entre professions médicales et paramédicales, ce qui ne correspond pas à leurs compétences réelles. Le métier de sage-femme est une profession médicale, et pour qu'il soit reconnu en tant que tel, une évolution de leur formation s'imposait. En cela, ce texte constitue une avancée. Le changement de nom de leur diplôme d'État, non plus de sage-femme mais de docteur en maïeutique, a...
Comme toutes les professions de santé, les sages-femmes ont vu leur rôle, leur domaine de compétences et leur champ d'action sans cesse évoluer et s'élargir et cela continuera ainsi. Ces évolutions entraînent d'importantes conséquences sociétales et professionnelles. Toutefois, elles révèlent aussi le flou qui persiste sur le statut réel des sages-femmes et accentuent leur impression d'être dans une zone grise, entre le médical et le paramédical. L'enseignement a connu d'importantes évolutions, mais par à-coups, sans que la profession de sage-femme soit jamais pleinement reconnue comme devant faire l'objet d'un parcours universitaire. À partir de 1992, dans mon département de l'Isère d'abord, à la faculté de médecine de Gr...
... ont pris leurs plumes pour nous écrire et nous alerter sur la dégradation de leurs conditions de travail. Le constat est malheureusement sans appel : les hôpitaux perdent des sages-femmes et, dans le même temps, peinent à recruter de jeunes diplômés qui ne souhaitent plus y exercer, fatigués par les conditions dans lesquelles on leur demande d'accomplir leur mission et par le non-respect de leur statut médical. Le Ségur de la santé avait bien apporté quelque espérance mais les mesures prises sont demeurées insuffisantes pour restaurer une attractivité professionnelle perdue. Épuisées de ne pas être entendues, bon nombre de sages-femmes ont rangé leur blouse au placard, engendrant une pénurie sans précédent de professionnelles au sein des maternités, comme en ville. Les chiffres parlent d'eux-m...
...ons. L'instauration d'un troisième cycle court devrait normalement replacer la filière maïeutique au sein de l'université, les régions n'ayant pas compétence pour délivrer un diplôme de troisième cycle. Dans un souci de cohérence, il est donc urgent de resituer la formation et son financement sous la responsabilité des universités. Ce texte est également l'occasion d'octroyer aux sages-femmes un statut de bi-appartenance, qui leur permettrait d'exercer leur profession tout en enseignant à l'université, ce qui constituerait un plus pour les étudiants en maïeutique. Difficile dès lors de comprendre pourquoi cette possibilité leur est catégoriquement refusée. Enfin, s'il est prévu que la formation des sages-femmes se déroulera prioritairement au sein d'unités de formation et de recherche en santé...