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... signature d'une convention, qui prend beaucoup de temps. Je tiens particulièrement à cet amendement parce que j'insiste sur le fait que c'est un frein pour les victimes que de devoir aller dans un commissariat ou dans un poste de gendarmerie pour porter plainte, sachant qu'elles ont peur d'être suivies, peur que leur démarche soit découverte, et de se retrouver après, à nouveau sous la coupe du conjoint violent, subissant alors coups et violences. Cette disposition serait très importante pour faciliter le dépôt de plainte des victimes.
...sue des classes populaires pourrait-elle se le permettre aussi facilement ? Sans compter les questions d'autonomie bancaire que nous avons évoquées lors de la discussion générale. Le Gouvernement a déposé un amendement qui vise à corriger certains de ces défauts, en permettant notamment que les victimes les plus précaires n'aient pas à rembourser l'aide financière et qu'en cas de condamnation le conjoint violent soit tenu de le faire. Un tel dispositif impose à des femmes d'engager des poursuites contre leur bourreau. Or il s'agit d'une démarche assez difficile pour certaines victimes, qui craignent d'avoir à revivre les traumatismes subis. Les violences conjugales, comme la pauvreté, sont des phénomènes structurels. La loi doit tenir compte des effets pervers qu'elle induit. Nous demandons donc...
Dans les départements ruraux, comme celui dans lequel j'habite, trouver une place d'hébergement est un réel problème pour les femmes. Vous soulignez que des places ont été créées, et je l'entends. Toutefois, les femmes qui habitent dans de tout petits villages – où qu'ils soient situés sur notre territoire – ont de grandes difficultés à prendre la décision de quitter leur conjoint violent lorsqu'elles savent qu'on ne leur proposera pas de place d'hébergement. Un rapport permettrait de savoir où se trouvent les places et s'il y en a réellement en milieu rural. De mon point de vue, les places sont pour beaucoup créées en milieu urbain.