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Dans la vie d'une assemblée et dans nos existences si mouvementées de parlementaires, il y a des moments uniques. Celui que nous vivons en fait partie. Nous devons nous réjouir que la nécessité de lutter contre les violences conjugales fasse aujourd'hui consensus dans la société et que nous nous apprêtions à adopter, sans doute à l'unanimité, cette proposition de loi. Je salue le travail de Valérie Létard, ainsi que celui des corapporteurs de la commission des affaires sociales. L'existence d'un tel binôme politique est assez rare pour être soulignée. Je les connais bien tous deux. Chère Béatrice Descamps, nous n'avons pas les...
Nous voilà parvenus à l'article 1er , impatients de voter ce nouveau dispositif ! Oui, nous devons être à la hauteur, pour les droits des femmes, pour les victimes de violences conjugales, de violences sexistes et de violences sexuelles. Sans Valérie Létard, que je remercie, et tout le travail effectué au Sénat, nous n'aurions probablement pas eu l'occasion de discuter d'un tel texte. Le groupe Écologiste – NUPES a beaucoup travaillé en commission, dans une logique transpartisane. Je salue la présidente de la commission des affaires sociales, qui fait en sorte, lorsqu'il s'agit d...
Ce premier sous-amendement a pour but de mettre en cohérence le titre du chapitre IV bis du code de l'action sociale et des familles, nouvellement créé, avec son contenu. Nous proposons donc de faire précéder les mots « personnes victimes de violences conjugales » par les termes suivants : « Aide universelle d'urgence pour les ». Cela permet de se focaliser sur le dispositif plutôt que sur le public concerné et d'insister sur l'essence même de cette proposition de loi : apporter une aide d'urgence à ces victimes.
Comme nous l'avons indiqué dans la discussion générale, nous voulons clarifier le titre de ce chapitre : il porte bien sur l'« aide universelle d'urgence pour les victimes de violences conjugales », sans conditions de ressources, donc.
Il s'agit, comme mes collègues l'ont souligné, de mettre en cohérence le titre du chapitre IV bis du code de l'action sociale et des familles avec son contenu : la mise en place d'une aide universelle pour les victimes de violences conjugales.
Il vise à renforcer l'effectivité de l'accompagnement proposé aux victimes des violences conjugales. L'actuelle rédaction de l'alinéa 6 de l'amendement du Gouvernement nous paraît gênante car elle prévoit que toute personne victime de violences conjugales « peut bénéficier » d'une aide financière d'urgence. Or, selon nous, chaque victime doit bénéficier d'une telle aide. Nous proposons donc de remplacer les mots « peut bénéficier » par le mot « bénéficie » afin de montrer toute notre volonté de...
Comme l'ont souligné mes collègues, on ne doit pas faire de tri entre les victimes de violences conjugales. C'est pourquoi nous proposons de supprimer les alinéas 8 et 9 qui posent deux conditions pour bénéficier de l'aide d'urgence.
Nous voulons supprimer la condition posée à l'alinéa 8, à savoir « être confrontée à des difficultés financières immédiates du fait des actions de protection destinées à se préserver de ces violences ». L'objet de la proposition de loi initiale est bien d'attribuer une aide d'urgence universelle indépendamment de la situation financière des victimes de violences conjugales. Nous le savons, même une femme qui n'est pas dans une situation financière précaire peut avoir besoin d'un coup de pouce financier pour couvrir les frais d'un départ, d'un nouvel emménagement, notamment quand elle a des enfants à sa charge, ce qui ajoute aux frais qu'elle doit engager, et je suis heureux, madame la ministre déléguée, de vous voir acquiescer. Toute femme doit pouvoir demander à ...
...n'auraient pas la nationalité française ? Ou alors considérez-vous que l'universalité qui prévaut dans l'esprit des lois françaises ne s'applique pas à tous ? Le dispositif d'aide d'urgence doit être accessible aux personnes en situation administrative irrégulière, car leur précarité les rend encore plus vulnérables. Nous savons d'ailleurs qu'elles constituent une part importante des victimes de violences conjugales et intrafamiliales.
Il est inacceptable que les femmes étrangères soient exclues du bénéfice de cette aide alors qu'aux violences conjugales qu'elles peuvent subir, s'ajoutent très souvent des violences économiques. Compte tenu du fait que leur situation administrative accroît leur fragilité, les empêcher d'accéder à ce dispositif constituerait une faute.
Ce sous-amendement nous apparaît d'une particulière importance. L'amendement du Gouvernement, en procédant à la réécriture de l'article 1er , a supprimé toutes les précisions relatives aux modalités de transmission du dossier des victimes aux caisses d'allocations familiales. Il faut que les victimes puissent sortir aussi facilement que possible des violences conjugales. Il importe donc de simplifier leurs démarches de demande d'aide. Si nous n'apportons pas de précisions à ce sujet dans la loi, il est certain que nombre de victimes se trouvant dans des situations particulièrement complexes renonceront à entamer ces démarches. Pensez-vous vraiment que si l'on se contente d'informer la personne concernée des démarches à effectuer, elle se présentera le lendemain...
La commission est favorable aux sous-amendements n° 99 et 108, identiques au sous-amendement n° 87 que Mme la rapporteure et moi-même avons déposé. Nous sommes également favorables aux sous-amendements n° 100 et 109, identiques au sous-amendement n° 89 de Mme la rapporteure et moi-même, visant à renforcer l'effectivité de l'accompagnement proposé aux victimes de violences conjugales. À l'alinéa 6, le mot « bénéficie » serait donc substitué aux mots « peut bénéficier ».