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Interventions sur "démocratie"

32 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Roullaud :

D'après un sondage Ipsos de septembre 2022, 70 % des Français considèrent que la démocratie fonctionne mal. Ce sentiment se vérifie dans les urnes puisque les Français votent de moins en moins, chacun a pu s'en rendre compte. L'abstention progresse de façon constante à l'échelon local. Ainsi, le taux d'abstention a atteint 55,4 % aux élections municipales de 2021 et 66 % aux élections départementales et régionales de la même année. Peut-on continuer à se satisfaire d'une telle situation...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Roullaud :

...en tête d'être représenté entre quatre et trente fois mieux que le scrutin proportionnel. Ainsi, selon le tableau figurant dans le rapport, en France, le parti arrivé en tête est surreprésenté de 31,9 % ; en Italie, il ne l'est que de 8,9 % et aux Pays-Bas, de 0,7 % – le phénomène est donc quasiment absent dans ce pays. Pourquoi n'est-ce pas le cas chez nous ? Les Français rejettent ce manque de démocratie. Depuis très longtemps, le Rassemblement national considère que l'instauration d'un scrutin proportionnel au niveau départemental, avec un seuil de 5 %, permettrait une juste représentation des Français et renforcerait le rôle et le pouvoir du Parlement. Il contribuerait en outre à résoudre la grave crise démocratique que nous connaissons, les Français ne daignant plus aller voter aux élections i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Roullaud :

Nous défendons le scrutin proportionnel parce qu'il est plus juste et plus représentatif ; c'est ainsi qu'on donnera aux électeurs le goût d'aller voter. Au siècle passé, Alfred Emanuel Smith, gouverneur de New York, n'estimait-il pas que tous les méfaits de la démocratie sont remédiables par davantage de démocratie ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaquel Garrido :

Pour cela, il faut correctement identifier le problème à résoudre. La démocratie française souffre d'un mal très précis : la monarchie présidentielle. Conçue il y a plus de soixante-cinq ans, la Constitution de 1958 est un contre-modèle démocratique. Pourquoi ? Dans une démocratie saine, les personnes qui disposent du pouvoir gouvernant sont responsables politiquement, c'est-à-dire qu'entre les scrutins, elles rendent des comptes et peuvent être démises. À rebours de ce princ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaquel Garrido :

Il y a comme un conflit d'intérêts, non ? Le bon chemin vers une meilleure démocratie, c'est la convocation d'une assemblée constituante. Si nous, députés, voulons faire œuvre utile à la démocratie, engageons promptement un processus constituant pour passer pacifiquement à la VIe République !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Dans quel contexte s'inscrit ce débat sur la nécessité de revivifier la représentation politique ? Celui d'une démocratie qui s'essouffle, nous le constatons tous. On entend parler de « fatigue démocratique » ; ce terme doit nous interroger et toute initiative qui vise à débattre de la participation et de la vie démocratique est bonne à prendre. Nous ne rentrerons pas dans une logique de vote contre parce que la proposition de loi a été déposée par le groupe Rassemblement national.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Desjonquères :

Vous attendez tous avec impatience la position de notre groupe sur ce texte, tant le mode d'élection des représentants du peuple est central pour le bon fonctionnement de notre démocratie. Non sans malice, vous avez inscrit à votre ordre du jour une proposition de loi quasiment similaire à celle que nous avions déposée lors de la précédente législature, puis redéposée lors de la présente législature et annoncée comme pouvant faire partie de notre première niche, le 6 octobre dernier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Desjonquères :

...rtionnel doit s'intégrer dans une réflexion d'ensemble sur les institutions. Telles sont les raisons pour lesquelles le groupe Démocrate a retiré son texte. Nous voulons dialoguer avec tous les partenaires, avec tous les acteurs de la vie politique du pays. Nous voulons aussi mener une réflexion globale plus approfondie sur nos institutions, sur leur articulation avec la décentralisation, sur la démocratie participative, sur l'engagement citoyen. Cette réflexion, c'est essentiel, doit être transpartisane. Aussi le groupe Démocrate attend-il avec impatience que le Président de la République crée la commission transpartisane. Elle aura pour mission d'envisager les différents aspects d'une éventuelle refonte de l'organisation de nos institutions, afin de consolider la démocratie et la représentation ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Lemaire :

...s constituants de la Ve République. En effet, le scrutin majoritaire uninominal à deux tours apparaissait à l'époque comme la solution la plus pertinente pour faire émerger une majorité claire et une opposition cohérente, afin de donner à la France une stabilité politique et institutionnelle. Cependant, mes collègues du groupe Horizons et moi-même sommes conscients que notre démocratie représentative s'essouffle et que de moins en moins d'électeurs et d'électrices se rendent aux urnes. Aussi ne pouvons-nous que partager l'idée qu'il est nécessaire d'ouvrir une réflexion globale sur le fonctionnement de nos institutions. Cela ne fait pas débat, nous devons favoriser la représentation de partis ou de groupements politiques qui réalisent des scores significatifs à chaque scrutin ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Iordanoff :

Les choses ont un sens : ce mode de scrutin s'inscrit dans une philosophie générale, celle d'un parlementarisme assumé et d'une démocratie renforcée. Il s'agit d'organiser l'ensemble du débat politique dans l'enceinte des institutions, mais pas seulement. Il s'agit aussi de considérer que le pouvoir législatif est un contrepoids salutaire au pouvoir exécutif, d'affirmer la nécessaire indépendance du pouvoir judiciaire et de reconnaître comme supérieur l'état de droit et la garantie des libertés publiques. Eu égard au soutien affich...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Iordanoff :

…dans une manœuvre qui consiste à vous donner une apparence de respectabilité. Vous essayez de vous faire passer pour les défenseurs de la démocratie, alors que votre projet est fondamentalement antiparlementariste, autoritaire et illibéral.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Je vais le dire très directement : le groupe Gauche démocrate et républicaine ne fabrique pas la démocratie avec celles et ceux qui veulent en éteindre les lumières.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...siment à l'identique les propositions de loi des groupes Démocrate et La France insoumise, examinées lors de la précédente législature, vous poursuivez vos pratiques manœuvrières. Disons-le : elles sont grossières. Le Rassemblement national nous invite à laisser « nos clivages de côté » – je reprends les termes du rapporteur en commission des lois – et prétend donner un « nouveau souffle à notre démocratie représentative ». En réalité, en tous points, dans vos programmes comme dans vos pratiques, c'est l'opposé que vous prônez.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

C'est précisément le programme xénophobe, autoritaire et inconstitutionnel du Rassemblement national qui, loin de revivifier la démocratie, risque de l'anéantir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Dans le même temps, nous luttons pour la VIe République. Nous considérons en effet que le scrutin majoritaire engendre un déficit de représentation et renforce la défiance institutionnelle. Les différentes enquêtes menées année après année mettent en lumière l'insatisfaction grandissante des Français quant au fonctionnement de la démocratie. C'est particulièrement vrai pour les classes populaires, tant la politique et la démocratie semblent se faire sans elles et contre elles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Le renforcement des déséquilibres si caractéristiques de la Ve République est tel qu'il met en péril la démocratie. Sont ainsi marqués du sceau du mépris à l'égard de la représentation nationale, de l'institution parlementaire et donc, de la démocratie : le recours à l'arme antiparlementaire du vote bloqué, le recours à l'article 49.3, le recours banalisé aux ordonnances et à la procédure accélérée, la restriction du temps de parole et du droit d'amendement des parlementaires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Dans la démocratie technocratique d'Emmanuel Macron, la décision politique échappe définitivement aux parlementaires pour être monopolisée par un président de la République conseillé et assisté par des cabinets de conseil au service d'une vision profondément technocratique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

La démocratie ne peut se construire avec celles et ceux qui en tous points défendent l'arbitraire, dont elle est le contraire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Lenormand :

S'il y a un point au moins sur lequel nous sommes à peu près unanimes ce soir, c'est que notre démocratie est en souffrance.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Lenormand :

Je ne le crois pas, soyons réalistes. Bouleverser notre régime électoral à l'occasion d'une niche de groupe n'est ni raisonnable ni souhaitable. Ce n'est pas en quelques heures que l'on rénove ou que l'on revivifie une démocratie. Toutefois, il ne faut pas nier les failles du scrutin uninominal majoritaire actuel. Comme tous les modes de scrutin, il est largement perfectible ; il est vrai qu'il conduit à une surreprésentation de certains mouvements politiques. Cependant, croire que passer brutalement à une logique proportionnelle réglerait la question de l'abstention n'est pas non plus sérieux. Faire feu sur le scrutin m...