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Cela nous fait craindre le retour du projet Hercule. En fait, depuis le début du choc énergétique, le gouvernement actuel, comme celui qui l'a précédé, fait le choix d'une politique des rustines à l'égard d'un système qui s'effondre comme un château de cartes. Je dénonce l'idée folle selon laquelle il faudrait abandonner l'énergie à la main invisible du marché
En Europe, cela aboutit à fixer, dans un processus sans fin, le prix de l'énergie en fonction de la dernière centrale mise en service. Madame la ministre, quand je vous entends affirmer que l'ARENH protège les entreprises et les collectivités, j'ai l'impression que nous ne vivons pas dans le même monde. Dans ma circonscription des Deux-Sèvres, certaines entreprises voient leur facture d'électricité grimper de 200 % ou de 300 %. Plusieurs collectivités sont contraintes de ferm...
Le problème des consommateurs, ce sera non plus le prix, mais l'accès à l'électricité, pourtant présentée dans le code de l'énergie comme un produit de première nécessité. Non, ce n'est pas l'intérêt général qui commande la ratification par l'Assemblée nationale d'une sottise gouvernementale !
Si le volume d'ARENH a été augmenté l'an dernier, c'est bien parce que c'était nécessaire. Nous nous sommes retrouvés dans une situation où le prix de l'électricité a explosé. Certains industriels ont dû fournir de plus grands volumes d'énergie nucléaire régulée. Bon nombre d'entreprises ont alerté le cabinet de Mme Pannier-Runacher en disant : « Si nous n'avons pas davantage accès à de l'électricité pas chère, nous ne pourrons plus maintenir nos productions. »
Madame la ministre, vous faites comme s'il n'y avait pas d'alternative : l'ARENH ou rien, le marché ou rien. Ce n'est pas le cas. Nous vous proposons de sortir la politique énergétique du carcan du marché et de fixer des tarifs réglementés pour les collectivités et l'ensemble des professionnels et des industriels – nous mesurons à quel point le prix de l'énergie pèse sur la compétitivité de nos industries. L'accès à ces tarifs doit se faire sans contrainte et tout cela ne doit pas défavoriser EDF.
Ce n'est pas tout ou rien, Bruxelles ou le plat de lentilles ; il faut considérer que la politique énergétique française est une exception dans le cadre européen. Voilà la solution alternative que nous proposons à votre siphonnage d'EDF et à votre incapacité. Moi aussi, je rencontre les entreprises dans ma circonscription. Allez voir chez les verriers si le prix de l'énergie n'a pas explosé ! Allez voir les entreprises de l'agroalimentaire, vous verrez si les prix n'ont pas explosé !
Allez voir, chez nous, les entreprises de l'automobile, vous verrez combien le prix de l'énergie pèse sur leur compétitivité. Vous verrez bien alors que votre bouclier tarifaire ne marche pas – pas davantage dans les collectivités locales qu'ailleurs.
... madame la présidente – Mme Regol avait pourtant fait un rappel au règlement après une série d'insultes –, parce que je ne comprends rien à ce que nous dit la ministre depuis tout à l'heure. Quelle est la stratégie énergétique du Gouvernement ? On rouvre une centrale au charbon au coup par coup, on ouvre un méthanier au coup par coup. Que nous propose-t-on en matière de sobriété énergétique ou d'énergies renouvelables ? Nous vous posons des questions précises depuis tout à l'heure, et tout cela n'est pas clair, madame la ministre. Vous avez dit au Figaro qu'il fallait se préparer au scénario du pire et que M. Poutine allait nous couper le gaz. Au passage, on se fait humilier, car ce n'est même pas vous qui avez décidé de ne plus acheter son gaz. Concrètement, que proposez-vous pour fair...