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...nies par les gouvernements successifs dont le gouvernement actuel reproduit les erreurs, les errements et les aveuglements. Les prix à la consommation, celui des matières premières ou encore les tarifs de l'énergie explosent. Les prévisions pour les mois à venir sont pessimistes. L'idée de cette proposition de loi est d'agir sur le grand oublié des politiques des gouvernements successifs, les salaires, et d'apporter une réponse efficace pour contrecarrer l'appauvrissement des Français grâce à une mesure de bon sens. Les salaires constituent l'angle mort des politiques économiques du Gouvernement. Les prix, du fait de l'inflation et d'un phénomène de montée générale, augmentent plus vite que les salaires. Nous proposons un dispositif qui répond en partie à cette conjoncture en agissant sur le...
Notre dispositif, qui vise tous les salaires jusqu'à trois fois le Smic, profitera donc à près de 90 % des salariés. La mesure d'augmentation ponctuelle du Smic proposée par les groupes siégeant à gauche de cet hémicycle ne nous avait pas paru adaptée car elle se limitait aux seuls salariés touchant le Smic, lequel est déjà indexé sur l'inflation, contrairement à tous les autres salaires. Elle ne correspondait pas à l'enjeu global car ell...
...s présentons aujourd'hui est avant tout, et c'est peut-être ce qui vous gêne, une grande loi de défense de la valeur travail. Cette valeur, si importante et si souvent présente dans les discours des politiques, est malheureusement durablement abîmée dans notre pays. Les Français et les Françaises ont l'impression, à juste titre, nous l'avons constaté lors de la crise des gilets jaunes, que le salaire, ce qui constitue l'âme centrale du travail, de la dignité, de la valeur de ce que chaque homme et chaque femme apportent à une entreprise et à la société en général, n'est plus valorisé à sa juste place depuis bien trop d'années. Pour des raisons qu'il serait trop long et vain d'expliquer, les législateurs et les gouvernements ont trouvé diverses manières de contourner la seule et vraie questi...
Vous avez utilisé, sans doute fallait-il le faire, les heures supplémentaires – nous vous avons soutenus. Vous avez utilisé différentes primes, avec les limites que ce genre de mécanisme peut avoir sur le pouvoir d'achat réel des Français – nous vous avons néanmoins soutenus. Tout moyen d'augmenter au quotidien le pouvoir d'achat des salariés est bon à prendre. Toutefois, vos mesures ont évité systématiquement, depuis trop longtemps, ce qu'atte...
Ces valeurs devraient et peuvent nous réunir tous, des marxistes aux libéraux, des nationaux aux gaullistes. La valeur travail est consensuelle : elle a fondé la société occidentale et la démocratie. C'est au nom de la dignité et de la reconnaissance du travail que, du citoyen à l'entrepreneur, du libéral au fonctionnaire, tous peuvent se rejoindre sur la défense d'intérêts communs, d'un modèle social commun. Fragiliser la valeur travail pour des raisons politiciennes, fragiliser la dignité du travail pour des raisons économiques, fragiliser la reconnaissance de ce travail pour des raisons oligarchiques est irresponsable. Or vous vous attaquez systématiquement à ce qui a fondé la société française et la civilisat...
Dans son argumentaire, le ministre Dussopt a d'ailleurs, une fois de plus, appuyé sur les fractures et sur les divisions, en faisant croire qu'une augmentation des salaires des classes moyennes supérieures était contraire à l'intérêt des salariés. C'est ne pas comprendre le sens du modèle social du Conseil national de la Résistance (CNR).
Qu'il s'agisse de l'employé, du salarié, du cadre, ils étaient solidaires – et ils devraient l'être encore.
C'est cette solidarité que nous voulons renforcer grâce à la proposition défendue par Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle. Oui, nous voulons que, solidairement, tous les salaires d'une même entreprise, qu'il s'agisse de celui d'un salarié, d'un employé, d'un cadre, d'un contremaître ou des professions intermédiaires, augmentent pour une fois en même temps, au même niveau, car ils contribuent tous de la même manière à la dignité et à la prospérité commune. C'est donc une mesure de bon sens et de justice sociale que d'adopter pour une fois dans notre...
...Dussopt, lorsque François Hollande avait établi cette distinction entre les Français en qualifiant de privilégiés ceux qui gagnaient plus de 4 000 euros par mois –, c'est ne rien comprendre à la solidarité de la société française, ne rien comprendre à ce qui devrait être un modèle de développement juste, mais c'est bien comprendre, en revanche, la mondialisation que vous avez toujours favorisée. Faire croire aux Français les plus modestes, aux classes moyennes que ceux qui gagnent 4 000 euros sont des privilégiés, c'est évidemment un mensonge de classe et un propos d'oligarques face à une vraie injustice résultant de la mondialisation.
En défendant la valeur travail, cette proposition de loi ne peut que défendre le modèle social et le dialogue social. Vous auriez pu l'améliorer, mais vous nous opposez un refus a priori. Elle s'inscrit dans une démarche volontaire de l'entreprise, car nous prenons en compte la réalité : nous ne faisons pas de promesses vaines ni en l'air. Nous savons que de nombreux entrepreneurs rencontrent des difficultés. Mais nous savons aussi que nombre d'entre eux, en particulier des petits entrepreneurs, cherchent un moyen d'augmenter les salaires. Ils savent que leurs salariés n'arrivent plus à vivre dignement avec leur salaire et...
Je vous invite donc, sans illusion mais avec la naïveté qui anime un député à son premier mandat, à ne pas rejeter par a priori cette proposition de loi, à accepter le dialogue et le débat parlementaire, à l'améliorer. Avec Christophe Bentz, nous avons été particulièrement clairs en commission avec nos collègues : nous aurions préféré des amendements visant à améliorer le texte et à apporter des solutions.
En définitive, l'intervention du ministre Dussopt montre, comme son intervention en commission, que vous n'avez rien à proposer en faveur des salaires. Nous en revenons au problème avec lequel j'ai ouvert la discussion générale : ce Parlement refuse d'affronter la réalité : les salaires n'augmentent pas assez en France et sont paralysés. Je finirai en évoquant l'argument de la gauche développé en commission,…
…qui était très clair : cela fait des années, chers collègues de gauche, que vous demandez une contrepartie concrète et réelle aux baisses de charges. Pour la première fois depuis quarante ans, cette proposition de loi en prévoit une : 10 % d'augmentation des salaires !
Comment peut-on être de gauche et venir devant les électeurs en affirmant qu'une augmentation générale de 10 % des salaires n'est pas une conquête sociale ni un progrès social ? Comment peut-on sérieusement entendre un argument d'une telle mauvaise foi ? Vous faites preuve d'autant plus de mauvaise foi que des membres de votre coalition, à savoir le Parti socialiste et les Verts, ont instauré le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), c'est-à-dire entre 30 et 40 milliards d'exonérations de charges ...
C'est vrai ! J'en appelle donc à la responsabilité et à l'esprit d'ouverture. Entendez enfin le cri du cœur des Français et augmentez, s'il vous plaît, leurs salaires, reconnaissez la valeur du travail !
Les milliardaires français ont vu leur fortune bondir de 67 %, mais qu'en disiez-vous ? Rien. Tous se goinfrent, à l'instar de TotalEnergies, sur la guerre en Ukraine, sur les automobilistes français, mais qu'en disiez-vous ? Rien. Le PDG de TotalEnergies s'est augmenté de 52 %, mais qu'en disiez-vous ? Rien.
Non, le mot « égalité » n'y figure pas. La pauvreté n'est pas mentionnée, ni la précarité. Qu'énoncez-vous concernant l'intérim, ce passage obligé pour la jeunesse populaire ? Rien. Et les stages à répétition ? Rien. Chez vous, il n'y a pas de riches : le mot n'existe pas. Il n'y a pas de pauvres non plus : il n'y a que des Français et des étrangers. Voilà votre vision et votre division du monde !
On trouve d'ailleurs les mêmes immenses silences chez le président Macron : il n'y a pas non plus d'actionnaires dans son programme, pas de profits, pas de dividendes, pas d'injustices, pas de fraude fiscale, pas d'inégalités, pas de précarité, pas d'intérim… Ces mots n'existent pas.