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...intérêt de la nation au-dessus de tout. Il fut un temps où cette conception de la politique, dans l'esprit et dans le prolongement de ceux qui avaient résisté, dans le sang et les larmes – je pense notamment à Marcel Paul –, amenait à considérer que des entreprises comme EDF et leur mission de service public relevaient de l'intérieur supérieur de la nation, car de nature à assurer la souveraineté énergétique de la France. Cette vision du service public de l'énergie a souvent conduit des bancs différents de l'hémicycle à se retrouver lorsqu'il s'agissait de défendre EDF. Ce soir, nous avons assisté à des allers-retours entre les marcheurs et la droite, qui me font dire que désormais la droite est capable de vendre son âme pour un plat de lentilles.
Je partage l'esprit de l'amendement de M. Bazin, même si c'est une proposition minimale. Il s'agit en effet qu'EDF ne vende pas à perte l'électricité produite. C'est vraiment du bon sens. Dans la vision ultramondialiste de la Macronie, la concurrence consiste en réalité en une planification du dépeçage des entreprises publiques, en l'occurrence d'une entreprise du bien commun énergétique, pour en faire bénéficier ses concurrents dans la distribution d'électricité. Or la vision normale de la concurrence, c'est d'admettre qu'une entreprise puisse faire du profit. Je propose de passer 49,50 euros à 55 euros – ou au moins à 52 euros, chiffre retenu dans mon second sous-amendement – pour qu'EDF puisse faire de la marge dans l'objectif de reconstituer ses fonds propres qui ont été dila...
Ce que la ministre ne dit pas, et qui empêche de définir une politique publique énergétique souveraine, c'est que toutes ces questions sont encadrées par la Commission européenne et que nous sommes au garde à vous, le petit doigt sur la couture du pantalon
quand il s'agit de déterminer les prix pour l'ARENH. Nous militons pour une exception énergétique française, à l'image de l'exception culturelle française, parce que la définition d'une politique publique énergétique relève de la souveraineté. L'amendement en discussion n'est pas la panacée mais, comme aurait dit ma grand-mère, « c'est moins pire que si c'était mieux ». Et comme le Gouvernement s'y oppose, notre groupe GDR – NUPES va le voter.