4 interventions trouvées.
Mme la rapporteure a indiqué tout à l'heure que l'ADEME n'avait jamais évoqué des scénarios dans lesquels le mix serait intégralement composé d'énergies renouvelables. Je viens de vérifier : en consultant le site librairie.ademe.fr, on trouve un document intitulé « Mix électrique 100 % renouvelable ? Analyses et optimisations ».
Je tiens à apporter une correction : notre collègue Laisney a parlé des « associations ». Or, si négaWatt est bien une association, ce n'est pas le cas de l'ADEME ni de RTE. Par ailleurs, si l'ADEME estime effectivement, dans ses conclusions, qu'il est possible d'atteindre un mix intégralement composé d'énergies renouvelables, il faut étudier sous quelles conditions de prix et de sécurité d'approvisionnement. Je rappelle, chers collègues, que depuis que j'ai pris la parole, la lumière s'est éteinte 4 000 fois dans l'hémicycle.
Ce qui importe, c'est que le mix énergétique permette à la fois de faire fonctionner les réseaux en courant alternatif, car c'est plus sécurisé, et d'éviter qu'une source d'énergie en annule une autre. On peut engager ce travail, mais, pour l'heure, on ne sait pas apporter ces garanties avec les seules énergies renouvelables – l'ADEME suppose simplement que le traitement des données permettra de garantir le fonctionnement du réseau sans grosse turbine –, et cela aura un coût exorbitant. Telles sont les conclusions de l'ADEME et même, depuis peu, de négaWatt.
Je maintiens mes propos, monsieur Saintoul : l'ADEME a effectivement publié une étude dans laquelle elle envisage le recours exclusif aux énergies renouvelables, mais elle émet des réserves techniques très fortes, puisqu'elle ne garantit pas que la production sera à tout moment égale à la consommation. Ce point est très important. De même, n'ayant pas modélisé le réseau de distribution, elle n'apporte aucune garantie concernant les critères de stabilité de fréquence.