Les amendements de Cyrielle Chatelain pour ce dossier
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Le jeudi 16 mars 2023 aura constitué le point de rupture entre un Président de la République qui a théorisé la société des premiers de cordée et un peuple qui, depuis qu'il a fait la Révolution en 1789, recherche constamment, obstinément, passionnément la réalisation de la promesse républicaine d'égalité.
C'est au nom de l'égalité qu'il s'élève contre votre réforme. Ne l'ignorez pas ; ne méprisez pas les millions de personnes qui ont défilé, qui défileront encore demain, soutenues par tout un pays.
dans l'espoir de vous faire, tant bien que mal, entendre raison. Permettez-moi, durant quelques instants, de faire retentir ici ces voix que vous avez résolu d'ignorer et qui chantent « liberté, égalité, retraite quand vous serez décédé », « la précarité n'est pas un métier », ou réclament « les profits des milliardaires pour les vieux jours d...
Ces slogans doivent vous rappeler d'autres mobilisations, celles des ronds-points, des travailleuses pauvres qui écrivaient : « Taxons d'abord le kérosène ! », des gilets jaunes contre les parachutes dorés, de la France d'en bas contre la France d'en haut.
Loin de vos éléments de langage mécanisés, ils expriment la diversité, la colère, l'imagination du peuple uni contre votre réforme – hurlant son désir de vivre, ses aspirations qui vont bien au-delà du travail, son ras-le-bol d'un monde qui s'emballe, où il faut produire et consommer toujours plus, jusqu'à épuisement des corps, des existences, ...
La course effrénée au profit, l'accroissement infini de la richesse de quelques-uns, la réduction du travail à sa valeur marchande, le rétrécissement de l'être humain à sa capacité de production, c'est la France ubérisée d'Emmanuel Macron : un pays où le fossé des inégalités se creuse, où la société se fracture. Non, la France ne se résume pas ...
Ce qui fait la France, ce sont ses valeurs, ses principes de justice sociale et de solidarité, que les forces républicaines, depuis la droite gaulliste jusqu'à l'ensemble de la gauche, ont su défendre en créant le Conseil national de la Résistance.
S'attaquer à notre système de retraite, comme le fait aujourd'hui le Gouvernement, c'est frapper au cœur notre modèle social. Pour quoi ? Pour financer les baisses d'impôts dont bénéficieront les grandes entreprises ; pour, de l'aveu du Président lui-même, satisfaire les marchés financiers. La voici enfin, la vérité : le système n'était pas en ...
Vous voulez seulement réaliser 18 milliards d'euros d'économies sur le dos des Français de 55 à 65 ans, diminuer aveuglément les dépenses publiques au risque de mettre à genoux notre économie, notre démocratie, notre modèle social.
…une injustice faite aux femmes, une injustice faite aux travailleurs de plus de 55 ans et seront relégués aux marges du marché du travail, une injustice faite aux travailleuses qui exercent des métiers pénibles et, malgré cela, ne pourront prendre leur retraite avant 64 ans ,
une injustice faite aux travailleurs qui trimaient avant même d'être pleinement entrés dans l'âge adulte. Une carrière longue, c'est une vie passée à la gagner ! Parmi les nombreux perdants de cette réforme, les sacrifiés sont toujours les mêmes – les femmes. Macron Ier …
…avait promu l'égalité entre les femmes et les hommes au rang de grande cause de son quinquennat ; Macron II s'apprête à accroître les inégalités entre les femmes et les hommes.
Autres sacrifiés, je le répète, les travailleurs ayant une carrière longue, c'est-à-dire très précisément celles et ceux qui triment, les mains dans le cambouis, depuis qu'ils ont 16, 18 ou 20 ans, ceux qui exercent des métiers difficiles et peu rémunérés, fabriquent à Vesoul des pièces détachées pour Peugeot, s'affairent en ce moment même sur ...
Le Président n'a certes pas perdu le contact avec ces Français de la première ligne : de bancs d'écoles privées …
Dès lors, il pense pouvoir marchander les trimestres dans leur dos, instaurer un âge légal de départ qui rende inopérant le principe des annuités, protection des travailleurs à carrière longue – vous savez pourtant aussi bien que moi que l'espérance de vie de quelqu'un qui a mis les mains dans le cambouis à 18 ans est bien moins élevée que cell...
C'est l'honneur de la représentation nationale que d'avoir débusqué vos mensonges, refusé d'être instrumentalisée par un Président de la République qui oppose démocratie politique et démocratie sociale, su entendre un front syndical exceptionnel, historique, que je salue depuis cette tribune : CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU...
Un tel front nous oblige. Prenons garde ! Prenez garde ! La démocratie sociale n'est pas quantité négligeable : elle constitue notre lien avec le monde du travail et les travailleurs, c'est-à-dire les Français. Or ce lien indispensable menace aujourd'hui de se rompre. C'est également l'honneur de la représentation nationale que d'être parvenue...
De la gauche à la droite de cet hémicycle, nous sommes les représentants des Français, et comme le disait Paul Reynaud, il y a soixante ans, lors de l'examen d'une autre motion de censure, « les représentants du peuple, si décriés aujourd'hui, savent bien qu'ils ne sont, pris isolément, que des porte-parole modestes, précaires, faillibles, vili...
Certes, comme vous nous le rappelez à grand renfort d'éléments de langage, vous nous piétinez en toute légalité ; seulement voilà, ce qui est légal n'est pas toujours légitime.
Une élection présidentielle, a fortiori celle de 2022, à laquelle vous renvoyez sans cesse comme pour faire oublier votre absence de majorité, n'est pas un blanc-seing qui vous permettrait de gouverner contre 75 % des Français, pas plus qu'elle ne vous autorise à maltraiter les institutions et à faire en quelque sorte un nouveau bras d'h...