Les amendements de Cyrielle Chatelain pour ce dossier
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Quarante-trois degrés à Biarritz le 18 juin ; cinquante et un degrés à Jacobabad, au Pakistan, le 14 mai : chaque année, nous connaissons de nouveaux records de température. L'action humaine, notre action, modifie le climat, met en péril le vivant : nous sommes entrés dans une nouvelle ère, l'anthropocène. Il n'y a plus d'orages mais des tempêt...
Depuis 1988, les experts du GIEC – Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat – alertent les gouvernements. Mais nous ne faisons rien, disons-le clairement !
La transition écologique ne constitue toujours pas le cœur des politiques publiques. Je vous le dis plus clairement encore : madame la Première ministre, votre projet a cinquante ans de retard !
Il est tout droit sorti des années 1970, période où la croissance, la technologie et l'énergie infinies devaient résoudre tous les problèmes. Et en cinq ans, la situation s'est encore dégradée. Votre bilan, c'est la certitude que faute d'une action déterminée, de choix clairs et assumés et d'un budget à la hauteur, la France trahit les engageme...
Pourquoi cette inaction ? Parce que certains se pensent à l'abri et continuent de croire que l'argent leur permet de s'adapter et de créer une bulle de confort – illusion construite par et pour les forts, par et pour les puissants. Pourquoi cet attentisme ? Parce que les premières victimes du dérèglement climatique sont les plus pauvres, les p...
Pourquoi cet immobilisme ? Parce que l'écologie, madame la Première ministre, est une promesse de campagne aussitôt trahie au lendemain des élections.
Pour affronter la crise climatique, il faut affronter les inégalités territoriales. Vous en avez parlé, madame la Première ministre, mais comment vous croire ? Chez moi, en Isère, la montagne s'écroule, les glaciers disparaissent, les étés sont irrespirables. À la Luire, à la Villeneuve ou dans le quartier de Renaudie, on étouffe sur les dalles...
Pour affronter l'effondrement du vivant, il faut oser remettre en cause un modèle économique guidé par une idéologie productiviste, extractiviste et destructrice.
La NUPES est une union des forces, parce qu'il nous paraît évident que la lutte contre le dérèglement climatique est un combat pour la justice sociale.
Lorsqu'on est comptable d'un bilan tel que le vôtre, madame la Première ministre, je comprends qu'on ne se soumette pas à un vote de confiance, car la confiance en un second quinquennat se construit ou se délite sur les preuves laissées par le précédent.
Celles-ci ne jouent pas en votre faveur. La réforme de l'assurance chômage est un recul social. La baisse des APL est une ponction directe chez nos bailleurs sociaux.
Et l'enterrement de la Convention citoyenne pour le climat est une erreur historique. Pensez-vous vraiment qu'il suffira de quelques effets de manche pour que notre pays aille mieux quand c'est tout un système qui broie des vies entières ?
Les Françaises et les Français n'y croient pas : écoutez-les ! Les gilets jaunes et les marches pour le climat ont convergé pour nous rappeler que la fin du monde et la fin du mois sont un seul et même combat.
Les électeurs et les électrices ont fait un choix, celui de vous imposer dans les urnes la proportionnelle que vous leur aviez promise sans jamais la leur donner.
Ils ont eu raison ! Ils ont eu raison avant nos institutions. Ils ont eu raison avant un personnel politique fossilisé dans son présidentialisme.
Ce vote vous oblige, madame la Première ministre. Il vous oblige, après avoir « expliqué » à l'Assemblée nationale et au peuple, à les écouter. N'ayez pas peur de la démocratie, n'ayez pas peur de cette Assemblée ! Faites confiance aux Français et aux Françaises qui portent déjà les prémices d'une autre attention au vivant, d'une autre attentio...
Que cette Assemblée soit celle où nous tracerons des chemins pour une nouvelle sensibilité au vivant, pour l'émancipation de chacun et de chacune, et pour conserver l'habitabilité de notre terre.