Les amendements de Caroline Fiat pour ce dossier
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Je suis heureuse de pouvoir vous présenter notre proposition de loi sur la réintégration des personnels non vaccinés moyennant un protocole sanitaire strict. Je le répéterai plusieurs fois, dans l'espoir que la pédagogie de la répétition porte ses fruits : notre proposition de loi ne remet pas en cause l'obligation vaccinale.
Ainsi, si nous sommes naturellement ouverts au débat, je vous remercie de ne pas vous retrancher sans cesse derrière cette argumentation, comme ce fut le cas en commission, pour justifier votre opposition au texte. Je ne suis devenue ni antiscience ni antivaccin.
Dois-je rappeler qu'au mois de janvier 2021, j'ai été personnellement menacée pour avoir remercié le directeur du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de ma circonscription d'avoir levé l'obligation vaccinale dès le début de la vaccination ? À l'époque, beaucoup d'entre vous s'interrogeaient d'ailleurs sur le fait de se faire vaccin...
C'est d'ailleurs pourquoi nous avons soumis notre protocole aux autorités sanitaires. La Haute Autorité de santé (HAS) l'a ainsi validé. En commission, j'ai d'ailleurs entendu tout et son contraire. Un député de la minorité présidentielle…
…a indiqué que mon protocole ne protégerait pas. Or, c'est précisément celui qui a été établi par M. Castex, alors Premier ministre.
…soit vous faites preuve d'une grande mauvaise foi car il s'agit d'une proposition de loi du groupe LFI – NUPES. Ensuite, vous vous opposez à la proposition de loi en rétorquant qu'elle ne concernerait que très peu de monde.
« En même temps », vous expliquez que le protocole prévu coûtera beaucoup trop cher. Les deux affirmations sont incompatibles. De plus, comme je l'ai déjà évoqué, chaque personne compte. Demandez à un directeur d'Ehpad la différence que ferait la présence au quotidien d'une ou deux personnes supplémentaires dans son équipe.
Cela permettrait, entre autres, à chacun de bénéficier décemment d'heures et de jours de repos et de prendre soin plus dignement des résidents.
La situation de notre système de santé et de nos secours est très préoccupante. Nos personnels sont, plus que jamais, au bord de la rupture et tous nos concitoyens pâtissent d'une situation catastrophique.
Plus personne n'oserait nier la pénurie de personnels dans les établissements de santé, à l'heure où des services entiers doivent fermer et où l'on trie les enfants à soigner face à l'épidémie de bronchiolite qui sévit actuellement.
La semaine dernière encore, à l'hôpital de Saint-Malo, un homme est décédé sur un brancard, dans un couloir, alors qu'une alerte avait été lancée sur le manque de personnel. Ces scènes sont inacceptables. Les services de secours, notamment les pompiers, rencontrent les mêmes difficultés. Mobilisés sans relâche contre les mégafeux qui ont touch...