Les amendements de Boris Vallaud pour ce dossier
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La réforme des retraites voulue par le Président de la République quoi qu'il en coûte à la démocratie est un coup de force politique. Elle n'est pas seulement un impôt sur la vie de celles et de ceux qui n'ont que leur force de travail pour vivre ; elle symbolise comme jamais auparavant sa pratique solitaire du pouvoir qui pervertit la démocrat...
…mépris de l'intelligence des citoyens quant à leur propre avenir, mépris de l'exigence de transparence, de sincérité et de vérité. Quoi qu'il en coûte à la démocratie, le Président de la République a acculé votre gouvernement et la majorité complice à élever le mensonge, les « vérités alternatives », la falsification des chiffres et la dissim...
Il a fallu lever un à un chacun de vos éléments de mensonge. Il a fallu chercher dans les tiroirs des ministères les informations que vous refusiez de communiquer aux parlementaires.
Pire, vous avez imposé une logique orwellienne qui fait mine d'intégrer tous les points de vue, afin d'empêcher l'esprit critique de s'exercer librement.
Vous soutenez le mensonge selon lequel votre réforme résulterait de compromis, alors que vous n'avez dialogué sincèrement avec personne,…
C'est une corruption profonde du pacte démocratique, qui exige au moins le respect du contradictoire. Ce coup de force contre la raison et le sens commun est plus qu'un sophisme cynique : c'est un véritable poison aux conséquences incalculables au-delà de ce projet de réforme, au-delà de ce quinquennat et – je vous le dis – au-delà de vous-mêm...
Quoi qu'il en coûte à la démocratie, le Président de la République a imposé cette réforme au cœur d'une crise sociale longue de cinq ans : après la crise des gilets jaunes qui a révélé l'asphyxie entraînée par l'injustice fiscale, après la crise du covid qui a montré la démesure du mythe libéral, puis la guerre en Ukraine qui a mis en lumière l...
Il ne s'agit pas d'une fièvre qui pourrait retomber. Ce qui est en cause, ce n'est pas le destin du Président de la République, ni l'avenir d'une Première ministre singulièrement absente du banc des ministres durant ce débat sur les retraites.
La question qui nous occupe a des causes profondes et aura des conséquences durables. C'est une révolte sourde contre l'ordre établi, une quête du sens perdu du travail, de la place de l'homme, de notre rapport au monde, aux choses et aux autres. C'est une aspiration que vous ignorez : la justice. C'est une revendication que vous refusez d'ente...
Vous taisez, derrière ce projet dont vous soutenez qu'il est « juste et équitable », que 60 % des économies seront faites sur le dos des femmes, déjà les grandes perdantes, tout au long de leur carrière, de notre modèle économique.
Les femmes sont plus nombreuses à exercer les métiers pénibles, les métiers du lien que vous qualifiiez hier d'essentiels et que vous brisez aujourd'hui, au détriment des besoins d'une société vieillissante et vulnérable.
Vous dissimulez cette réalité brutale : derrière une prétendue « réforme sans perdants », vous faites payer le « quoi qu'il en coûte » à celles et ceux que nous avons applaudis à vingt heures et qui espéraient de l'écho de nos mains bien plus de reconnaissance.
Quoi qu'il en coûte à la démocratie, vous promettez une retraite minimum à 1 200 euros qui n'a jamais existé, créant la confusion et le mensonge. « En même temps », vous remettez le paternalisme politique à l'ordre du jour, en considérant depuis des semaines que les Français n'ont rien compris à votre réforme alors qu'en réalité c'est vous qui ...
Quoi qu'il en coûte à la démocratie, vous persistez et vous signez dans l'hémicycle. À la brutalité des fins correspond aussi la brutalité des moyens. Vous n'avez renoncé à aucun détournement de procédure et – disons-le – à aucun abus de pouvoir procédural : après avoir choisi un projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale,…
…après avoir eu recours à l'article 47-1 qui restreint les débats à l'Assemblée, puis à l'article 44, alinéas 2 et 3 au Sénat pour mieux étouffer la contradiction, vous dégainez le 49.3, pour la onzième fois depuis le début de la législature.
Madame la Première ministre, la démocratie expéditive est à la démocratie ce que la justice expéditive est à la justice. Ce coup de force démocratique est une énième manifestation du dédain pour l'institution et les oppositions parlementaires, caractéristique de votre méthode. Quoi qu'il en coûte à la démocratie, vous abolissez la séparation d...
Vous prétendez désormais le faire adopter de la pire des manières, comme un décret-loi ou comme une charte royale octroyée à des sujets.
Disons-le tout net, cette loi ne sera couverte d'aucune onction démocratique et parlementaire. Il n'y a pas eu, il n'y a pas et il n'y aura pas de vote dans cet hémicycle en faveur de ce texte.
Quoi qu'il en coûte à la démocratie, le Président de la République ignore de façon coupable les circonstances de son élection, et vous-même méprisez le parlementarisme de fait issu des urnes et l'exigence de démocratie continue des Françaises et des Français. Au diable les « si nécessaires » discussions sur la place du travail dans nos vies, le...
Madame la Première ministre, votre réforme percluse de fausses promesses et de vrais mensonges, votre réforme injuste et brutale, n'a pas de majorité. Elle n'a pas de majorité dans le pays ; elle a contre elle toutes les organisations syndicales ; plus des trois quarts de nos compatriotes la rejettent. Votre réforme n'a pas de majorité dans cet...