Les amendements de Benjamin Lucas-Lundy pour ce dossier
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Il se fonde sur l'article 70, alinéa 3, pour mise en cause personnelle. Avant la levée de la séance de cet après-midi, Mme Bergé a déclaré, en visant mes collègues et moi-même, que ceux qui voteraient contre cette proposition de résolution ne soutenaient pas les forces de l'ordre.
Je tiens à rendre justice à mes collègues et à moi-même : dans nos interventions à la tribune et sur nos bancs, nous avons tous rendu hommage aux forces de l'ordre. Nous estimons toutefois qu'elles sont victimes d'une stratégie de maintien de l'ordre fautive et d'un mauvais ministre de l'intérieur.
C'est justement pour avoir un débat apaisé que, dès l'ouverture de la séance, j'ai souhaité rendre justice à mes collègues et à moi-même : nous n'avons pas à être mis en cause au prétexte que nous ne soutiendrions pas les forces de l'ordre. Cette accusation est une tentative de diversion grossière et une nouvelle injure faite à la NUPES.
M. le rapporteur nous a appelés à l'unité, à l'unanimité, voire à la communion, comme me le faisait remarquer un collègue. C'est pourquoi je souhaite vous proposer un amendement qui, je l'espère, rassemblera tous ceux qui se reconnaissent dans la République et dans ses valeurs, et qui veulent sincèrement les défendre. J'évoquais tout à l'heure ...
Ils ont glissé dans l'urne un bulletin de vote à son nom uniquement parce qu'ils avaient peur de l'extrême droite, de sa violence raciste et des risques qu'elle ferait courir à la République et à la démocratie dans notre pays.
Je ne comprendrai pas que cet amendement ne soit pas voté par l'ensemble des députés qui s'estiment sincèrement républicains.
Plus sérieusement, je l'ai dit dans mon propos introductif, je crois que, dans une démocratie adulte, mature, on doit être capable de s'interroger sur le maintien de l'ordre.
Les premiers mots que j'ai prononcés à la tribune étaient pour souligner, au nom des députés de la NUPES, que nous condamnions et que nous avions en horreur toutes les violences, d'où qu'elles viennent.
Vous ne pouvez pas dire que c'est faux, chers collègues, je l'ai dit à la tribune, le compte rendu fait foi. Je le répète, toute violence, d'où qu'elle vienne, nous répugne. L'histoire politique de la gauche et des écologistes en témoigne.
Assez de ces faux procès, de ces diffamations. Je l'ai dit, dans une démocratie, que l'on soit policier, manifestant, journaliste, nul ne doit sortir blessé d'une manifestation.
Il y a deux façons de résoudre les problèmes : soit, comme nous le voyons faire ici, en recourant à l'agitation politique et à la propagande à bon compte, sur fond d'insulte, de stigmatisation et de diffamation, afin que les Français passent à autre chose et qu'on ne parle plus de la réforme des retraites, soit en interrogeant véritablement les...
Je suis en train de l'expliquer – si je peux terminer, madame la présidente, ce serait très agréable.
Observez comment on maintient l'ordre en Belgique ou en Allemagne. Les grandes démocraties sont capables d'affronter ce genre de débats. L'amendement n° 7 vise donc à s'interroger aussi, dans le cadre de cette commission d'enquête et de propagande gouvernementale, sur la façon dont est conduit le maintien de l'ordre dans notre pays, puisque nul...
Pour le collègue Boucard, si les macronistes qui ont commencé leur vie politique au Mouvement des jeunes socialistes avaient de la mémoire, ils se souviendraient que, sur l'une des premières affiches que nous placardions, il était inscrit : « Le vrai désordre, c'est l'injustice. »
Peut-être auraient-ils une autre attitude, notamment sur la réforme des retraites. Cela mis à part, je suis assez affligé par le débat que nous venons d'avoir. Malgré toutes les réticences que j'avais exprimées à la tribune sur ce texte, que je considère comme une œuvre de propagande…
…visant à détourner l'attention de la réalité d'une mobilisation qui, je le rappelle, est quasi exclusivement pacifique, non violente, exemplaire, à l'initiative des organisations syndicales, auxquelles je veux une nouvelle fois rendre hommage, ainsi qu'aux millions de Françaises et de Français qui se sont mobilisés ,
malgré toutes ces réticences, dis-je, j'ai proposé deux amendements de compromis. Le premier visait à intégrer au texte une réflexion sur l'organisation du maintien de l'ordre. En vous écoutant, monsieur le rapporteur, j'ai pensé à ce mot de Paul Valéry : « Que de choses il faut ignorer pour agir ! » Vous ne voulez pas savoir si l'on fait mieu...
Nous condamnons tous l'ensemble des violences, d'où qu'elles viennent. Le second amendement, je l'ai proposé en raison de ma profonde inquiétude pour l'avenir de notre République. Un an à peine après que les Français ont fait barrage à l'extrême droite, collègues macronistes, vous avez quand même voté, main dans la main avec le Rassemblement n...
pour que l'on n'investigue pas la réalité des actes violents de l'extrême droite et des défilés néonazis dans nos rues. Main dans la main !
Il y a eu une petite suspension de séance, sans doute pour que les députés d'extrême droite appellent leur cheffe pour lui dire : « Cheffe, cheffe, les députés de la NUPES ont dit que nous avions été fondés par des anciens nazis ! » Comme elle a dû leur répondre oui, ils n'avaient plus rien à ajouter.