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Les amendements de Aurélie Trouvé pour ce dossier

18 interventions trouvées.

Je vais dire quelque chose que vous n'entendrez pas souvent de la bouche d'une députée insoumise : bravo au président Macron !

Bravo d'avoir enfin repris la proposition de La France insoumise : des prix planchers payés aux agriculteurs pour qu'ils puissent vivre dignement de leur travail !

Cela explique l'accueil qui lui a été réservé au Salon de l'agriculture, le plus catastrophique qu'un Président de la République ait jamais connu,…

…et qui tranche avec celui, excellent, que nous avons reçu. J'en profite pour remercier les représentants du monde agricole, que nous rencontrons chaque jour, cette semaine.

Bravo, donc, au président Macron de reconnaître que les députés de son camp auraient dû voter la proposition de loi que nous avons défendue, Manuel Bompard et moi, le 30 novembre.

L'erreur est humaine et il n'est jamais trop tard ! Bravo, surtout, à tous les agriculteurs qui se mobilisent depuis des semaines pour vivre dignement de leur travail. Je le leur redis : nous sommes à vos côtés, nous soutenons votre mobilisation, ne lâchez rien ! Comme vous le voyez, la lutte paye.

Le président Macron est donc d'accord avec nous contre son ministre de l'agriculture, Marc Fesneau, qui n'hésite pas à recourir aux pires caricatures pour faire oublier qu'il a totalement renoncé. Non, monsieur Fesneau, les prix planchers ne sont pas un modèle soviétique ! Non, madame Grégoire, ce n'est pas non plus Cuba ! À moins que les Éta...

Nous proposons des prix minimaux, payés aux agriculteurs et négociés dans la filière sous l'égide de l'État. Peut-être le ministre de l'agriculture caricature-t-il nos propositions parce qu'il ne veut pas que l'on voie le président Macron reprendre notre proposition ?

La France et l'Union européenne ont dérégulé, bien plus que tous les autres grands pays producteurs, leurs prix et leurs échanges agricoles. Leurs politiques, plus libérales que dans le reste du monde, confrontent les agriculteurs au chaos des marchés et à la pression des multinationales. C'est une catastrophe pour la souveraineté alimentaire e...

Cela suppose d'instaurer un moratoire pour tout nouvel accord de libre-échange. Cela suppose aussi de recourir, autant que possible, à la clause de sauvegarde figurant dans les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) – clause qui peut être activée dès lors qu'une production nationale. Nul besoin de Frexit ! Il conviendrait aussi d'...

Deuxième critique : instaurer des prix planchers peut conduire à une hausse des prix au consommateur, celui de la brique de lait par exemple. C'est vrai, sauf si l'on plafonne les marges des multinationales de la transformation et de la distribution – à l'instar de Lactalis –, qui ont très fortement augmenté ces dernières années. Cette mesure d...

…si les prix planchers sont véritablement négociés – comme cela se fait dans d'autres grands pays producteurs – sous l'égide du médiateur, de façon à rémunérer dignement les agriculteurs, région par région, production par production ,

et si l'État accompagne le renforcement des producteurs agricoles et des organisations de producteurs face aux multinationales intervenant en aval. Autant de mesures que nous défendons.

Enfin, je le dis au président Macron, mais il faut que cela soit clair pour tout le monde : ne nous répondez pas qu'il faut attendre l'accord de l'Europe pour fixer des prix planchers – cela n'arrivera jamais, ou alors à la saint-glinglin !

Au contraire, la France doit montrer le chemin à l'Europe. Permettez-moi de terminer en évoquant une filière d'excellence : la filière bio. En ce moment, les prix des produits bio sont beaucoup trop faibles – un éleveur laitier en bio vend son lait quasiment au même prix que le lait d'un éleveur conventionnel. De nombreux agriculteurs sont don...

De l'argent public est ainsi gaspillé. Alors que le bio devrait se développer fortement, compte tenu des enjeux sanitaires et environnementaux, il risque au contraire de régresser pour la première fois depuis vingt ans. C'est une catastrophe.

Le Gouvernement laisse tomber le bio : cet après-midi, au Salon de l'agriculture, nous avons appris, comme les acteurs de la filière bio eux-mêmes, qu'un plan Bio serait présenté demain matin. Manifestement, ces acteurs n'ont été ni consultés ni prévenus. Comptez sur La France insoumise pour réagir sans concession et de façon critique aux annon...

Madame la ministre, pouvez-vous nous éclairer quant aux ambitions exactes que vous entendez donner à votre proposition de prix planchers ? Quelles sont les conclusions de la réunion qui s'est tenue à Bercy cet après-midi même ? Nous étions prêts à y participer, dans la mesure où nous avons déposé la proposition de loi examinée, ici, le 30 novem...