Les amendements de Antoine Léaument pour ce dossier
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Avant de défendre cet amendement, je voudrais vous remercier, madame la présidente, pour vos propos introductifs qui contrastent avec ce que nous avons entendu hier de la part de M. Darmanin. À l'évidence, il n'a pas bien entendu vos paroles sur le calme et l'attention qui doivent présider à nos débats afin que nous évitions les piques inutiles...
La situation en Nouvelle-Calédonie n'est pas de même nature puisque, lors des précédents référendums, le taux de participation a été très élevé, dépassant les 80 %. Si la participation a drastiquement diminué lors du dernier référendum, c'est parce que vous n'avez pas créé les conditions permettant un appel général en faveur d'une large mobilis...
La démocratie, c'est le pouvoir du peuple. Or, en Nouvelle-Calédonie, il y a deux peuples. L'un d'eux n'a pas été respecté. Pour que la démocratie soit pleine et entière, il faut que l'ensemble du peuple calédonien ait voix au chapitre. Avec ce projet de loi et avec ce référendum, vous ne respectez pas la souveraineté calédonienne.
Mon collègue Bastien Lachaud vous a posé une question. Hier, vous nous avez donné les chiffres du corps électoral à un instant T mais nous souhaiterions – comme les Calédoniens – connaître l'impact de votre réforme à moyen et long terme. Nous avons compris que vous ne pouviez prédire les décès – et c'est heureux, sinon nous nous inquiéterions ...
Il vise à décaler la date du vote de la loi organique organisant les prochaines élections. Votre logique, monsieur Darmanin, consiste à instaurer un rapport de force en imposant une épée de Damoclès au-dessus de la tête des éventuelles parties à une négociation future. Nous prônons la logique inverse : laisser davantage de temps aux parties afi...
Nous essayons de débattre sur le fond. Parler de la Nouvelle-Calédonie, c'est parler de la République. Vous nous avez reproché à plusieurs reprises, monsieur Darmanin, de ne pas être universalistes, au motif que nous voudrions que certains principes s'appliquent ici, mais ne s'appliquent pas là-bas. En réalité, c'est l'inverse. Nous défendons ...
C'est la raison pour laquelle nous considérons que l'absence de dégel du corps électoral pose un problème. Mais, dès lors que la France a reconnu qu'il y a deux peuples, puisqu'il y a une situation coloniale, le seul moyen pour que la citoyenneté soit à même de définir l'égalité au sens où nous, républicains, l'entendons, c'est que des accords ...
Ce n'est pas la première fois dans notre histoire que la République – ou ce qui n'était pas encore la République, car il s'agissait à l'époque de l'Assemblée nationale sous la monarchie constitutionnelle en formation – proclame des principes qui s'opposent à une réalité matérielle. Lorsque nos ancêtres ont adopté la Déclaration des droits de l...
…qui prend la parole pour dire qu'il faut remplacer le drapeau blanc de la monarchie, celui de la gloire par la guerre, par le drapeau qui sera « celui de la sainte confraternité des peuples, des amis de la liberté sur toute la Terre, comme la terreur des conspirateurs et des tyrans ». Nous sommes le 21 octobre 1790 ; ce jour-là, l'Assemblée na...
Voilà comment le drapeau tricolore lui-même vient d'un conflit entre des principes, comment il vient d'une grève antiraciste des marins bretons…
que j'aurais préféré conter d'une traite, précisément parce qu'elle a un rapport avec nos débats.
Les événements dont je vous ai parlé ont abouti à la création du drapeau tricolore – c'est une bonne chose, nous en conviendrons tous, d'autant qu'il affirme des valeurs antiracistes.
Chacun d'entre nous doit se souvenir qu'on ne peut pas défendre le drapeau tricolore en prônant des valeurs racistes.
En Haïti, donc, avec la cérémonie du Bois-Caïman et les révoltes contre l'esclavage, la lutte a abouti à une abolition de fait de l'esclavage. En 1794, en abolissant l'esclavage pour la première fois, sans indemnisation des propriétaires, la République française n'a donc fait que reconnaître une situation de fait, issue de la lutte.
Dès le début de la Révolution, les débats avaient fait rage, car l'esclavage était en contradiction avec les principes fondamentaux proclamés dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen – celle-là même qui est reproduite autour de la boule située dans la cour d'honneur de l'Assemblée nationale.
J'essaie simplement de vous expliquer que la République se retrouve parfois dans une situation de fait qui la met en difficulté vis-à-vis de ses principes. Or c'est exactement la situation dans laquelle nous sommes en Nouvelle-Calédonie !
C'est ce que nous essayons de faire, en dépit de vos cris d'orfraie. Monsieur Millienne, après avoir dit que vous n'y connaissiez rien, vous nous donnez des leçons de démocratie ! C'est un peu saoulant, si vous me passez l'expression.
Monsieur Darmanin, vous nous reprochez souvent de vouloir des élections sans électeurs. C'est exactement ce qui s'est passé lors du dernier référendum, auquel tout une partie de la population n'a pas participé – le taux d'abstention a atteint 56 %, c'est dire ! –,…
…ce qui diminue la valeur de son résultat. Or c'est bien parce que vous avez voulu forcer les choses qu'une majorité n'a pas participé à ce référendum – en particulier les indépendantistes –, et que nous ne pouvons pas avoir un débat calme et apaisé ce soir. Le camp indépendantiste n'a jamais demandé que le référendum ne se tienne pas, seulemen...
Nous ne partageons pas cet avis. L'objectif est de rappeler que la moitié du corps électoral est composée de femmes. Nous ne défendons donc pas des amendements d'obstruction.