Les amendements de Antoine Léaument pour ce dossier

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Amendement après amendement, c'est le festival des idées lugubres du Rassemblement national ! En l'occurrence, il s'agirait d'expulser les étrangers délinquants. Il faudra que vous m'expliquiez comment la mesure que vous proposez serait mise en œuvre : pour qu'une peine prononcée en France soit appliquée dans un pays étranger, il va falloir co...

J'ose espérer que certains pays seraient plus respectueux que vous des droits de l'homme – dans l'hypothèse improbable que vous arriviez un jour au pouvoir.

Tout à l'heure, vous avez aussi proposé quelque chose d'absolument incroyable. Vous avez dit qu'il fallait remplacer les logements sociaux par des places de prison.

Ce n'était pas rédigé ainsi mais c'était le sens. Plus précisément, vous avez dit qu'il fallait comptabiliser, au titre de la loi SRU, les prisons comme des logements sociaux. Ben tiens ! Considérer que les logements sociaux et les prisons sont une seule et même chose : voilà qui est révélateur de votre conception du logement social !

Et proposer de construire des prisons plutôt que des logements sociaux alors que 2,4 millions de ménages en attendent un, c'est n'avoir rien compris aux problèmes qui se posent dans notre société !

Vous êtes, encore une fois, les amis des riches. Si vous refusez de construire des logements sociaux, c'est pour ne pas faire baisser le prix de l'immobilier.

Ce n'est pas une attaque personnelle. Je dis que Mme Le Pen possède un château : c'est la vérité – chacun peut le vérifier. Et monsieur le ministre, vous avez dit qu'il était normal de remplacer des logements sociaux par des prisons. C'est une honte !

C'est aussi très difficile, d'autant plus que nous avons face à nous une extrême droite qui est, elle, extrêmement violente. Par exemple, elle se saisit parfois de barres de fer pour aller castagner des gens dans la rue.

Nous avons aussi face à nous le système capitaliste, qui dispose de médias très puissants pour protéger ses intérêts. Néanmoins, nous proposons une sortie du capitalisme par les urnes.

Nous proposons d'utiliser les urnes pour changer le pouvoir politique et le pouvoir économique. Nous sommes donc extrêmement radicaux, compte tenu de la situation économique et politique actuelle de notre pays, mais nous sommes non violents.

En effet, 2 000 personnes sans abri meurent chaque année dans notre pays. Oui, le capitalisme est une violence qui s'exerce contre les individus. Oui, vouloir sortir du capitalisme, c'est une forme de radicalité non violente et humaniste. Je crois avoir fait la démonstration que l'on peut être radical sans être violent.

Je vois les réactions que suscite, chez certains de nos collègues, cet amendement qui propose d'améliorer les conditions de détention par l'accès aux unités de vie familiale. Il y a toutefois un absent dans la réflexion de nos collègues du Rassemblement national : c'est le personnel pénitentiaire.

Si vous visitiez de temps en temps des prisons – peut-être l'avez-vous fait –, si vous discutiez avec le personnel pénitentiaire, celui-ci vous dirait que les conditions de détention sont un motif de tension et que l'amélioration des conditions de détention serait aussi une amélioration des conditions de travail du personnel pénitentiaire. Pour...

…c'est-à-dire qu'elle n'est presque plus un être humain, ni même quelqu'un qui aurait la possibilité de redevenir un honnête citoyen à l'issue de cette peine de prison. Voilà une erreur fondamentale, du point de vue d'humanistes tels que nous qui considérons que les êtres humains, créateurs et auteurs de leur existence, peuvent s'améliorer au ...

…et qu'elle justifie que son auteur soit séparé à vie du reste de la société. Ce n'est pas notre vision des choses, et ce n'est bénéfique ni pour les détenus ni pour les personnels pénitentiaires.