Les amendements de Andy Kerbrat pour ce dossier
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Ma question ne s'adresse pas à M. Gérald Darmanin, l'illégitime ministre de l'intérieur, mais à Mme Élisabeth Borne, cheffe du Gouvernement. Où est passé le barrage républicain ?
Où est passé le barrage incarné par le candidat Macron, réélu en 2022, qui disait aux Français que son élection était leur réponse à l'extrême droite ? Où est passé le barrage incarné par le candidat Macron, en 2017, lorsqu'il affirmait : « L'immigration ne devrait pas inquiéter la population française : elle se révèle être une chance d'un poin...
Où est passé le barrage incarné par le ministre Macron qui, en 2015, considérait qu'il en allait de « la dignité de l'ensemble de nos pays, notamment de la France, d'être à la hauteur des événements et d'accueillir dignement » ?
Où est passé le barrage lorsque le parti du Président de la République s'apprête à voter une loi rédigée par Le Pen et copiée par Ciotti ?
Remettre en cause le droit du sol, instaurer la déchéance de nationalité, s'attaquer aux familles, instaurer une préférence nationale pour les aides sociales, conditionner les études des étrangers en France : toutes ces mesures sont celles de Jean-Marie Le Pen !
Vous avez cédé sur tout, mais surtout, vous avez cédé ! Par aveuglement, par orgueil, par faiblesse, vous passez par-dessus bord les principes les plus élémentaires de notre République !
Collègues de la majorité, tout nous oppose mais nous savons que le véritable ennemi, c'est la peste brune, c'est la gangrène mortifère de la xénophobie, ce sont les agents de la haine qui trouvent en l'étranger un bouc émissaire et saluent aujourd'hui ce projet de loi !
La meilleure défense contre l'extrême droite, la meilleure façon de la combattre, c'est de faire tout le contraire de ce qu'elle souhaite : accueillir, et accueillir dignement !
Nous, partisans de l'union populaire, nous tiendrons bon face à ce projet de loi, au chantage du Sénat et aux idées des Le Pen. Vous, les libéraux, où serez-vous ? Avec l'arc républicain ou dans l'arc réactionnaire ?
Aujourd'hui, nous ne voterons pas sur le vingt-deuxième texte sur l'immigration, mais nous nous prononcerons sur ce qui nous définit. Quelle valeur accordons-nous à une vie, celle d'un enfant noyé en mer Méditerranée ?
La réponse que nous apportons à cette question définit notre propre valeur, notre civilisation, notre République et notre humanité !
Je cite une victime : « Faut que je fouille dans ta culotte, t'es sale, ça me dégoûte, tu sens mauvais » ; « Je vais te fouiller dans la chatte ». Qui a bien pu tenir de tels propos en glissant la main dans les parties génitales d'une jeune étudiante ?
Quatre jeunes femmes ont porté plainte et une enquête de l'IGPN – Inspection générale de la police nationale – est ouverte.
Ma première question est simple, monsieur le ministre de l'intérieur : rendez-vous hommage à ces agents ou sanctionnez-vous ces pratiques ,
et allez-vous suspendre les agents concernés pendant la durée de l'enquête ? Cela relève de votre responsabilité. Alors que vous vous portiez garant de la liberté de manifester depuis que le 49.3 a été appliqué pour faire adopter votre impopulaire réforme des retraites, vos consignes organisent la brutalité policière, comme ce fut le cas avec l...
Partout en France, les faits sont accablants : les placements en garde à vue sans motif se multiplient. Rien que jeudi soir, sur 292 interpellations, 283 ont été classées sans suite ; et hier, il y a eu 300 interpellations. Combien de jour encore continuerez-vous à organiser des détentions arbitraires dans notre pays ?
Au moment où se développe une contestation politique et sociale largement soutenue, voici votre réponse : les nasses, le matraquage, les bombes de désencerclement et les tirs tendus.
La politique de la terreur et de la privation de liberté se déploie à marche forcée : vous ne pourrez pas embastiller tous les opposants à votre réforme !
La Ligue des droits de l'homme vous condamne ! Le Syndicat de la magistrature vous condamne ! Le Syndicat des avocats de France vous condamne ! Le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d'association vous condamne ! Le désordre, ce ne sont pas les manifestations ni les grèves ; le désordre, c'es...
Monsieur le ministre, vous qui êtes le donneur d'ordre, assumez votre responsabilité dans l'escalade de la violence ; sachez que nous ne céderons pas et que nous resterons mobilisés jusqu'au retrait de votre réforme !