Publié le 8 mars 2024 par : M. Bourlanges, M. Berta, M. Bolo, Mme Morel, Mme Clapot.
Supprimer l’alinéa 6.
Les alinéas III et IV de l’article 7 du projet de loi sont fondés sur le motif selon lequel l’AISNR « ne peut pas se voir confier les compétences régaliennes de la DEND »[1].
Cet amendement ne porte pas atteinte au maintien du caractère régalien des décisions relatives à la sécurité et la non-prolifération qui relèvent d’autorités spécifiques. En effet, le régalien reste à la charge de ces autorités (dépendantes des différents ministères qui bénéficient actuellement de l’expertise de l’IRSN) ; les experts de l’IRSN n’apportant que leurs concours scientifiques et techniques sur les sujets qui leurs sont confiés.
A souligner également que l’organisation prévue par le projet de loi conduit d’ores et déjà à affecter au sein de l’AISNR des experts apportant une expertise spécialisée (par exemple dans les domaines de l’incendie, de la mécanique, de l’étude des accidents graves) dans les domaines de la sécurité.
L’IRSN n’évalue pas la politique régalienne de l’État, mais uniquement les dispositions de sécurité prises par les opérateurs sur les installations civiles face à un acte de malveillance. L’efficacité de cette mission nécessite une proximité scientifique et technique avec les équipes en charge de l’expertise de sûreté, qui vont rejoindre l’AISNR.
Maintenir l’expertise et la recherche sur la sécurité au sein de l’AISNR permet de :
[1] Etude d’impact – Projet de loi relatif à l’organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour répondre au défi de la relance de la filière nucléaire – NOR : ENEP2329611L/Bleue-1 – 19 décembre 2023, page 132.
Cet amendement a été travaillé avec les membres de l'intersyndicale de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.