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Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Texte n° 760

Amendement N° CF142 (Rejeté)

Publié le 25 janvier 2023 par : M. Di Filippo, Mme Louwagie, Mme Petex-Levet, M. Bony, M. Dive.

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Après l’article L. 161‑18‑1 du code de la sécurité sociale, il est inséré un article L. 161‑18‑2 ainsi rédigé :

« Art. L 161‑18‑2. – Lorsque le retraité réside à l’étranger, sa pension ne lui est versée qu’à la condition qu’il se présente, chaque année, en personne, devant les autorités consulaires françaises ou toute personne morale ou physique agréée par elles, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État. Si cette condition n’est pas remplie, le versement est immédiatement interrompu.

Exposé sommaire :

L’Assurance retraite a versé en 2021 135 milliards d’euros de prestations à plus de 15 millions de retraités : parmi ces retraités, près de 1,1 millions vivent à l’étranger.

Rapportées au volume total des bénéficiaires et des prestations versées, la somme des prestations susceptibles d’être concernées par un risque spécifique de fraude représente un montant financier de 9 milliards d’euros.

Comme le souligne la Cour des comptes, les risques de fraude aux prestations vieillesse portent essentiellement sur les prestations soumises à conditions spécifiques (de ressources, de situation familiale, de résidence, pour l’essentiel), comme par exemple l’Aspa ou la retraite de réversion, ou encore les pensions versées à des personnes retraitées vivant à l’étranger.
La Cour des comptes insiste en effet sur « le risque de dissimulation des décès ou leur déclaration tardive, pour les pensionnés résidant à l’étranger, compte tenu des limites du contrôle exercé par les banques qui versent les pensions », et souligne que « le risque de fraude au décès des pensionnés résidant à l’étranger doit faire l’objet d’une surveillance appropriée. »

Actuellement, le versement de la pension est subordonné annuellement à la transmission d’un certificat de vie authentifié pour les retraités résidant en Europe et trimestriellement dans les pays où des risques de fraudes sont identifiés.

Cet amendement propose de renforcer la législation, en exigeant que chaque bénéficiaire se présente annuellement devant les autorités consulaires françaises ou les personnes physiques ou morales agréées par elles.

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