Publié le 26 janvier 2023 par : M. Patrier-Leitus.
Dans les six mois suivant la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport proposant des mesures visant à permettre aux femmes assurées sociales bénéficiaires de trimestres de majoration au titre de la maternité ou de l’accouchement d’accorder le bénéfice de cet avantage à l’autre parent, qu’il soit leur conjoint, leur partenaire dans le cadre d’un pacte civil de solidarité ou leur concubin, dans le cas où ces trimestres de majoration ne leur ouvriraient pas de droits supplémentaires.
Le report de l’âge légal à 64 ans réduit le bénéfice des trimestres bonifiés dont bénéficient les femmes qui ont des enfants – c’est-à-dire jusqu’à huit trimestres supplémentaires par enfant : quatre au titre de la maternité ou de l’adoption, et quatre au titre de l’éducation de l’enfant qui peuvent être partagés avec le père depuis 2010.
En effet, dans le cadre de cette réforme, certaines femmes qui ont commencé à travailler tôt, qui ont eu des enfants et qui n’ont pas eu de carrières hachées, auront acquis l’ensemble de leurs trimestres avant l’âge légal. Elles ne pourront donc pas bénéficier de l’intégralité ou d’une partie de leurs trimestres de majoration qui seront donc perdus.
Cet amendement propose au Gouvernement de produire un rapport afin d’étudier la possibilité, pour les femmes de donner tout ou partie de leurs trimestres de majoration pour maternité ou adoption à l’autre parent, qu’il soit le conjoint, le partenaire dans le cadre d’un pacte civil de solidarité ou le concubin.
Afin d’éviter les pressions que pourraient subir les femmes pour donner leurs trimestres de majoration, cette possibilité n’est offerte que pour les trimestres de majoration qui n’ouvriraient aucun bénéfice supplémentaire aux femmes.
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