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Projet de loi de finances pour 2023 — Texte n° 598

Amendement N° 218 (Sort indéfini)

(3 amendements identiques : 216 217 219 )

Publié le 8 décembre 2022 par : Mme Ménard.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia 

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Environnement et prospective de la politique de défense01 000
Préparation et emploi des forces1 0000
Soutien de la politique de la défense00
Équipement des forces00
TOTAUX1 0001 000
SOLDE0

Exposé sommaire :

Transférer 1 000 euros du programme 144 – Environnement et prospective de la politique de défense de l'action 08 – Relations internationales et diplomatie de défense vers le programme 178 – Préparation et emploi des forces de l'action 01 – Planification des moyens et conduite des opérations

Amendement d'appel.

On a pu lire dans la presse il y a quelques jours que « si l’armée française était, demain, déployée dans un « engagement majeur » de « haute intensité », comme en Ukraine, elle pourrait tenir un front de 80 kilomètres. Pas plus. »

Alors s’il faut saluer l’augmentation des crédits pour 2023 (+ 7 % en un an), on peut se demander s’ils seront suffisants alors que notre pays est en guerre aux côtés de l’Ukraine. Parce qu’à la guerre, la « masse » compte. Or, l’armée française a été construite sur le modèle d’une « force expéditionnaire » professionnelle relativement légère.

Le Gouvernement ne veut pas renoncer à ses ambitions stratégiques, mais s’accrocher à un « modèle d’armée complet » - les opex en Afrique ou ailleurs, mais aussi la dissuasion nucléaire, la protection du territoire national, la présence en « Indo-pacifique », etc. – nécessite des moyens sous peine d’aboutir à une « armée échantillonnaire », qui possède un peu tous les moyens – comme les Américains – mais en très faible quantité – à l'inverse les Américains.

Démonstration a été faite avec les canons Caesar : en fournir 18 à l’Ukraine revient quand même à amputer l’armée de terre d’un quart de son parc. Même chose pour les stocks de munitions qui coûtent cher : 43,9 milliards au budget 2023, soit 11,2 milliards de plus qu’en 2017 (+25 %).

Alors la question mérite d’être posée : 3 milliards face aux enjeux qui sont les nôtres aux côtés de l’Ukraine et face à la Russie, sans compter l’inflation qui rogne l’augmentation du budget, seront certes mobilisés, mais seront-ils suffisants ?

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