Publié le 10 décembre 2022 par : Mme Garrido.
Après le mot : « direct », rédiger ainsi la fin de l’article L. 1 du code électoral : « , universel et obligatoire. »
Cet amendement propose l'instauration du vote obligatoire.
L'abstention en France atteint des records et continue de progresser. 50 % aux dernières élections européennes. 58 % aux dernières élections municipales. 65% aux dernières élections départementales et régionales. 28% aux dernières élections présidentielles : un record historique depuis 1969 et près de 54% aux dernières élections législatives. Cette abstention est entre autres l'expression du dégoût du peuple vis-à-vis de notre système politique et des règles de la Ve République qui concentrent le pouvoir aux mains d'une seule personne : le Président de la République. Cette abstention enferme les personnalités politiques dans un cercle vicieux de méfiance et d'illégitimité, où la méfiance se traduit par l'abstention ; l'abstention par l'illégitimité ; l'illégitimité par la méfiance.
Pour rompre avec cette spirale, nous proposons le vote obligatoire. Déjà mis en place en Belgique, au Luxembourg, en Grèce, à l'Australie, au Brésil ou en Argentine, ce droit de vote obligatoire se traduirait par une augmentation significative de la participation, estimée à près de 18 points dans le cas argentin.
Considérant que l'abstention concerne en particulier les plus précaires, le vote obligatoire ferait décroitre les inégalités de participation, et ainsi progressivement disparaitre ce cens caché, insupportable pour la vie démocratique de notre pays.
Le vote obligatoire aurait donc le mérite de réduire l'abstention et de faire reculer les inégalités de participation.
Tel est l'objet de cet amendement.
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